Le Fou et sa Femme ce soir...
Est-ce qu’ils rêvent ?
Cinq filles et cinq garçons fantasques (en compagnie d’un groom facétieux et de trois femmes de chambre languides) se croisent dans le hall d’un grand hôtel, de nos jours, quelque part en Europe. Jeu de rôles et jeu de masques, emportés dans la ronde du plaisir et de la fantaisie par l’écrivaine Sylvia Kessel et son éditeur Zacharias Werner, ils incarnent tour à tour client, réceptionniste, serveuse, pianiste, détective, lecteur ou candidate, mais aussi le petit Constantin, son père et sa mère. Ils s’ignorent ou s’empoignent, enfermés par Botho Strauss dans le monde clos du théâtre et du désir. Est-ce qu’ils rêvent ?
C’est que l’étrange mène la danse,
Au cabaret des espérances,
Dans la nuit de l’Hôtel Confidence !
Michel Raskine
Le garçon d’ascenseur : « La plupart des clients sont gentils. Les autres, c’est l’exception ».
« En Allemagne, pour environ quatre-vingts millions de personnes en état de s’asseoir, il y a environ deux milliards de chaises disponibles. Pour chaque particulier, il y a par conséquent vingt-cinq chaises disponibles. Le chemin de l’Allemand est donc pavé de chaises. D’une chaise particulière à l’autre – chaise de petit-déjeuner, chaise de bureau, chaise d’association, fauteuil club, tabouret de bar, etc. – l’Allemand normal ne parcourt pas plus de deux cents mètres par jour. Deux cents mètres à pied par jour en moyenne ! D’une chaise à l’autre. »
Botho Strauss
Cinq filles et cinq garçons fantasques (en compagnie d’un groom facétieux et de trois femmes de chambre languides) se croisent dans le hall d’un grand hôtel, de nos jours, quelque part en Europe. Jeu de rôles et jeu de masques, emportés dans la ronde du plaisir et de la fantaisie par l’écrivaine Sylvia Kessel et son éditeur Zacharias Werner, ils incarnent tour à tour client, réceptionniste, serveuse, pianiste, détective, lecteur ou candidate, mais aussi le petit Constantin, son père et sa mère. Ils s’ignorent ou s’empoignent, enfermés par Botho Strauss dans le monde clos du théâtre et du désir. Est-ce qu’ils rêvent ?
C’est que l’étrange mène la danse,
Au cabaret des espérances,
Dans la nuit de l’Hôtel Confidence !
Michel Raskine
Le garçon d’ascenseur : « La plupart des clients sont gentils. Les autres, c’est l’exception ».
« En Allemagne, pour environ quatre-vingts millions de personnes en état de s’asseoir, il y a environ deux milliards de chaises disponibles. Pour chaque particulier, il y a par conséquent vingt-cinq chaises disponibles. Le chemin de l’Allemand est donc pavé de chaises. D’une chaise particulière à l’autre – chaise de petit-déjeuner, chaise de bureau, chaise d’association, fauteuil club, tabouret de bar, etc. – l’Allemand normal ne parcourt pas plus de deux cents mètres par jour. Deux cents mètres à pied par jour en moyenne ! D’une chaise à l’autre. »
Botho Strauss