Le Bureau de la Fondation du patrimoine s’est réuni sous la présidence de Guillaume Poitrinal et en présence de la directrice générale Célia Verot pour procéder à l’attribution de la « Dotation impact ». 5 projets à impact ont été choisis. Ces projets ont été sélectionnés pour leur qualité ou leur exemplarité, sur une liste dressée par le réseau des délégations régionales et départementales de la Fondation. Ils se verront attribuer une subvention significative permettant leur réalisation.
Le bateau Trois-Mâts goélette dit Le Toumelin sera restauré pour participer à la promotion du tourisme à la Martinique (150 000 €). 15 personnes en insertion travaillent actuellement sur ce chantier pour restaurer un voilier touristique et événementiel, base de formation de jeunes navigateurs.
Le bateau Trois-Mâts goélette dit Le Toumelin sera restauré pour participer à la promotion du tourisme à la Martinique (150 000 €). 15 personnes en insertion travaillent actuellement sur ce chantier pour restaurer un voilier touristique et événementiel, base de formation de jeunes navigateurs.
Voilier Le Toumelin © Philippe Villard
Jacques-Yves Le Toumelin
Il est le frère de la peintre Yahne Le Toumelin (née en 1923), le beau-frère de l'académicien Jean-François Revel (1924-2006) et l'oncle du moine bouddhiste Matthieu Ricard (né en 1946).
Formé à l'École nationale de navigation de Nantes, il apprend surtout son métier de marin en naviguant à la pêche à partir de 1941 et en entreprenant la construction d'un premier bateau Le Tonnerre.
Il effectue un tour du monde en grande partie en solitaire du 19 septembre 1949 au 7 juillet 1952 à bord de son voilier Kurun (« tonnerre » en breton) qu'il avait fait construire au Croisic.
Durant sa navigation de près de trois ans, il fait notamment escale aux Canaries, en Martinique, aux îles Galápagos, aux Marquises, en Nouvelle-Guinée, à La Réunion, au Cap de Bonne-Espérance et à Sainte-Hélène.
Il repart en grande croisière aux Antilles en 1954-1955. Ce sera sa dernière navigation.
Il vit ensuite retiré dans sa maison de granit, isolée sur les bords du Grand Traict du Croisic.
Jacques-Yves Le Toumelin, avec Joshua Slocum, Alain Gerbault et Vito Dumas est considéré comme un des derniers grands navigateurs traditionnels de la première partie du XXe siècle.
Bibliographie
Kurun autour du monde, 1949-1952, éditions Flammarion, Paris 2e trimestre 1953 (collection L'Aventure vécue, réédition Flammarion 1973, puis en poche éditions J'ai lu.
Kurun aux Antilles éditions Flammarion, collection L'Aventure vécue, Paris 1957.
(Source Wikipedia)
Formé à l'École nationale de navigation de Nantes, il apprend surtout son métier de marin en naviguant à la pêche à partir de 1941 et en entreprenant la construction d'un premier bateau Le Tonnerre.
Il effectue un tour du monde en grande partie en solitaire du 19 septembre 1949 au 7 juillet 1952 à bord de son voilier Kurun (« tonnerre » en breton) qu'il avait fait construire au Croisic.
Durant sa navigation de près de trois ans, il fait notamment escale aux Canaries, en Martinique, aux îles Galápagos, aux Marquises, en Nouvelle-Guinée, à La Réunion, au Cap de Bonne-Espérance et à Sainte-Hélène.
Il repart en grande croisière aux Antilles en 1954-1955. Ce sera sa dernière navigation.
Il vit ensuite retiré dans sa maison de granit, isolée sur les bords du Grand Traict du Croisic.
Jacques-Yves Le Toumelin, avec Joshua Slocum, Alain Gerbault et Vito Dumas est considéré comme un des derniers grands navigateurs traditionnels de la première partie du XXe siècle.
