Les trésors inestimables de Toutânkhamon de retour à Paris pour la première fois depuis plus de 50 ans, grâce à l’exposition « Toutânkhamon, le trésor du pharaon. » Du 23 mars au 15 septembre 2019 à la Grande Halle de la Villette, Paris

À l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau, l’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » s'est ouverte à Paris le 23 mars 2019. Plus de cinquante ans après « l’exposition du siècle » - qui avait réuni plus de 1,2 million de visiteurs en 1967 à Paris - c’est l’occasion unique de redécouvrir l’histoire du plus célèbre des pharaons avant l’installation permanente de cette collection au sein du nouveau Grand Musée Égyptien du Caire.


Statuette en bois doré de Toutânkhamon chevauchant une panthère Bois, feuille d’or, gesso, résine noire, bronze, calcaire (yeux), obsidienne (pupilles), verre (sourcils) Louxor, Vallée des Rois, KV62, chambre du trésor
Présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes et IMG à la Grande Halle de la Villette, en collaboration avec le musée du Louvre qui assure un rôle d’accompagnement, cette exposition immersive présente une sélection de plus de 150 objets originaux issus du tombeau, parmi lesquels de nombreux objets personnels du jeune souverain qui l’ont accompagné dans la vie et dans la mort : des bijoux en or, des sculptures ainsi que des objets rituels. FedEx, fournisseur officiel des services logistiques pour la tournée, mettra en œuvre son réseau international afin d’assurer le transport des objets, dont plus de cinquante exposés pour la première fois en dehors de l’Égypte.

Si les pharaons qui lui ont succédé ont failli réussir à effacer Toutânkhamon des livres d’histoire, la découverte de son tombeau intact en 1922 par l’archéologue et égyptologue britannique Howard Carter fit la une de la presse mondiale. Sans cette rencontre qui scella les destins des deux hommes que 3 400 ans séparaient, le pharaon de la XVIIIe dynastie aurait pu définitivement tomber dans l’oubli.

« Dans le cadre du centenaire de la découverte du tombeau de l’enfant roi, l’Égypte fait voyager 150 chefs-d’œuvre en tournée mondiale […] Nous vous invitons à les découvrir avant qu’ils ne retournent en Égypte » a déclaré le Dr Mostafa Waziry, Secrétaire Général du Conseil Suprême des Antiquités.

« En faisant revivre la légende du trésor du pharaon, la découverte du tombeau intact de Toutânkhamon il y a près d’un siècle a ravivé la passion pour l’Égypte et ses trésors enfouis. C’est un réel plaisir de collaborer au retour historique à Paris de Toutânkhamon et de ces objets d’une grande rareté qui ne manqueront pas d’émerveiller les nouvelles générations » a déclaré Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre.

Pour les anciens Égyptiens, la mort marque aussi une nouvelle naissance. Cette vie après la mort n’est cependant possible que si le corps est préservé et fait l’objet de rites appropriés. Ainsi, pour permettre cette renaissance et assurer la survie dans l’au-delà, les anciens Égyptiens ont mis en place tout un ensemble de rituels, d’objets, d’images et de textes que l’on retrouve à l’intérieur et sur les murs de la tombe. Les visiteurs de l’exposition suivront la traversée de Toutânkhamon vers la vie éternelle, découvrant au gré du parcours la fonction de chaque objet funéraire dans ce périlleux voyage ainsi que l’histoire de l’une des découvertes majeures de l’archéologie moderne. En parcourant cette exposition, les visiteurs perpétueront la mémoire du pharaon et son immortalité.

Présentation de l'exposition par Tarek El Awady, commissaire de l’exposition

De la découverte du tombeau jusqu’à la tournée d’adieux de Toutânkhamon
« Des choses merveilleuses ! », tels furent les mots prononcés par l’égyptologue britannique Howard Carter, lorsqu’il vit pour la première fois le trésor de Toutânkhamon. Cet instant, où Carter jeta un coup d’œil à travers le trou qu’il avait percé dans le mur qui scellait la porte du tombeau et dissimulait le trésor de Toutânkhamon depuis près de 3200 ans, changea l’histoire du monde à jamais. Ces mots de Carter furent le point de départ d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’archéologie égyptienne, et le début de la légende de Toutânkhamon, pharaon préféré du public.

