Le magazine Marseille Plus Provence au Sommet, Trophées d’or de l’espoir 2019

Retour sur une cérémonie prestigieuse


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Le magazine Marseille Plus Provence a tutoyé les étoiles
Le dimanche 24 mars 2019, lors de la remise des Trophées de l’Espoir par son Directeur, Aksil Boualem, le Magazine Marseille Plus Provence et ses invités triés sur le volet ont tutoyé les étoiles. Ce magazine met en lumière des personnes qui contribuent au bien-être de leurs concitoyens, par leur engagement, le service qu’elles rendent ou le bien qu’elles procurent. En direct du 30e étage de la Tour la Marseillaise où ils étaient invités, avec une vue à couper le souffle, les lauréats de cette 10e édition ont eu l’honneur de recevoir un trophée créé par l’éminent artiste monégasque Marcos Marin ainsi qu’un ravissant coffret de chocolats offert par l’un des partenaires.
Ambiance élégante et décontractée pour ce rendez-vous annuel où se donnent rendez-vous des personnalités du monde culturel, institutionnel, économique et sportif. Chacun des lauréats, après une présentation succincte par un membre de l’équipe, a pris la parole et, vidéo à l’appui, a évoqué son parcours exceptionnel. Chico et les Gipsy kings ont enthousiasmé la nombreuse assemblée d’un pot-pourri de leurs meilleurs tubes et Madame Gladys Cohen, grande actrice mais également musicienne et soprano, a surpris l’assistance en interprétant divinement, et ‘a capella’, un chant d’opéra français. Très intéressante soirée par la qualité des personnes invitées et la teneur des propos où la connaissance tenait une place prépondérante. L’humour également puisqu’on a pu découvrir, entre autres, que Mélanie Astles, ravissante jeune femme et Pilote de haute voltige plusieurs fois championne, souffrait….du vertige !!!

Domenico Verna Caruso, poète franco-sicilien

Domenico Verna Caruso
.Au milieu de l’économie, de la Science, du cinéma, de la chanson, du journalisme : de la Poésie. Dans notre société de consommation, la poésie a une place à part, c’est une soupape de sécurité, un espoir. Elle est éternité, porteuse de valeurs d’humanité, de fraternité, d’amour, porteuse de rêves. Si la poésie accorde une telle place au langage qu'elle peut se passer de narration, d'idée, de message à transmettre -car on dit que c'est la beauté et le pouvoir de suggestion des mots qui importent plus que leur sens premier- ce n’est pas le cas des poésies de Domenico Verna-Caruso. La mélodie est là certes, mais c’est le sens et le message qui revêtent chez cet auteur une importance cruciale. Ses poèmes sont autant de témoignages de sa sensibilité, de sa tendresse, de son aspiration à l’égalité, de son combat pour la liberté, contre toutes les injustices. Ecrits en Sicilien, sa langue natale -Dante Alighieri disait qu’elle est poésie- quelquefois en Italien, puis traduits en Français, les mots, à la fois, percutent et chantent sous sa plume.
Invité à faire entendre l’un de ses poèmes, Domenico Verna-Caruso a ravi et ému l’assistance avec Aylan, le cri du monde écrit en sicilien et récité à deux voix (sicilien et traduction française). Je ne résiste pas au plaisir de retranscrire ce texte magnifique.

Aylan, le cri du monde, Domenico Verna Caruso - décembre 2018. Traduit du Sicilien