Bibliographie
Kurun autour du monde, 1949-1952, éditions Flammarion, Paris 2e trimestre 1953 (collection L'Aventure vécue, réédition Flammarion 1973, puis en poche éditions J'ai lu.
Kurun aux Antilles éditions Flammarion, collection L'Aventure vécue, Paris 1957.
(Source Wikipedia)
Brenet Pierre (charpentier de marine) créateur du Toumelin
Années de création 1971-1988 à Marseillan et Cap d'Agde (34)
Description historique
Pour son projet de construction, Pierre Brenet s'inspire de la ligne des derniers Terre-Neuvas, ces grands voiliers qui pratiquaient la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve (Canada) et amenaient le poisson vers l'Europe et la Caraïbe, notamment à Saint-Pierre de la Martinique.
Sa volonté d’utiliser la technique du ferrociment peu utilisée en France pour le construire le conduit à travailler avec les ingénieurs Bigot (Canada) et Carius (États-Unis) pour la mécanique de ferraillage, avec l’ingénieur Brun (Français ayant travaillé aux États-Unis) et les Ciments Lafarge en France.
Il crée en 1971 un chantier naval à Marseillan dans l'Hérault. dans le but d’y construire plusieurs bateaux.
Le projet de construction du Toumelin est déclaré et les plans techniques déposés auprès des Affaires maritimes de Sète. Les travaux commencent par la construction de portiques et l’installation de Mannequins (Ndlr. structures en bois pour couler le béton). La construction de la coque débute alors. En 1975 celle-ci est transportée et mise à l'eau au Cap d'Agde. Le carénage du Toumelin est réalisé en 1984. Le gréement est posé en 1985. Les aménagements se poursuivent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La fin des travaux est déclarée en 1988. Le navire est expertisé, jaugé et homologué en 1ère catégorie NUC (Navire à Utilisation Collective) à Marseille par les Affaires maritimes le 16 novembre 1988 puis le 26 janvier 1989, et enregistré par les douanes le 3 février 1989. Entre 1975 et 1989, Pierre Brenet a construit à Marseillan 13 bateaux en ferrociment dont la longueur varie entre 13 et 23 mètres. En 1989, Le Toumelin quitte Sète pour traverser l'Atlantique en assurant l'accompagnement logistique de la Mini-transat des 6m50 dont l'arrivée était à Fort-de-France. Depuis, le voilier n'a pas changé de propriétaires. Il doit son nom à Jacques-Yves Le Toumelin, célèbre navigateur connu notamment pour son tour du monde à bord de son voilier Kurun entre 1949 et 1952. Le bateau est bien documenté grâce à ses propriétaires (archives et presse), Mme Danièle Brenet (Pierre Brenet est décédé en 2014) et son fils Johann.
Source : POP : la plateforme ouverte du patrimoine
Description historique
Pour son projet de construction, Pierre Brenet s'inspire de la ligne des derniers Terre-Neuvas, ces grands voiliers qui pratiquaient la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve (Canada) et amenaient le poisson vers l'Europe et la Caraïbe, notamment à Saint-Pierre de la Martinique.
Sa volonté d’utiliser la technique du ferrociment peu utilisée en France pour le construire le conduit à travailler avec les ingénieurs Bigot (Canada) et Carius (États-Unis) pour la mécanique de ferraillage, avec l’ingénieur Brun (Français ayant travaillé aux États-Unis) et les Ciments Lafarge en France.
Il crée en 1971 un chantier naval à Marseillan dans l'Hérault. dans le but d’y construire plusieurs bateaux.
