Une scène et un décor fantasmagoriques pour la musique de chambre © Pierre Aimar
Wanderer, un trio exceptionnel
Le Trio Wanderer conjugue Jean-Marc Philips-Varjabédian au violon, Raphaël Pidoux au violoncelle et VIncent Coq au piano. Trois musiciens de grande qualité et qui vont nous donner dans ce coin de rivière un peu sauvage, le Trio opus n°2 de Beethoven, de Franz Liszt, Tristia, et le trio n°1 de Mendelssohn.
Et c'est un peu magique malgré tout, car la prairie dans ce coin de rivière, la Beaume, abrite une petite tente un grand piano et trois musiciens. La nuit est noire tout autour, seule rayonne l'énorme boule blanche et lumineuse, devenue depuis quelques années la lumière et le symbole de ce festival en Ardèche. Elle suit d'ailleurs chacun des concerts, dans chacun des sites de spectacles.
Et c'est un peu magique malgré tout, car la prairie dans ce coin de rivière, la Beaume, abrite une petite tente un grand piano et trois musiciens. La nuit est noire tout autour, seule rayonne l'énorme boule blanche et lumineuse, devenue depuis quelques années la lumière et le symbole de ce festival en Ardèche. Elle suit d'ailleurs chacun des concerts, dans chacun des sites de spectacles.
Une superbe leçon de musique
Avec Beethoven cela a commencé doux, pur et tendre, avec parfois des accents mozartiens, alternant avec une danse allègre. Puis se faire plus sautillant, parfois plus rapide au fil des mouvements. Avec Liszt et cette transcription des années de Pélérinage en Tristia, l'œuvre est plus moderne, la musique plus abstraite comme réfléchie avec des pauses pour permettre le songe. C'est là que s'installent les grands froissements du vent dans ce coin de rivière, alternant avec une musique austère presque douloureuse. On admire alors la qualité du silence, là en plein air dans cet espace d'herbes folles, avec le grand frisson du vent dans les arbres, autour d'une assemblée nombreuse et pleine d'enfants. Les sons , c'est incontestable, agissent comme un charme; et en une valse la musique se construit puis s'élabore jusqu'à un galop final.
Une fois de plus, il est permis d'observer comment de tels moments de musiques et d'exception - on n'a pas toujours de tels interprètes dans le prairie au bord de la rivière - peuvent donner l'impression que le monde est beau ou du moins qu'il n'est pas si moche, et que chacun par la grâce des moments et des plaisirs qui lui sont offerts, peut évoluer, se sentir nouveau et plus ouvert au monde.
C'est cela, je crois, qu'on appelle la culture.
Jacqueline Aimar
Une fois de plus, il est permis d'observer comment de tels moments de musiques et d'exception - on n'a pas toujours de tels interprètes dans le prairie au bord de la rivière - peuvent donner l'impression que le monde est beau ou du moins qu'il n'est pas si moche, et que chacun par la grâce des moments et des plaisirs qui lui sont offerts, peut évoluer, se sentir nouveau et plus ouvert au monde.
C'est cela, je crois, qu'on appelle la culture.
Jacqueline Aimar