La découverte du tombeau intact de Toutânkhamon eut lieu le 4 novembre 1922. Les médias internationaux en parlèrent comme de « la découverte du XXe siècle ». Les formidables trésors retrouvés à l’intérieur du tombeau fascinèrent le monde entier. Avec la quantité d’or présente dans le tombeau de Toutânkhamon, le monde put se rendre compte des trésors inestimables dont le pillage des tombes de l’Égypte ancienne nous avait privés. Les scientifiques et les universitaires furent étonnés à la fois par l’importance du trésor de Toutânkhamon, mais également par la quantité d’information qu’il recelait, et qui permit une compréhension plus profonde de l’histoire de l’Égypte ancienne. Mais la découverte du tombeau de Toutânkhamon permit surtout de réfuter la croyance solidement installée chez les égyptologues de l’époque selon laquelle « tout avait déjà été découvert dans la Vallée des Rois ».

La Vallée des Rois, où le tombeau de Toutânkhamon a été mis au jour, est une vallée aride et isolée, entourée par une chaîne montagneuse au dessin irrégulier, située sur la rive occidentale du Nil en face de la ville moderne de Louxor. C’était le site sacré où l’on enterrait les souverains du Nouvel Empire égyptien. Soixante et une tombes avaient été retrouvées dans la Vallée avant la découverte de celle de Toutânkhamon, identifiée par le numéro KV62. Quelques rares objets avaient été trouvés dans les tombes royales de la Vallée, et la seule autre sépulture retrouvée presque intacte avant Toutânkhamon, celle de de Youya et Touya, n’était pas royale.

Howard Carter mena six campagnes de fouilles à la recherche de la tombe de Toutânkhamon. Du temps de son poste d’Inspecteur en Chef du Service des Antiquités, il avait récolté des indices qui ne laissaient guère de doute sur le fait que le jeune pharaon ait été enterré dans la Vallée des Rois. Même si l’on considère Toutânkhamon comme l’un des rois du Nouvel Empire au règne le plus court, puisqu’il ne resta que dix ans sur le trône, sa tombe renfermait plus de 5000 objets, qui représentaient tout ce dont le roi pourrait avoir besoin au cours de son repos éternel, ainsi que pour son voyage dans l’Au-Delà. Dans la sépulture étaient entreposés aussi bien des petits objets, comme des arcs et des flèches, que les chars du pharaon, des lits funéraires, des coffres-chapelles, ou encore son magnifique ensemble de sarcophages. Le trésor de Toutânkhamon a été déplacé de Louxor au Musée égyptien du Caire ; seule la momie du souverain a été laissée dans le tombeau, reposant dans le sarcophage extérieur. Moins de 2000 objets issus du trésor de Toutankhâmon étaient jusqu’à présent exposés au Musée égyptien, les objets restants étant conservés dans les réserves, du fait du manque de place au sein de ce musée très fréquenté, et plein d’autres merveilles. C’est la raison pour laquelle les objets de Toutânkhamon déménageront en 2020 au Grand Musée égyptien, dans lequel le trésor du jeune pharaon sera pour la première fois exposé dans son intégralité.

Toutânkhamon accéda au trône alors qu’il n’était âgé que de 9 ans, à la suite du décès de son père Akhnaton. Au cours de son règne, Toutânkhamon rétablit les anciennes traditions de l’Égypte, en refaisant de Memphis la capitale du royaume et en ouvrant à nouveau les temples, fermés et laissés à l’abandon, des dieux et déesses de l’Égypte ancienne. En réalité, le règne de Toutânkhamon, en dépit de sa brièveté, a été crucial pour l’histoire de l’Égypte ancienne comme pour l’histoire moderne, grâce à la découverte de sa tombe...

La perfection artistique et la minutie de la fabrication des objets de Toutânkhamon nous offrent un exemple de la sophistication et de l’avancement de l’Égypte antique, et expliquent par conséquent que Toutânkhamon soit devenu un symbole de cette période.

L’or de Toutânkhamon resplendit de nouveau
C’est à bord d’un avion militaire escorté par de nombreux soldats que 45 objets arrivèrent à Paris en 1966 juste avant Noël. La presse française célébra l’arrivée de la première exposition Toutânkhamon en France. Cela fut considéré comme le plus beau cadeau fait au peuple français pour la nouvelle année. Parmi les merveilles ayant fait le déplacement, seuls 32 objets provenaient du tombeau de Toutânkhamon, les autres étaient issus des trésors de la 18e Dynastie. L’exposition, qui s’intitulait «Toutânkhamon et son temps » s’est tenue au Petit Palais. Le commissariat d’exposition était assuré par la célèbre écrivaine et égyptologue Christiane Desroches Noblecourt. Sa passion pour l’Égypte et les Pharaons l’aida à enchanter les visiteurs, en leur présentant la vie et la mort du jeune pharaon. Les ors scintillants et le sens de la perfection des œuvres exposées fascinèrent les visiteurs, particulièrement lorsqu’ils tombaient, dans la dernière salle d’exposition, sur le masque d’or de Toutânkhamon. Le succès de cette première exposition Toutânkhamon en France en 1967 poussa l’Égypte à accorder une prolongation de 70 jours afin de lui permettre d’être vue du plus grand nombre. 52 ans après, le Pharaon fait son retour en France, avec 150 objets issus de son trésor présentés dans la Grande Halle de la Villette. Avec cette nouvelle exposition, ce sont non seulement de nouveaux objets qui vont être présentés, mais de nouvelles connaissances accumulées entre-temps sur Toutânkhamon et son époque.

