Opéra de Lyon : « Embarquement immédiat »
Roméo et Juliette à l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne
Serge Dorny a construit sa saison sur le thème des « Héros perdus ». C’est le Joueur de Prokofiev, enfermé dans la vertigineuse spirale du jeu ; les amants du « Vin Herbé » vont inexorablement vers la mort ; dans « la Colonie pénitentiaire », bourreaux et victimes sont confrontés au terrible huis clos de la torture et de la mort.
Les autres productions de Lyon sont aussi dominées par l’échec ; victimes politiques comme Titus (« La clémence de Titus » en octobre) ou Anne Boleyn (en concert le 20 novembre) ; victimes d’une société oppressante, comme Violetta (« La Traviata » en juin, juillet) ou Lulu ( (avril mai) ; victimes du désir, comme le personnage d’Aschenbach de « Mort à Venise » (mai).
Et même les personnages d’œuvres plus légères, comme « la Chauve-Souris » de J.Strauss ou « Le Roi malgré lui » de Chabrier, sont des vaincus, s’étourdissant dans les fêtes pour oublier l’ennui d’une vie inutile, ballottés par les intrigues de cour…
Saison sombre, on le voit, à l’image de la grande salle noire de l’opéra…
Nous aurons ici l’occasion de retrouver des metteurs en scène fidèles à la maison lyonnaise : Peter Stein, Laurent Pelly, Georges Lavaudant, Willy Decker,Klaus Michaël Grüber. Et nous ferons connaissance avec le nouveau chef permanent de l’orchestre, Kazushi Ono, qui vient du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, précédé d’une grande réputation.
Les autres productions de Lyon sont aussi dominées par l’échec ; victimes politiques comme Titus (« La clémence de Titus » en octobre) ou Anne Boleyn (en concert le 20 novembre) ; victimes d’une société oppressante, comme Violetta (« La Traviata » en juin, juillet) ou Lulu ( (avril mai) ; victimes du désir, comme le personnage d’Aschenbach de « Mort à Venise » (mai).
Et même les personnages d’œuvres plus légères, comme « la Chauve-Souris » de J.Strauss ou « Le Roi malgré lui » de Chabrier, sont des vaincus, s’étourdissant dans les fêtes pour oublier l’ennui d’une vie inutile, ballottés par les intrigues de cour…
Saison sombre, on le voit, à l’image de la grande salle noire de l’opéra…
Nous aurons ici l’occasion de retrouver des metteurs en scène fidèles à la maison lyonnaise : Peter Stein, Laurent Pelly, Georges Lavaudant, Willy Decker,Klaus Michaël Grüber. Et nous ferons connaissance avec le nouveau chef permanent de l’orchestre, Kazushi Ono, qui vient du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, précédé d’une grande réputation.
Opéra de Genève : « Opéras romantiques »
Wagner ne sera pas à Genève cette année ; mais nous y verrons de grands opéras des XIX et XX° siècles : une « trilogie du diable » fera alterner au premier trimestre « Le Freischütz » de Weber « les Contes d’Hoffmann » et la trop rare « Damnation de Faust » ; « La Chauve-Souris » tiendra l’affiche pour les fêtes de fin d’année. « Salomé », « Peter Grimes » et « le Trouvère » complèteront cette saison.
Parmi les interprètes, nous retrouverons avec plaisir Marc Laho, Patricia Petitbon, Nicolas Cavallier, Nadine Denize, Gabriele Fontana, Stephen Gould, Zoran Todorovich. C’est le fidèle Olivier Py qui mettra en scène la trilogie du début de saison.
Parmi les interprètes, nous retrouverons avec plaisir Marc Laho, Patricia Petitbon, Nicolas Cavallier, Nadine Denize, Gabriele Fontana, Stephen Gould, Zoran Todorovich. C’est le fidèle Olivier Py qui mettra en scène la trilogie du début de saison.
Opéra de Marseille : « Des grands interprètes dans un programme classique »
La saison marseillaise restera très classique : Reyer avec « Salammbô » en septembre octobre, Verdi avec « Aïda » en novembre décembre, Bellini avec « Il Pirata » en février, « Jenufa » de Janacek en mars avril. « Mireille » de Gounod en mai. Mais, comme toujours à Marseille, le plateau sera exceptionnel : Béatrice Uria-Monzon, Olga Guryakova, Hugh Smith, Eugénie Grunewald, Gilles Ragon entre autres chanteurs de haut vol ; Lawrence Foster, Mark Shanahan, Dominique Trottein, Curil Diederich pour la direction musicale et, à la mise en scène Robert Fortune, Charles Roubaud, Patrice Caurier et Moshe Leiser.
Opéra-Théâtre de Saint Etienne : « On est tous un opéra ».
C’est une très belle saison que propose l’Opéra de Saint Etienne : fidèle à sa tradition, il programme trois œuvres du répertoire français : « Thaïs » de Massenet en janvier, le superbe « Roméo et Juliette » de Gounod en avril ; dans un registre plus léger, décembre affiche « l’Amour masqué » de Messager.
En ouverture, on attendra Mikaela Komosar et Jean-Pierre Furlan dans une « Norma » dirigée par Laurent Campellone et mise en scène par Jean-Louis Pichon ; en mars « Cosi fan tutte » réunira une jeune équipe italienne autour de Patricia Fernandez.
Enfin le point d’orge de la saison sera « le Vaisseau fantôme » d’un Wagner que peut enfin affronter le bel orchestre de l’Opéra.
En ouverture, on attendra Mikaela Komosar et Jean-Pierre Furlan dans une « Norma » dirigée par Laurent Campellone et mise en scène par Jean-Louis Pichon ; en mars « Cosi fan tutte » réunira une jeune équipe italienne autour de Patricia Fernandez.