Le projet de construction du Toumelin est déclaré et les plans techniques déposés auprès des Affaires maritimes de Sète. Les travaux commencent par la construction de portiques et l’installation de Mannequins (Ndlr. structures en bois pour couler le béton). La construction de la coque débute alors. En 1975 celle-ci est transportée et mise à l'eau au Cap d'Agde. Le carénage du Toumelin est réalisé en 1984. Le gréement est posé en 1985. Les aménagements se poursuivent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La fin des travaux est déclarée en 1988. Le navire est expertisé, jaugé et homologué en 1ère catégorie NUC (Navire à Utilisation Collective) à Marseille par les Affaires maritimes le 16 novembre 1988 puis le 26 janvier 1989, et enregistré par les douanes le 3 février 1989. Entre 1975 et 1989, Pierre Brenet a construit à Marseillan 13 bateaux en ferrociment dont la longueur varie entre 13 et 23 mètres. En 1989, Le Toumelin quitte Sète pour traverser l'Atlantique en assurant l'accompagnement logistique de la Mini-transat des 6m50 dont l'arrivée était à Fort-de-France. Depuis, le voilier n'a pas changé de propriétaires. Il doit son nom à Jacques-Yves Le Toumelin, célèbre navigateur connu notamment pour son tour du monde à bord de son voilier Kurun entre 1949 et 1952. Le bateau est bien documenté grâce à ses propriétaires (archives et presse), Mme Danièle Brenet (Pierre Brenet est décédé en 2014) et son fils Johann.
Source : POP : la plateforme ouverte du patrimoine
Description matérielle du Toumelin
Matériaux et techniques d'interventions
Ferrociment, acajou
Caractéristiques : 3 mâts en pin d’Oregon de 17,90, 18,70 et 17,50 m ; 9 voiles : 1 clinfoc, 1 foc, 1 trinquette bômée, 1 wishbone de misaine, 1 wishbone de grand-mât, 1 voile d’étai de grand-mât, 1 voile d'étai mât d'artimon, 1 voile aurique d'artimon, 1 voile de Flèche. Accastillage de pont : 11 Winchs ; 6 bastaques. Machinerie : moteur diesel actuel IVECO Aifo 8281 M 32,10 Série 15 1948, 280 cv à 2100 tr/mn, 8 cylindres en V (moteur d’origine, IVECO Aifo 521 S TURBO, type n°000 848 de 208 cv, 6 cylindres en ligne). Gouvernail : 2 systèmes hydrauliques (1 barre extérieure, 1 barre intérieure) ; 1 pilote automatique. Aménagements intérieurs. Château arrière : carré (4,70 x 5,30), cuisine (1,70 x 2,70), coin navigation (1,70 x 1,70). Salle des machines sous le cockpit (2,30 x 6,30). 4 cabines (couchettes double et simples avec cabinet de toilette, 3,20 x 2,90). 1 poste d’équipage avant (4 x 4) comprenant 2 couchettes doubles, 2 couchettes simples, 2 wc, 2 douches. 1 compartiment étanche et des cales. Le bateau a été construit sur une structure temporaire constituée d’un « mannequin » en bois aux formes de la coque ; des pièces de bois suspendues à un portique sont complétées par un lattage horizontal en bois. Sur cette structure temporaire ont été disposées 4 couches de grillage à maille hexagonale, des fers à béton verticaux et horizontaux ont été placés tous les 5 cm, puis encore 4 couches de grillage à mailles hexagonales. Les cloisons intérieures, varangues, membrures et barrots de pont notamment ont été construits de la même manière. 400 000 ligatures maintiennent les croisements des fers à béton. La structure devenue rigide, la majorité des couples et lattes du mannequin a pu être enlevée. La coque a été ensuite cimentée avec un mortier composé pour 1/3 de ciment prise mer et 2/3 de sable rond de rivière. Le « cimentage » manuel a commencé par l’intérieur puis l’extérieur. La coque, ensuite placée sous une couverture de plastique, a été pulvérisée d’eau. Après le ponçage de la coque et du pont, les résines ont pu être posées : 1 couche de brai époxy (œuvres vives et carène), 5 couches de résines époxy sur l’ensemble, 3 couches de polyuréthane (œuvres mortes de la coque). La mise en œuvre du ferrociment a permis une épaisseur de coque entre 25 et 28 mm, une élasticité intéressante sans déformation, une résistance quasi-identique à celle de l’acier, une durabilité du matériau en milieu marin et un poids de coque inférieur à celui d’une construction traditionnelle en bois.
