Les Misérables, de Victor Hugo, théâtre en Dracénie, Draguignan, 14 et 16 mars 2017

Nous avons tous en tête les figures de ce gigantesque roman, le forçat, la prostituée et l’enfant, l’implacable maltraitance des plus vulnérables par les détenteurs du pouvoir et de l’ordre.


Bassesse et grandeur de la condition humaine, destins croisés des uns et des autres sur fond de grande Histoire. Oui, mais bien plus qu’un roman historique, nous avons là un roman éternel et il importe aujourd’hui encore, et combien, de renouer avec cette œuvre décisive.
Le cinéma comme le théâtre s’en sont maintes fois emparée, tant elle se prête à une vivante incarnation. Le théâtre du Kronope se risque à son tour, dans une version très expressive fondée sur l’art du masque et sur l’engagement du corps. Derrière l’outrance des personnages et des costumes, grotesque et savoureuse, le drame et l’amour avancent à visage découvert. Une prodigieuse énergie anime de bout en bout ce spectacle intense et généreux. L’adaptation vise l’essentiel, ne perd rien de la vigueur du récit ni de son souffle. Une mise en scène aussi fluide que nerveuse, six interprètes virtuoses pour plus de soixante personnages, au service d’un indispensable chef d’oeuvre.

La création
Créer Les Misérables, c’est faire le portrait d’une époque, d’un milieu social, humain et cruel tout en défendant un théâtre populaire. C’est rendre l’aura d’un grand texte classique tout en gardant l’esthétique baroque et masquée qui fait la marque de fabrique du Kronope et dont le grain de folie ne sert qu’à souligner le tragique du propos.
Lorsqu’on parle de masques, on pense Commedia dell’arte, gros rires et bouffonneries mais derrière la canaille grotesque et savoureuse, le drame et l’amour avancent à visage découvert. Sur fond de crise, de trouble social, le désarroi populaire est grandissant, la lutte des classes est là, la misère semble se propager comme une épidémie. Une misère matérielle, psychologique, visible ou bien cachée, que la société exclut ou entretient... l’oeuvre de Victor Hugo n’a pas vieilli et l’envie de souligner l’intemporalité de son propos est apparue comme une évidence. Montrer le mal, la beauté, la sensibilité, la révolte douloureuse, l’hypocrisie, l’amour... le parti-pris de Guy Simon est de mettre le spectacle sous le coup d’une tension émotionnelle renforcée par la musique et les jeux de lumière, où les éclats de rires croisent le silence. Dans les ruelles sombres et mystérieuses de Paris, 6 comédiens, à la fois acrobates et danseurs, se partagent une cinquantaine de rôles. Du grand bourgeois au peuple asservi, entre réalisme et imaginaire, ils jonglent avec les personnages, les corps et l’émotion au service d’une oeuvre foisonnante.

Distribution

Avec : Loïc Beauché, Anouck Couvrat, Pascal Joumier, Fanny Prospéro, Guy Simon, Jérôme Simon
Musique Originale : Eric Craviatto
Conception - Création costumes : Virginie Breger, Sylvie Delalez , Nicole Lamarche, Joelle Richetta, Laura Tavernier, Fabienne Varoutsikos, Anne Véziat
Scénographie : Guy Simon
Conception graphique : Yohan Schemmoul
Construction décors : Nicolas Monnin
Peinture décors : Lucile Molinier
Masques, maquillages et accessoires : Martine Baudry, Lucile Molinier
Création Lumière : Sébastien Combes

Réservations

04 94 50 59 59 (paiement par CB ou envoi d’un chèque dans les 5 jours suivant la réservation)
billetterie@theatresendracenie.com
(envoi d’un chèque dans les 5 jours suivant la réservation)
Par courrier :
Adressez votre bulletin de réservation et votre règlement à Théâtres en Dracénie - bd G. Clemenceau 83300 Draguignan

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 12 Mars 2017 à 20:17 | Lu 404 fois
Pierre Aimar
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