Les Apaches © Laurent Grino
Si l'ensemble peut apparaître comme une succession de numéros de personnages costumés, un amas de pièces détachées sur la scène et l'orchestre d'une petite salle de patronage délabrée où des scènes de prestidigitation côtoient des numéros d'acrobates éblouissants (duo Aurélien Mussard-Romuald Bruneau), des parodies de Joséphine Baker (Braulio do Nascimento Bandeira), de films muets, de numéros de claquettes, de récitals de ténor (Robert Horn), nous sommes vite détrompés car le rire naît constamment du spectacle d'écarts de conduite par rapport à la norme d'un modèle stéréotypé de comportement, et nous révèle les Apaches comme des êtres à la fois inadaptés et suradaptés. Ainsi la plupart des gags, inspirés de la grande tradition burlesque suscitent le plaisir de l'hilarité et situent cette création aux limites de la théâtralité la plus folle.
Macha Makeïeff tourne avec bonheur le dos aux leçons fastidieuses du théâtre idéologique et conduit La Criée vers un rayonnement nouveau. Il n'est pas sûr que tout le monde y trouve son compte, mais on ne peut que l'en féliciter.
Philippe Oualid.
Macha Makeïeff tourne avec bonheur le dos aux leçons fastidieuses du théâtre idéologique et conduit La Criée vers un rayonnement nouveau. Il n'est pas sûr que tout le monde y trouve son compte, mais on ne peut que l'en féliciter.
Philippe Oualid.