Enfin le point d’orge de la saison sera « le Vaisseau fantôme » d’un Wagner que peut enfin affronter le bel orchestre de l’Opéra.
Opéra d’Avignon : « La grande tradition »
Comme toujours à Avignon, la saison nous proposera des opéras des répertoires français (« Les Contes d’Hoffman » et « Manon ») et italien (« Le voyage à Reims » et « Lucia di Lammermoor »). Mozart complète la programmation avec « La Clémence de Titus » pour laquelle la salle sera équipée d’un dispositif pour les non-voyants.
De grands interprètes sont annoncés comme Gilles Ragon, Nicolas Cavallier, Patrizia Ciofi, Florian Laconi, Esterina Siurina.
La surprise viendra de la production d’un opéra de Gérard Condé « Les orages désirés » qui conte le destin du jeune Berlioz. La musique s’autorise quelques allusions à l’œuvre du compositeur romantique et au répertoire qu’il connaissait bien. Notons due le vendredi 13 mars, une version courte sera prévue en matinée scolaire à 9 h 45 et à 14 h 15, tandis que la version intégrale ((durée 3 h 15) sera donnée le 14 mars en soirée.
De grands interprètes sont annoncés comme Gilles Ragon, Nicolas Cavallier, Patrizia Ciofi, Florian Laconi, Esterina Siurina.
La surprise viendra de la production d’un opéra de Gérard Condé « Les orages désirés » qui conte le destin du jeune Berlioz. La musique s’autorise quelques allusions à l’œuvre du compositeur romantique et au répertoire qu’il connaissait bien. Notons due le vendredi 13 mars, une version courte sera prévue en matinée scolaire à 9 h 45 et à 14 h 15, tandis que la version intégrale ((durée 3 h 15) sera donnée le 14 mars en soirée.
Opéra de Montpellier : « Dix productions »
Nos voisins de l’Hérault pourront profiter d’une programmation à la fois abondante et de qualité. Dix opéras couvrent la période du XVII° siècle (« Le roi Arthur », « Didon et Enée » de Purcell » au XXI° siècle (création d’ « Affaires étrangères » de Valentin Villenave d’après la BD de Louis Trondheim).
« Aïda » en version de concert ouvrira la saison en octobre avec Hasmik Papian ; puis « La Vedova Scaltra » (« la Veuve rusée ») de Wolf-Ferrari, « Le Voyage à Reims » de Rossini, « Faust » de Gounod, « Le château de Barbe bleue » de Bartok ainsi que « Sancta Susanna » d’Hindemith et « Falstaff » de Verdi ne laisseront donc aucun répit aux mélomanes.
Un clin d’œil : pour mettre en scène « Le Roi Arthur », Montpellier, après Paris, invite le couple Benizio (alias Shirley et Dino).
« Aïda » en version de concert ouvrira la saison en octobre avec Hasmik Papian ; puis « La Vedova Scaltra » (« la Veuve rusée ») de Wolf-Ferrari, « Le Voyage à Reims » de Rossini, « Faust » de Gounod, « Le château de Barbe bleue » de Bartok ainsi que « Sancta Susanna » d’Hindemith et « Falstaff » de Verdi ne laisseront donc aucun répit aux mélomanes.
Un clin d’œil : pour mettre en scène « Le Roi Arthur », Montpellier, après Paris, invite le couple Benizio (alias Shirley et Dino).
Opéra de Toulon : « l’union fait la force »
Une intelligente politique de coproduction permet à Toulon de jouer dans la cour des grands : en liaison avec d’autres salles françaises (Angers, Nancy, Caen, Metz, Tours, Avignon, Aix en Provence, mais également avec des théâtres d’autres pays (Opéra Royal de Wallonie, Opéra de Washingtons) sept opéras pourront figurer au programme : « Rigoletto » en octobre, « Songe d’une nuit d’été » en décembre, « Les Pêcheurs de perles » en janvier février, « l'Enfance du Christ » en février mars, « L’Infedelta Delusa » de Haydn en mars, « Les Puritains » en avril et « Cosi fan Tutte » en mai. La saison s’annonce donc magnifique et devrait rivaliser avec celle – remarquable- que nous avons connue l’année dernière.
Opéra de Nice : « tous les publics »
Nice propose comme toujours de grandes œuvres des répertoires français et italiens : « Les Contes d’Hoffmann » en janvier seront mis en scène par Fourny, chantés par par Luca Lombardo et Annick Massis dans les trois rôles féminins, « Lakmé » dans la production stéphanoise sera donné en mars. ; « Macbeth » en octobre novembre réunira Hasmik Papian et Alexandru Agache ; « La Rondine » de Puccini en décembre, « Le barbier de Séville » en février, « Aïda » en juin au palais Nikaïa complèteront ce riche programme. « Orphée et Euridyce » de Gluck sera présenté en avril dans la version opéra et en juin dans la version chorégraphique.
Un effort particulier sera fait en direction du jeune public : non seulement plusieurs spectacles leur sont spécialement destinés comme « le Tricorne » de Falla en septembre qui mettra sur la scène les élèves des écoles de Nice et du Département ; mais également une soirée sera réservée aux juniors le 10 juin : ils pourront assister à « Aïda » pour la modique somme de 5 €.
Henri Pezelier
Un effort particulier sera fait en direction du jeune public : non seulement plusieurs spectacles leur sont spécialement destinés comme « le Tricorne » de Falla en septembre qui mettra sur la scène les élèves des écoles de Nice et du Département ; mais également une soirée sera réservée aux juniors le 10 juin : ils pourront assister à « Aïda » pour la modique somme de 5 €.
Henri Pezelier