Dimensions normalisées
L = 22,60 m; (coque) ; l = 28,50 (hors-tout), l = 18 (flottaison) ; la = 6,30 m ; tirant d’eau = 2,80 m ; surface du pont 100 m² ; jauge brute = 58,90 tonneaux ; voilure, surface totale = 480 m2.
Source : POP : la plateforme ouverte du patrimoine
Ferrociment, acajou
Caractéristiques : 3 mâts en pin d’Oregon de 17,90, 18,70 et 17,50 m ; 9 voiles : 1 clinfoc, 1 foc, 1 trinquette bômée, 1 wishbone de misaine, 1 wishbone de grand-mât, 1 voile d’étai de grand-mât, 1 voile d'étai mât d'artimon, 1 voile aurique d'artimon, 1 voile de Flèche. Accastillage de pont : 11 Winchs ; 6 bastaques. Machinerie : moteur diesel actuel IVECO Aifo 8281 M 32,10 Série 15 1948, 280 cv à 2100 tr/mn, 8 cylindres en V (moteur d’origine, IVECO Aifo 521 S TURBO, type n°000 848 de 208 cv, 6 cylindres en ligne). Gouvernail : 2 systèmes hydrauliques (1 barre extérieure, 1 barre intérieure) ; 1 pilote automatique. Aménagements intérieurs. Château arrière : carré (4,70 x 5,30), cuisine (1,70 x 2,70), coin navigation (1,70 x 1,70). Salle des machines sous le cockpit (2,30 x 6,30). 4 cabines (couchettes double et simples avec cabinet de toilette, 3,20 x 2,90). 1 poste d’équipage avant (4 x 4) comprenant 2 couchettes doubles, 2 couchettes simples, 2 wc, 2 douches. 1 compartiment étanche et des cales. Le bateau a été construit sur une structure temporaire constituée d’un « mannequin » en bois aux formes de la coque ; des pièces de bois suspendues à un portique sont complétées par un lattage horizontal en bois. Sur cette structure temporaire ont été disposées 4 couches de grillage à maille hexagonale, des fers à béton verticaux et horizontaux ont été placés tous les 5 cm, puis encore 4 couches de grillage à mailles hexagonales. Les cloisons intérieures, varangues, membrures et barrots de pont notamment ont été construits de la même manière. 400 000 ligatures maintiennent les croisements des fers à béton. La structure devenue rigide, la majorité des couples et lattes du mannequin a pu être enlevée. La coque a été ensuite cimentée avec un mortier composé pour 1/3 de ciment prise mer et 2/3 de sable rond de rivière. Le « cimentage » manuel a commencé par l’intérieur puis l’extérieur. La coque, ensuite placée sous une couverture de plastique, a été pulvérisée d’eau. Après le ponçage de la coque et du pont, les résines ont pu être posées : 1 couche de brai époxy (œuvres vives et carène), 5 couches de résines époxy sur l’ensemble, 3 couches de polyuréthane (œuvres mortes de la coque). La mise en œuvre du ferrociment a permis une épaisseur de coque entre 25 et 28 mm, une élasticité intéressante sans déformation, une résistance quasi-identique à celle de l’acier, une durabilité du matériau en milieu marin et un poids de coque inférieur à celui d’une construction traditionnelle en bois.
Dimensions normalisées
L = 22,60 m; (coque) ; l = 28,50 (hors-tout), l = 18 (flottaison) ; la = 6,30 m ; tirant d’eau = 2,80 m ; surface du pont 100 m² ; jauge brute = 58,90 tonneaux ; voilure, surface totale = 480 m2.
Source : POP : la plateforme ouverte du patrimoine