Le dit de la nuit #1 Genévrier Thurifère, St Crépin - France 2011 © Alain Ceccaroli
« Depuis ses débuts en 1981 […] Alain Ceccaroli s’était principalement consacré aux thématiques du paysage dans toute sa diversité et de l’architecture. […]
Aujourd’hui, il ajoute une corde à son arc en abordant le portrait. Mais il le fait de manière singulière, détournée, en ne dirigeant pas sa caméra vers ses semblables, comme on aurait pu s’y attendre, leur préférant des arbres vivant sur quelques escarpements des Hautes-Alpes. […]
L’arbre qui a retenu ici les faveurs d’Alain Ceccaroli est éminemment digne d’intérêt. Il s’agit du genévrier thurifère, une espèce relativement rare que l’on ne trouve qu’accrochée aux flancs arides de quelques montagnes du bassin méditerranéen occidental – dans les Alpes et les Pyrénées françaises, l’Atlas (Maroc et Algérie) et la péninsule ibérique.
De croissance lente, il peut vivre plusieurs siècles s’il reste à l’abri du feu ou… de déprédations causées par l’homme. Témoin silencieux de temps immémoriaux, il s’inscrit ainsi dans le paysage comme le gardien d’une relative éternité. […]
Pour aborder cette série de portraits, Ceccaroli a opté pour deux approches distinctes et complémentaires.
Il s’est tenu face à ses modèles tantôt de jour, tantôt de nuit, variant les angles, le modus operandi et le format de l’image finale.
Les images nocturnes inscrivent les arbres dans la durée, comme une métaphore de leur longévité. Éclairés à la lumière artificielle, les genévriers se détachent de leur environnement obscur, tandis que les temps de pose étirés les montrent sous la voûte étoilée d’une planète en perpétuel mouvement. […]
Dans la journée, et s’ils font désormais songer à des sorciers plus qu’à des fantômes, les genévriers se fondent dans leur environnement, enracinés dans la terre qui les abreuve et les nourrit. […]
En ces temps où le temps s’emballe, où tout va très vite, trop vite, peut-être est-il sage de s’attarder quelques instants – voire plus – sur le genévrier thurifère pour tirer quelque enseignement de son histoire et de son existence, de son rythme et de sa capacité à braver les périls. »
Extraits du texte d’Alain d’Hooghe, mars 2012
Pratique :
Du mardi 9 juillet au vendredi 30 août 2019,
Accès : du mardi au vendredi de 14h à 18h
Arsenal de Mont-Dauphin, salle haute
Entrée libre
Aujourd’hui, il ajoute une corde à son arc en abordant le portrait. Mais il le fait de manière singulière, détournée, en ne dirigeant pas sa caméra vers ses semblables, comme on aurait pu s’y attendre, leur préférant des arbres vivant sur quelques escarpements des Hautes-Alpes. […]
L’arbre qui a retenu ici les faveurs d’Alain Ceccaroli est éminemment digne d’intérêt. Il s’agit du genévrier thurifère, une espèce relativement rare que l’on ne trouve qu’accrochée aux flancs arides de quelques montagnes du bassin méditerranéen occidental – dans les Alpes et les Pyrénées françaises, l’Atlas (Maroc et Algérie) et la péninsule ibérique.
De croissance lente, il peut vivre plusieurs siècles s’il reste à l’abri du feu ou… de déprédations causées par l’homme. Témoin silencieux de temps immémoriaux, il s’inscrit ainsi dans le paysage comme le gardien d’une relative éternité. […]
Pour aborder cette série de portraits, Ceccaroli a opté pour deux approches distinctes et complémentaires.
Il s’est tenu face à ses modèles tantôt de jour, tantôt de nuit, variant les angles, le modus operandi et le format de l’image finale.
Les images nocturnes inscrivent les arbres dans la durée, comme une métaphore de leur longévité. Éclairés à la lumière artificielle, les genévriers se détachent de leur environnement obscur, tandis que les temps de pose étirés les montrent sous la voûte étoilée d’une planète en perpétuel mouvement. […]
Dans la journée, et s’ils font désormais songer à des sorciers plus qu’à des fantômes, les genévriers se fondent dans leur environnement, enracinés dans la terre qui les abreuve et les nourrit. […]
En ces temps où le temps s’emballe, où tout va très vite, trop vite, peut-être est-il sage de s’attarder quelques instants – voire plus – sur le genévrier thurifère pour tirer quelque enseignement de son histoire et de son existence, de son rythme et de sa capacité à braver les périls. »
Extraits du texte d’Alain d’Hooghe, mars 2012
Pratique :
Du mardi 9 juillet au vendredi 30 août 2019,
Accès : du mardi au vendredi de 14h à 18h
Arsenal de Mont-Dauphin, salle haute
Entrée libre