Ce qui fait que cette exposition est unique
Depuis la découverte de ce trésor, l’Égypte n’a autorisé que quelques objets à voyager pour être présentés à l’étranger et captiver les visiteurs du monde entier. L’exposition « Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon » est la plus importante collection d’objets à faire le voyage. L’exposition commémore les 100 ans de la découverte du tombeau de Toutânkhamon. Cent cinquante objets exceptionnels issus du trésor de Toutânkhamon y sont présentés au public, et parmi ces objets, 60 n’ont jamais été montrés hors d’Égypte. Ces objets sont considérés comme des chefs-d’œuvre de l’antiquité. La conception de l’exposition permet au visiteur d’accompagner le pharaon dans son voyage vers l’au-delà. L’exposition laissera également la part belle aux découvertes récentes sur la vie et la mort de Toutânkhamon, sur sa famille et son trésor. Celles-ci ont été rendues possibles grâce à l’apport de la technologie moderne, comme le scanner 3D ou les tests ADN, à l’égyptologie. Il convient également de souligner qu’il s’agit de la dernière fois qu’une exposition Toutânkhamon partira du Musée égyptien du Caire. En effet, à l’issue de cette tournée mondiale, les 150 objets présentés intégreront ensuite leur dernière demeure, le nouveau Grand Musée égyptien près de la Pyramide de Khéops, à Gizeh.

Chronologie des événements

1891 — Howard Carter arrive en Égypte
 l’âge de 17 ans, ses talents artistiques s’étant épanouis par la pratique du dessin d’antiquités égyptiennes du British Museum, Howard Carter quitte l’Angleterre pour se rendre en Égypte où il s’affairera à colorer à l’encre les décalques de scènes de tombeaux pour l’Egypt Exploration Fund (EEF).

1892 — Howard Carter effectue des fouilles archéologiques à Amarna
À Amarna, Flinders Petrie, père de l’égyptologie britannique, conclut que Howard Carter n’a pas les aptitudes nécessaires pour devenir archéologue. « M. Carter est un garçon aimable et serviable dont l’intérêt est entièrement voué à la peinture et à l’histoire naturelle… Il ne me servirait à rien de le former comme fouilleur», écrira-t-il.

1893-1899 — Artiste et photographe
L’Egypt Exploration Fund embauche Howard Carter comme photographe et épigraphiste (personne qui étudie les inscriptions). L’une de ses tâches consiste à copier les inscriptions gravées dans le tombeau de la femme- pharaon de la XVIIIe dynastie, Hatchepsout.

1899 — Inspecteur des antiquités
Gaston Maspero, chef du Service des antiquités égyptiennes, perçoit le potentiel du jeune homme de 24 ans que Flinders Petrie n’a pas su déceler et nomme Howard Carter au poste d’inspecteur général des monuments de la Haute-Égypte.

1905 — L’incident de Saqqarah
Lorsque des touristes français chahuteurs s’en prennent aux contrôleurs de billets égyptiens à l’entrée des pyramides de Saqqarah, Howard Carter intervient et appelle la police locale. Malgré cet incident diplomatique, il refuse de rembourser les riches visiteurs et donne sa démission.

Depuis son arrivée en Égypte, Howard Carter trouvait refuge dans la pratique de la peinture à l’aquarelle ; il peint des paysages, des scènes de tombeaux ainsi que la flore et la faune d’Égypte, surtout des oiseaux. La vente et les commandes de ses tableaux qui lui permettaient de joindre les deux bouts sont maintenant sa principale source de revenus.

1908 — Lord Carnarvon entre en scène
Lord Carnarvon se rend en Égypte en 1903 afin de se rétablir d’un grave accident de voiture. Très rapidement, il s’enthousiasme pour les fouilles archéologiques, mais a besoin de l’aide d’un professionnel. Gaston Maspero lui présente Howard Carter et tous deux commencent à travailler ensemble.