Désormais, plus de raisons de fuir
J’ai perdu mes enfants
Leur mère, ma force, mes lumières,
Disparus à jamais dans l’antre de la mer.
C’était un beau mois de septembre,
Les grappes mûrissaient au soleil dans les vignes
Le vieux monde se préparait aux vendanges
L’âme nette et la conscience tranquille.
L’école ouvrait ses portes au doux chahutement
De bambins innocents, des petits et des grands
Comme des oisillons voletant indécis,
Bruissait le pépiement de ces voix enfantines,
Déjà l’appel, déjà la cloche pleure
Et répond au sanglot de tous ces petits anges
De tous ces petits yeux qui s’emplissent de larmes
Voyant se refermer, sur eux, le lourd portail.
Ils attendent transis que vienne enfin le soir
Les câlins des parents, des grands-mères et des grands-pères,
La chaleur de leurs bras, la tendresse, la joie,
L’amour qui les protège et qui les fait grandir.
C’était la même année, c’était le même mois,
C’était la même mer et le ciel bleu, le même,
Pas le discours, non, pas le même !
7000 ans ! Ce pays, antique et courtisé,
A traversé le temps, promis et partagé !
La Syrie des légendes, des mythes, des larrons,
La furie de cerveaux malades s’y déchaine.
Les étoiles la nuit, c’est le feu des canons,
La terre, le pétrole, les guerres de religion,
Fleuves de larmes et de sang.
Et Damas se réveille, hurlant de désespoir,
Palmyre, tant qu’elle le peut, protège ses vieux murs.
Un flash de liberté transperce la raison : fuir l’unique moyen de survivre !
Aylan, son petit frère et ses parents
Prennent donc, pleins d’espoir, le chemin de la mer
Le monde des lumières, l’éternel chant des sirènes,
Voix de l’enchantement mélodie du mensonge.
Eblouissement d’un mirage furtif.
Amassés, entassés, sans voile ni boussole,
Entre de gros boyaux gonflés à l’air vicié
Au milieu de la rage et la fureur des eaux,
-Géricault en eut fait de terribles radeaux-,
Il ne fut ni Allah, Christ ou Dieux tout puissants
Pour écarter les flots, pas même un seul instant.
Aylan aux yeux noirs d’encre couleur de nuit
La liberté de vivre ne te fut pas permise.
Depuis le feu des bombes jusqu’à cet Occident,
Aux eaux froides et hostiles qui t’ont donné la mort
Serré au petit frère, tout près de ta maman.
Si de chaque existence le destin est tracé,
C’est ton cri qui résonne au monde désormais
Ta mort, précipité dans le creux des abymes,
Ton cri qui ressuscite la conscience
De mille voix rageuses qui montent du silence.
Ton lit ce fut le sable et ton corps a laissé
Sur la plage déserte l’empreinte de tes rêves
Les montagnes pour murs et pour seul toit le ciel.
Et toi, homme de foi qui ne vit que de peurs
Abats ces murs d’épines qui étranglent ton cœur.
Entends-tu la souffrance, écoutes-tu les plaintes
Qui émergent des flots vibrent et nous appellent ?
Cet homme –peut-être toi demain- qui pleure ses enfants
Sa femme, son amour, évanouis, balayés
Par un vent scélérat venu d’un autre temps
Qui crache des éclairs et au bruit de leurs bottes
Déclenche des tonnerres.
Mais moi, mon sang est rouge si mes veines sont bleues.
C’est le sang du Zoulou, du Chinois, du Syrien.
Et moi je reste sourd aux appels de la haine
Aux rumeurs fabriquées pour moutons de Panurge.
Cher peuple, si tu plies volontiers désormais ton échine,
Pense au grand-père Nico et pense à tes anciens
Traités comme des mules et les pieds dans la boue
Quand l’espérance était le rêve américain.
Peuple, relève-toi avant le crépuscule, écoute mon récit
L’azur sera plus bleu si rejaillit en toi le soleil fraternel
Le printemps nous est proche, Viens y planter des fleurs.



Né en 1951 et venu de Sicile pour rejoindre celle qui l’accompagne depuis plus de quarante-cinq ans, sa priorité est la famille. Ainsi, Domenico ne se découvre poète qu’en 2014, à la naissance de sa petite-fille adorée, Anna. Fondant d’amour devant ses yeux d’étoiles, il écrit « Annuzza Nica » (toute petite Anna). Elle est le déclencheur, celle qui fait jaillir les mots, l’amorce d’un talent qui prend peu à peu toute son ampleur. Amoureux et féru d’art sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de littérature, de peinture ou de musique, c’est un autodidacte modeste à l’esprit frondeur, chaleureux, généreux et plein d’humour. Il est édité aux éditions Toursky.
Les convives se sont ensuite rassemblés autour d’un délicieux et raffiné cocktail de ‘la Fourchette d’Anna’, également partenaire de la soirée.

Les Lauréats de cette 10e édition :

Mme Mélanie Astles - Pilote de haute voltige
Mr Karim Baïla – Journaliste à France-Télévision- Grand reporter
Mr Jean-Pierre Barnes – Président du Club de 1e Division Fos Provence Basket
Mr Alim Louis Benabid – Médecin Biophysicien-Neuro-chirurgien- Professeur émérite - Membre de l’Académie des Sciences- Officier de la Légion d’Honneur.
Mr Chico Bouchikhi – Guitariste- Co-fondateur des Gipsy Kings
Mr Juan Carmona – Guitariste et compositeur de Flamenco de renommée mondiale
Mr Jean-François Caujolle – Directeur du Tournoi de Tennis Open 13
Mr Jean-Luc Chauvin – Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence
Mme Gladys Cohen – Actrice (La vérité si je mens- Plus belle la vie etc.)
Mr Lionel Lévy – Chef étoilé- ardent défenseur de notre terroir culinaire
Mr Moussa Maaskri – Acteur et Scénariste (La French- Taxi 5 etc.)
Mr Lewis Martin-Soucy – Réalisateur-Scénariste-Directeur de la photographie- Producteur- a reçu le titre de Lord d’Ecosse- (Ce qui nous lie-Plus belle la vie etc.)
Mr Lévon Minassian – Musicien Doudoukiste international
Mr Francesco Neri – Directeur de l’Institut Culturel Italien de Marseille
Mr Denis Pantaléo – Directeur du Roudelet-Felibren de Château-Gombert
Mr Didier Parakian –Chef d’entreprise - Adjoint au maire chargé de l’Economie, des Relations avec le Monde de l’Entreprise
Quartiers Nord – Groupe Musical
Mr Frédéric Zeitoun – Chanteur Parolier – Chroniqueur Musical à France 2 (son album ‘Duos en solitaire’ sorti dernièrement avec de grands noms de la scène musicale ainsi que le dernier enregistrement de Charles Aznavour, trois semaines avant sa disparition, fait un tabac)
Monsieur Marin Marcos - Artiste Peintre-Sculpteur brésilien installé à Monaco, expert en arts optiques. Artiste officiel de la fondation Prince Albert II de Monaco et de la fondation Pierre Cardin
Danielle Dufour-Verna

Danielle Dufour-Verna
Mis en ligne le Jeudi 9 Mai 2019 à 15:12 | Lu 712 fois
Danielle Dufour-Verna
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