London Symphony Orchestra à l'Auditorium-Orchestre national de Lyon le 24 mars 2020

Un mois après son concert avec l’Orchestre Gürzenich de Cologne le 17 février, François-Xavier Roth reviendra cette fois-ci à la tête d’un des plus grands orchestres au monde : le London Symphony Orchestra.


London Symphony Orchestra © Ranald Mackechnie
En musique, il n’y a pas de Brexit ! Aussi, l’illustre phalange londonienne est invitée à Lyon pour un programme mêlant des œuvres de Bartók sur le thème de l’union, au Concerto pour violoncelle d’Elgar, chef-d’œuvre de la musique anglaise.

Installé à Cologne (où il est directeur musical du prestigieux Orchestre Gürzenich) et sans abandonner l’orchestre qu’il a fondé, Les Siècles, François-Xavier Roth s’est gardé un peu de temps pour traverser la Manche et donner des concerts réguliers à la tête du London Symphony Orchestra. Depuis trois saisons, le chef français en est d’ailleurs le premier chef invité.

L’Auditorium-Orchestre national de Lyon les accueille donc pour un programme exceptionnel, réclamant un nombre impressionnant de musiciens (vents par quatre, célesta, piano à quatre mains, saxophones…). Le London Symphony Orchestra, qui révèle souvent tous ses talents dans les œuvres magistrales, est sans aucun doute la formation idéale pour magnifier un programme d’une telle ampleur.

La Suite de danses de Bartók ouvre ce programme placé sous le signe de la fraternité et des influences musicales. Composée à l’occasion de l’union des villes de Buda, Pest et Óbuda, Bartók choisit de se nourrir des folklores roumain, arabe et hongrois afin de symboliser la solidarité entre les peuples.

Créé il y a tout juste 100 ans, à la sortie de la Grande Guerre, le Concerto pour violoncelle en mi mineur d’Elgar est une œuvre puissante et émouvante. Le London Symphony Orchestra est d’ailleurs le mieux placé pour fêter le centenaire du concerto, puisque c’est lui qui en donna la première le 27 octobre 1919 dans le regretté Queen’s Hall de Londres. L’œuvre sera interprétée par la violoncelliste américaine Alisa Weilerstein qui nous promet une version surprenante entre tension et douceur.

Bartók fait enfin appel à Debussy, Strauss et Wagner pour l’inspirer dans la composition de son Prince de bois qui clôt magistralement ce concert dans une ambiance planante et mystérieuse, presque cinématographique.

Le + : Un propos d’avant-concert de 30 minutes aura lieu dans le bas-atrium à 19h.

Programme
Béla Bartok, Suite de danses
Edward Elgar, Concerto pour violoncelle en mi mineur
Béla Bartok, Le Prince de bois (ballet complet)

London Symphony Orchestra
François-Xavier Roth, direction
Alisa Weilerstein, violoncelle

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 19 Janvier 2020 à 17:44 | Lu 127 fois
Pierre Aimar
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