1915 — Lord Carnarvon obtient un permis de fouilles dans la Vallée des Rois
« Dès ma toute première visite de l’Égypte, j’ai eu comme ambition de mener des fouilles dans la Vallée des Rois, et quand j’ai commencé à fouiller le sol pour le compte de Lord Carnarvon, nous avions tous les deux l’espoir de pouvoir obtenir une concession ici. » Howard Carter

1914-1918 — La Première Guerre mondiale éclate
Une coupe de faïence égyptienne, des fragments de feuille d’or, des débris d’embaumement provenant de funérailles - tous portant le nom de Toutânkhamon - donnent à Howard Carter la conviction que cet obscur roi est inhumé dans la Vallée. Cependant, la Première Guerre mondiale éclate et les travaux sont arrêtés durant tout le conflit.

1922 — Une dernière chance de trouver Toutânkhamon
Après la guerre, Howard Carter cartographie méthodiquement tout le lit de la Vallée. Découragé par des années de recherches coûteuses et infructueuses, Lord Carnarvon veut combler ses pertes. Howard Carter désire dégager le dernier carré de terrain qui n’a pas encore été fouillé et persuade Lord Carnarvon de financer une dernière saison.

1922 — La découverte !
« Nous avons enfin fait une merveilleuse découverte. Un splendide tombeau scellé encore intact. Il a été recouvert avant votre arrivée. Félicitations. » Télégramme de Howard Carter à Lord Carnarvon, le 5 novembre 1922.

1922-1923 — Howard Carter et Lord Carnarvon rassemblent une équipe de haut calibre
Arthur Mace, conservateur adjoint de l’art égyptien au Metropolitan Museum of Art de New York et égyptologue de renom.
Harry Burton, photographe du Metropolitan Museum monte un “studio” dans un tombeau vide situé tout près des fouilles. Ses négatifs sur verre des objets du tombeau sont parmi les exemplaires de photos archéologiques les plus habilement réalisés.
Alfred Lucas, chimiste et expert en conservation du Service des antiquités égyptiennes.
Arthur Callender, architecte et ingénieur.
Alan Gardiner, érudit spécialiste en écriture hiéroglyphique.
Percy Newberry, expert en botanique.
Walter Hauser et Lindsey Foote Hall, artistes, produisent à l’échelle avec une grande précision des dessins in situ des objets contenus dans le tombeau.

1923 — Fake news : la malédiction de la momie
« Un maléfice pourrait avoir causé la maladie mortelle de Lord Carnarvon » clame Sir Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Holmes, le lendemain du décès de Lord Carnarvon, emporté par une piqûre de moustique infectée sur sa joue.

En Grande-Bretagne, le Daily Mail profite du décès du mécène pour monter de toute pièce une histoire à propos d’une certaine malédiction de la momie, et ce, même si aucune croyance de ce genre n’a jamais été constatée chez les anciens Égyptiens. La presse et le public se précipitent sur des faits aléatoires. Le Caire est plongé dans le noir en raison d’une panne de courant au moment du décès de Lord Carnarvon, et son terrier bien-aimé meurt soudainement. Quelques jours plus tard, le beau-frère de Lord Carnarvon meurt subitement. En 1925, lorsque la momie est débarrassée de ses enveloppements, on constate qu’elle porte sur la joue une lésion identique à celle de Lord Carnarvon. Plusieurs personnes ayant un lien avec l’ouverture du tombeau connaissent une mort " prématurée ".
Howard Carter ridiculise la malédiction : « Toute personne saine d’esprit devrait rejeter avec mépris de telles inventions. »

1924 — Fermeture du tombeau
Les toutes premières élections indépendantes en Égypte entraînent des changements au sein du personnel du bureau des antiquités. Les méthodes de Howard Carter sont remises en question. Le tombeau étant fermé pour un an, il se lance dans une tournée de conférences qui connaît un franc succès en Amérique du Nord.

1925-32 — Reprise et achèvement des fouilles archéologiques
Reprenant ses travaux sur le tombeau, Howard Carter procède à l’enlève- ment des enveloppements de la momie de Toutânkhamon. Il supervise la sortie, l’enregistrement et le conditionnement des 5 398 objets du tombeau. Transportée jusqu’au fleuve, la cargaison est enfin expédiée au musée égyptien du Caire.

1939 — Décès de Howard Carter
Howard Carter publie trois courts ouvrages sur le tombeau et se voit décerner un doctorat honorifique de l’Université de Yale. Le 2 mars, il perd son combat contre le cancer, mais sa découverte du tombeau de Toutânkhamon lui assure une place dans l’histoire.

