La cour fermée en patio du Lycée de Tournon, un vieil établissement qui a vu passer bien des élèves et des plus brillants en ses murs, était un choix juducieux.
Ambiance temps-jadis pour ces musiques écossaises certes, mais venues d’Italie avec Corelli, et adoptées par Gibbon et Oswald, chacun avec ses thèmes traditionnels et adaptées au style roccoco. Ce qui aboutit à la création d’une musique baroque au charme unique, fruit d’un savoureux mélange : des airs de danses bien sûr et des chansons avec leur variations. Cela donne un mélange alliant la poésie des instruments anciens, viole de gambe et théorbe- et l’énergie du phrasé traditionnel: ici le rythme vif des danses écossaises.
François Lazarévitch et son ensemble jouent avec plaisir et semblent se laisser aller au charme et au rythme un peu naïf et souvent vif de ces danses qui font s’ouvrir notre imagination sur des scènes en costumes de fêtes, parfois campagnardes, parfois de cour. Quelques chansons viennent ajouter leur phrasé ancien et souvent délicatement posé par la voix sur des évocations bien charmantes.
Cinq musiciens entourent une chanteuse à la voix vive et placée haut comme on en trouve dans les musiques médiévales et qui pose avec vivacité un rythme souvent allègre. Autour d'elle, des musiciens, François Lazarévitch à la flûte, aux flûtes, une harpe, accompagnent la voix et l'enrichissent de sons frêles et parfois tendres. Nous admirons l'homogénéité et la fragile préciosité de leur musique ancienne et à la fois moderne, avec ses rythmes saccadés et vifs. Tout en opposition avec ces lieux sobres et austères.
François Lazarevitch direction, flûtes et smallpipes ; Claire Debono, soprano ; Graham Mackenzie, violon ; Lucile Boulanger, viole de gambe ; Éric Bellocq, théorbe et orpharion ; Marie Bournisien, harpe baroque.
Ambiance temps-jadis pour ces musiques écossaises certes, mais venues d’Italie avec Corelli, et adoptées par Gibbon et Oswald, chacun avec ses thèmes traditionnels et adaptées au style roccoco. Ce qui aboutit à la création d’une musique baroque au charme unique, fruit d’un savoureux mélange : des airs de danses bien sûr et des chansons avec leur variations. Cela donne un mélange alliant la poésie des instruments anciens, viole de gambe et théorbe- et l’énergie du phrasé traditionnel: ici le rythme vif des danses écossaises.
François Lazarévitch et son ensemble jouent avec plaisir et semblent se laisser aller au charme et au rythme un peu naïf et souvent vif de ces danses qui font s’ouvrir notre imagination sur des scènes en costumes de fêtes, parfois campagnardes, parfois de cour. Quelques chansons viennent ajouter leur phrasé ancien et souvent délicatement posé par la voix sur des évocations bien charmantes.
Cinq musiciens entourent une chanteuse à la voix vive et placée haut comme on en trouve dans les musiques médiévales et qui pose avec vivacité un rythme souvent allègre. Autour d'elle, des musiciens, François Lazarévitch à la flûte, aux flûtes, une harpe, accompagnent la voix et l'enrichissent de sons frêles et parfois tendres. Nous admirons l'homogénéité et la fragile préciosité de leur musique ancienne et à la fois moderne, avec ses rythmes saccadés et vifs. Tout en opposition avec ces lieux sobres et austères.
François Lazarevitch direction, flûtes et smallpipes ; Claire Debono, soprano ; Graham Mackenzie, violon ; Lucile Boulanger, viole de gambe ; Éric Bellocq, théorbe et orpharion ; Marie Bournisien, harpe baroque.
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Le Lycée de Tournon, les tourments du savoir
Qu’il était bon de se replonger dans ces temps anciens grâce à un décor qui s’y prêtait… presque. Pour accéder à la cour ancienne et austère de ce deuxième plus vieux lycée de France fondé en 1536, qui porte le nom de Gabriel Faure (un écrivain natif de Tournon et non pas le compositeur) on a franchi la porte ancienne à colonnes, classée monument historique; tout près, la bibliothèque qui a contenu près de 15 000 ouvrages de valeur, et connu aussi le feu. Etrange comme la culture –maudit savoir – a longtemps attiré la peur, et de nos jours encore : pensons à Palmyre et à d’autres sites qui provoquent toujours des réactions primitives non maîtrisées. A l’extérieur, une chapelle classée également et ornée en baroque. Le lycée est maintenant tout entier classé avec son portail, sa chapelle et son parc.
Le lycée devenu Université en 1548, enseignait la philosophie et les arts libéraux ; dès 1604, on y enseigne l’hébreu et le chaldéen. Puis viennent les luttes stupides entre jésuites et oratoriens. Le départ des jésuites, remplacés par les oratoriens. On enseigne alors histoire, géographie et sciences. Chaque nouvelle science enseignée représente une lutte et un progrès sur l’ignorance et la stupidité ; notre époque s’en souvient-elle ? Il faut se souvenir de ce que les religions ont empêché de culture et de connaissance, par peur, par repli sur soi, par désir de prouver qu’elles détenaient seules la vérité et le pensée. Et la foi.
Il en est qui le croient encore.
Ô religions, que de méfaits accomplis en votre nom !
Jacqueline Aimar
Le lycée devenu Université en 1548, enseignait la philosophie et les arts libéraux ; dès 1604, on y enseigne l’hébreu et le chaldéen. Puis viennent les luttes stupides entre jésuites et oratoriens. Le départ des jésuites, remplacés par les oratoriens. On enseigne alors histoire, géographie et sciences. Chaque nouvelle science enseignée représente une lutte et un progrès sur l’ignorance et la stupidité ; notre époque s’en souvient-elle ? Il faut se souvenir de ce que les religions ont empêché de culture et de connaissance, par peur, par repli sur soi, par désir de prouver qu’elles détenaient seules la vérité et le pensée. Et la foi.
Il en est qui le croient encore.
Ô religions, que de méfaits accomplis en votre nom !
Jacqueline Aimar