On ne se lasse pas de découvrir le talent du claveciniste Skip Sempé. Voici, tout nouveau, tout chaud, tout beau, son dernier opus enregistré avec Les 24 violons du Capriccio Stravagante et le Collegium Vocale de Gand, pour une résurrection, un hommage même, à Jean-Philippe Rameau (1683-1764) sous la plume et les notes de son contemporain et ami Jean Gilles (1668-1705).
Jouée donc le 27 novembre 1764, cette Messe des Morts, remporta un joli succès à sa création puisqu’elle fut exécutée et remaniée un nombre incalculable de fois…
On peut le comprendre pour qui aime cette musique d’une simplicité poignante et qui s’inscrit tout naturellement dans le contexte liturgique du Siècle des Lumières. On sait même que la partition servira aux obsèques du compositeur himself, du musicien Royer… et, prière de ne pas rire, pour Louis XV.
On comprend la célébrité immédiate de cette partition qui navigue entre gris clair et gris foncé, normal pour une pièce d’occasion qui n’incite pas forcément à la rigolade, lance parfois des traits de lumière toute méditerranéenne. Le recueillement est de rigueur avec ces sombres accords qui semblent ouvrir dès l’Introït majestueux les portes de l’infini.
C’est tout naturellement que les extraits de Dardanus, Castor et Pollux ou Zoroastre trouveront leur place dans cet hommage funèbre. L’on se prend alors à redécouvrir l’invention mélodique et musicale de Rameau dont les courts extraits s’enchaînent fort bien, comme une continuation, un chaînon indispensable, aux pages signées par le Tarasconnais.
Inutile de relever la direction hyper lyrique, communicative de Skip Sempé, dont l’amour pour cette musique, et le siècle qui va avec éclatent indubitablement par sa précision et une jubilation de tous les instants. Les Solistes et Chœurs, engagés comme pas deux, achèvent de nous séduire.
Jean Gilles : Messe des Morts, Service funèbre de Rameau.
Capriccio Stravagante Collegium Vocale Gent.
Skip Sempé, direction.
1 Cd Paradizo. Enregistré à Brugges, mai 2014.
Jouée donc le 27 novembre 1764, cette Messe des Morts, remporta un joli succès à sa création puisqu’elle fut exécutée et remaniée un nombre incalculable de fois…
On peut le comprendre pour qui aime cette musique d’une simplicité poignante et qui s’inscrit tout naturellement dans le contexte liturgique du Siècle des Lumières. On sait même que la partition servira aux obsèques du compositeur himself, du musicien Royer… et, prière de ne pas rire, pour Louis XV.
On comprend la célébrité immédiate de cette partition qui navigue entre gris clair et gris foncé, normal pour une pièce d’occasion qui n’incite pas forcément à la rigolade, lance parfois des traits de lumière toute méditerranéenne. Le recueillement est de rigueur avec ces sombres accords qui semblent ouvrir dès l’Introït majestueux les portes de l’infini.
C’est tout naturellement que les extraits de Dardanus, Castor et Pollux ou Zoroastre trouveront leur place dans cet hommage funèbre. L’on se prend alors à redécouvrir l’invention mélodique et musicale de Rameau dont les courts extraits s’enchaînent fort bien, comme une continuation, un chaînon indispensable, aux pages signées par le Tarasconnais.
Inutile de relever la direction hyper lyrique, communicative de Skip Sempé, dont l’amour pour cette musique, et le siècle qui va avec éclatent indubitablement par sa précision et une jubilation de tous les instants. Les Solistes et Chœurs, engagés comme pas deux, achèvent de nous séduire.
Jean Gilles : Messe des Morts, Service funèbre de Rameau.
Capriccio Stravagante Collegium Vocale Gent.
Skip Sempé, direction.
1 Cd Paradizo. Enregistré à Brugges, mai 2014.