1968 — Toutânkhamon a-t-il été assassiné ?
La science et la technologie disposent de nouveaux outils pour examiner la momie. Des examens radiographiques portent les chercheurs à spéculer ; ils ne tardent pas à formuler la théorie selon laquelle Toutânkhamon serait mort d’un coup à la tête

Éléments de biographie de Toutânkhamon

Toutânkhamon est l’un des derniers rois de la 18e dynastie d’Égypte. En dépit d’un apport modeste à l’Empire égyptien et d’un règne relativement court, l’archéologie moderne lui a réservé une place centrale.

De sa vie, on ne connaît que peu de détails, car il est le fils d’Akhénaton, un pharaon considéré comme hérétique ayant introduit une forme extrême de la religion solaire en imposant le culte d’Aton, interdit les autres dieux et fait fermer leurs temples. Les noms de Toutânkhamon et de son successeur Aÿ, furent d’ailleurs omis, comme celui d’Akhénaton, des registres officiels.

Toutânkhamon est né vers 1340 avant J.-C, dans la ville égyptienne d’Akhetaton, connue aujourd’hui sous le nom de Tell el-Amarna. On pense que sa mère est l’une des sœurs d’Akhénaton. Il devient pharaon à l’âge de huit ou neuf ans, vers 1336 avant J.-C.
Pendant les premières années de son enfance, le roi et sa cour déménagent de Tell el-Amarna à Memphis. Peu de temps après, le roi change de nom. De Toutânkhaton, il devient Toutânkhamon (ce qui signifie : « l’image vivante du dieu Amon »), reconnaissant l’ascendant d’Amon, et marque ainsi le retour au polythéisme malmené par Akhénaton.
D’après les chercheurs, Toutânkhamon se serait uni vers l’âge de douze ans à sa sœur Ânkhésenamon, troisième fille issue de l’union d’Akhénaton et de sa femme Néfertiti. Aucun des enfants du couple ne survivra même si l’on retrouve les fœtus de deux enfants mort-nés dans le tombeau de Toutânkhamon.
C’est sous son règne qu’est entrepris un vaste programme de restauration et de reconstruction des anciens temples. Une stèle trouvée à Karnak célèbre cette œuvre pieuse, décrivant la « négligence » dans laquelle étaient tombés les temples sous le règne précédent.

Plusieurs hypothèses ont été faites autour de la mort du pharaon. On a longtemps supposé que Toutânkhamon serait décédé des suites d’un accident, vers 1326 avant J.C, dans la neuvième ou dixième année de son règne. Une radiographie de 1968 révèle en effet des blessures au crâne qui peuvent provenir d’une chute, d’un coup à la tête ou bien être advenues pendant la momification. Des images médicales plus récentes suggèrent que la mort est probablement due à une fracture de la jambe gauche.
L’exposition présente des informations à propos de certaines de ces découvertes ainsi que les conclusions des recherches actuelles sur la vie et la mort du pharaon.

Toutânkhamon a été enterré dans la Vallée des Rois, où il demeura pendant près de 3300 ans, jusqu’à la découverte de son tombeau par Howard Carter en novembre 1922. Si l’impressionnante collection de trésors a été déplacée, sa dépouille momifiée repose encore dans son tombeau.

Informations pratiques

Toutânkhamon, le trésor du pharaon
Exposition du 23 mars au 15 septembre 2019
Grande Halle de la Villette - 211 avenue Jean Jaurès 75019 Paris

Horaires d’ouverture de l’exposition :
Tous les jours de 10h à 20h Dernière séance à 18h30

Billets en vente : www.expo-toutankhamon.fr
Par téléphone au 0892 390 100 (lundi au samedi de 9h30 à 18h30 sauf dimanche et fériés, coût de l’appel : 0,45€/min).
Billetterie sur place tous les jours de 10h00 à 19h00 à partir du 23 mars 2019.

Tarifs
Plein tarif semaine : 22€
Plein tarif weekend, vacances scolaires (zone C) et jours fériés : 24€ Tarifs enfants (de 4 à 14 ans) semaine : 18€
Tarifs enfants (de 4 à 14 ans) week-end, vacances scolaires (zone C) et jours fériés : 20€ Enfants (-4 ans) : gratuit
Tarif pour les personnes à mobilité réduite : 20€ en semaine et 22€ le weekend, vacances scolaires (zone C) et jours fériés. Tarif groupes (semaine) : 20€ (à partir de 20 places)
Audio-guide disponible au tarif de 6 €.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 24 Mars 2019 à 12:25 | Lu 940 fois
Pierre Aimar
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