Lyon, La BF15 : exposition Camera, Quentin Lefranc, Anthony Plasse du 9/9 au 5/11/2022

En résonance avec la biennale de Lyon 2022


vernissage jeudi 8 septembre de 18h à 21h - visite commentée les samedis à 15 h
commissariat Perrine Lacroix

La BF15 réunit Quentin Lefranc et Anthony Plasse pour une exposition en dialogue où le travail de chacun aborde l’espace et sa réversibilité.
Anthony Plasse développe une exploration minutieuse des espaces domestiques de La BF15. Il en mesure les moindres recoins pour définir les gestes qui accompagnent son processus photographique nocturne. L’espace d’exposition se fait sujet, contenant, support, châssis. 
Ici, il ne s’agit pas uniquement d’interroger les enjeux picturaux et photographiques qui se déroulent sur la toile réfléchissante, mais de penser comment celle-ci peut habiter et se jouer pleinement de l’environnement dans lequel elle est rendue visible.

En dialogue avec la proposition d'Anthony Plasse, l'œuvre Glashaus de Quentin Lefranc désigne à la fois la maison de verre et le studio de prise de vue.

Les sculptures sont composées de verres en appui sur une structure. Ces plans délimitent un espace vide. À la manière des architectures de verre, leurs surfaces capturent l’environnement sans jamais l’enregistrer. Par reflet et transparence, la sculpture se retrouve excentrée et le regard défocalisé vers le lieu qui l’accueille.

Quentin Lefranc

Quentin Lefranc. De part et d’autre, verre réfléchissant, acier, 42 x 27 x 25 cm, 2019
« Pour La BF15, je propose une variation du volume dans le lieu. Je voulais dépasser le simple rapport centrifuge de la sculpture pour aller vers une exploration du site. M’échapper de l’enclos de l’œuvre pour mieux m’engager dans le réel. Ainsi se dessinent des chemins entre le dispositif et l’architecture. Les surfaces se regardent, se reflètent, se dispersent. Chacune s’organise par rapport aux autres, et accompagne l’opérateur dans sa promenade.
Ce qui compte, ce ne sont pas les vitres, mais leur alternance, le déplacement du sujet, l’apparition de son reflet, tout autant que son immédiate disparition. L’image est mouvante, insaisissable, fantomatique. Elle se multiplie au fur et à mesure du parcours. Le lieu et la sculpture se répondent, interagissent. C’est en quelque sorte le lieu qui s’expose à travers la proposition. » Q.L.

Quentin Lefranc est diplômé de École d’Art de Reuil-Malmaison (2011) et de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (2013)
Son travail a notamment été montré lors la 66e édition de Jeune Création, où il a obtenu le prix du Palais des Paris lui offrant une résidence au Japon qui a été l’occasion d’affirmer ses recherches autour d’une pensée de l’espace. Il a ensuite été présenté au Voyage à Nantes en 2017.
La Collection Lambert en Avignon lui consacre une salle dans l’exposition Un art de notre temps en 2018. Cette même année, plusieurs propositions labyrinthiques commencent à être développées. Certaines ont été récemment montrées à Paris (Librairie Yvon Lambert) et à la biennale internationale de Saint-Paul-de-Vence (2021).
Son travail a aussi été exposé chez Gila Loercher à Berlin (2019), Martine Aboucaya à Paris (2020), Joy de Rouvre à Genève (2022) et Rendez-vous, Sous-Sol, Collection Lambert en Avignon (2022).

Anthony Plasse

gélatine argentique, mine de plomb, liant acrylique sur toile, 250 x 175 cm, La serre, Saint-Etienne 2020, collections FRAC et MAMC
« Je déploie une pratique à la frontière entre peinture et photographie. J’utilise de la toile que je recouvre de gélatine argentique au pistolet à peinture. La surface devient alors sensible, poreuse à ce qui l’entoure, capable d’enregistrer les éléments qui ont lieu sur et autour d’elle. Soucieux d’un certain retrait, d’un résultat détaché de la main, je m’affaire à rendre mon support autonome en activant sa matière inerte.
Cette approche spectrale de la peinture via la chimie photographique nécessite de m’accorder avec la lumière. L’ensemble de ma démarche se fait dans le noir. De nuit ou dans une obscurité artificielle faite de bâches opaques, j’opère en regard des espaces et contextes dans lesquels j’évolue, une série de gestes composés de découpages et pliages de la toile. Cette succession de manipulations convoquent les formes qui habitent le lieu. Je flashe. Au développement, le modus operandi se dévoile. Des figures se révèlent et dans leurs marges, en réserve, surgissent les traces latentes des actes et phénomènes survenus avant, pendant et après l’élaboration du processus. » A.P.

Anthony Plasse, est diplômé de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole (2013) et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon (2015)
Son travail a été présenté à Turin (International Festival of Art and Design Schools, 2015), à Reykjavík (entre 2016 et 2017), ainsi qu’à Porto ou encore New York (2018). Il a également pris part à des expositions collectives comme la 69e édition de Jeune Création à la Fondation Fiminco à Romainville (2020) et Qui montent de la terre à la galerie Marcelle Alix, Paris (2022).
Le travail présenté lors de sa première exposition personnelle à la Serre (2020) entre dans les collections publiques du Fond Régional d’Art Contemporain Auvergne (2021) et du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne (2022).

Info+

11, quai de la Pêcherie
69001 Lyon
33 (0)4 78 28 66 63
infos@labf15.org
www.labf15.org

Du mercredi au samedi, de 14h à 19h
métro/bus Hôtel de Ville

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 1 Septembre 2022 à 18:45 | Lu 261 fois
Pierre Aimar
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