De multiples influences « au service d’une nouvelle volonté expressive », résolument personnelle
Si l’Ecole de Paris, selon Emmanuelle Tenailleau, « est une digestion fastueuse du Louvre et des dernières avant-gardes*3 » Kisling s’inscrit en plein dans cette définition.
Ses œuvres (portraits – dont un grand nombre de nus féminins-, natures mortes, paysages…), d’abord nourries d’influences cézanniennes puis des premières approches du cubisme, révèlent ensuite un intérêt profond pour la peinture classique italienne et flamande, avant de s’inscrire dans le retour à la figuration des années 20 et de répondre à une forte préoccupation de synthèse des formes. Elles s’affranchissent en tout cas désormais de l’avant-garde cubiste pour dessiner –ce qu’André Salmon nomme son « naturalisme organisé »- les volumes adoucis d’un univers tout à fait personnel.
Ses œuvres (portraits – dont un grand nombre de nus féminins-, natures mortes, paysages…), d’abord nourries d’influences cézanniennes puis des premières approches du cubisme, révèlent ensuite un intérêt profond pour la peinture classique italienne et flamande, avant de s’inscrire dans le retour à la figuration des années 20 et de répondre à une forte préoccupation de synthèse des formes. Elles s’affranchissent en tout cas désormais de l’avant-garde cubiste pour dessiner –ce qu’André Salmon nomme son « naturalisme organisé »- les volumes adoucis d’un univers tout à fait personnel.
Malgré une notoriété qui ne s’est pas démentie de 1910 à 1945, Kisling, qui fut l’un des plus célèbres parmi les peintres de l’Ecole de Paris, est aujourd’hui injustement délaissé. Peut-être ce dédain est-il dû à sa désaffection des aventures modernistes pour revenir à la figuration ? En tout cas, la munificence et la complexité de sa palette, la science de ses compositions, de sa technique, et l’originalité d’un style qu’il s’est personnellement construit entre grande tradition et modernité, méritent une nouvelle lecture