Le spectacle est un triomphe. Les amoureux envisagent à leur tour de se marier au grand dam de Lermontov qui voudrait séparer Victoria de Julian pour lui permettre de poursuivre une grande carrière. Mais Victoria meurt accidentellement, victime de ses diaboliques chaussons rouges, suivant en cela le destin de l'héroïne qu'elle incarnait dans le ballet inspiré du conte fantastique d'Andersen.
L'importance de la partie chorégraphique, tant en longueur qu'en richesse dramatique, est indissociable de l'oeuvre. Cette partie, réglée par Robert Helpmann et Léonide Massine, le chorégraphe des Ballets russes, suit d'abord, puis amplifie, et finit par redoubler métaphoriquement la trame de l'histoire vécue par les protagonistes.
Ce film, très apprécié en 1948, où la couleur utilisée avec brio est un élément essentiel, au même titre que la mobilité de la caméra, évoque en outre la genèse artistique d'un ballet à l'Opéra de Monte-Carlo, décrit l'univers fermé et quasi névrotique de la danse classique, et inspire enfin une étonnante réflexion sur l'Art et les sacrifices qu'il impose.
Restauré en numérique par Ucla Film et Television Archive, le film de 135 minutes ressort, en copies neuves, sur les écrans de cinéma, le 7 Avril 2010. On ne saurait trop le recommander à nos lecteurs séduits par l'élégance de la danse néo-classique du XXème siècle.
Philippe Oualid
L'importance de la partie chorégraphique, tant en longueur qu'en richesse dramatique, est indissociable de l'oeuvre. Cette partie, réglée par Robert Helpmann et Léonide Massine, le chorégraphe des Ballets russes, suit d'abord, puis amplifie, et finit par redoubler métaphoriquement la trame de l'histoire vécue par les protagonistes.
Ce film, très apprécié en 1948, où la couleur utilisée avec brio est un élément essentiel, au même titre que la mobilité de la caméra, évoque en outre la genèse artistique d'un ballet à l'Opéra de Monte-Carlo, décrit l'univers fermé et quasi névrotique de la danse classique, et inspire enfin une étonnante réflexion sur l'Art et les sacrifices qu'il impose.
Restauré en numérique par Ucla Film et Television Archive, le film de 135 minutes ressort, en copies neuves, sur les écrans de cinéma, le 7 Avril 2010. On ne saurait trop le recommander à nos lecteurs séduits par l'élégance de la danse néo-classique du XXème siècle.
Philippe Oualid