Brelan d'As pour un spectacle phare de la saison
Madame Butterfly © DR
Inspirée de la pièce de David Belasco qui se jouait en 1900 à Londres, Madame Butterfly, l’opéra de Puccini vit le jour dans la douleur car en février 1904, ce fut un échec retentissant à sa création à la Scala de Milan.
Remaniée, elle atteindra rapidement la gloire que nous lui connaissons aujourd’hui, la nouvelle partition trouvant une véritable couleur avec l’insertion de différentes mélodies japonaises très à la mode à l’époque.
Toujours autant apprécié, cet opéra n’en reste pas moins très difficile à mettre en scène sans tomber dans le pathos ou les japonaiseries à outrance.
Il en reste que le donner au XXIe siècle représente ce que nous combattons… une « fille fleur » geisha à quinze ans, prostituée de luxe et un « américain », vrai pédophile sans scrupules… Et l’enfant, que deviendra-t-il ? petit et grand témoin de cette horrible farce car c’est dès 3 ans que le cerveau se construit…
Tout cela, Numa Sadoul nous le rend bien dans sa mise en scène qui va à l’essentiel et reste très aérée.
Le succès de Butterfly est le fait de la soprano. Ici, Svetla Vassileva, non seulement distille le juste chant mais son jeu a le ton qu’il faut pour se confondre avec ses propres sentiments.
Pinkerton, Teodor Ilincai, de sa voix puissante rend bien le rôle de cet américain dominateur en terrain conquis, mais quelle gifle lorsque Cio-Cio-San pulvérise la statuette de Bartoldi lorsqu’elle se sait trahie !
Remarquable aussi le Sharpless de Paulo Szot, voix généreuse, ample, bien posée. Cornelia Oncioiu, Suzuki de luxe, Rodolphe Briand, Goro entremetteur , Jennifer Michel, très convaincante dans les quelques phrases de Kate Pinkerton et Jean-Marie Delpas, Bonze terrifiant complétaient heureusement une distribution de haute tenue.
Dans la fosse, la direction de Nader Abassi se caractérise par son énergie et la rigueur de sa construction. Une animation, une présence orchestrale et une tension dramatique rares. Pour un spectacle phare de la saison marseillaise.
Remaniée, elle atteindra rapidement la gloire que nous lui connaissons aujourd’hui, la nouvelle partition trouvant une véritable couleur avec l’insertion de différentes mélodies japonaises très à la mode à l’époque.
Toujours autant apprécié, cet opéra n’en reste pas moins très difficile à mettre en scène sans tomber dans le pathos ou les japonaiseries à outrance.
Il en reste que le donner au XXIe siècle représente ce que nous combattons… une « fille fleur » geisha à quinze ans, prostituée de luxe et un « américain », vrai pédophile sans scrupules… Et l’enfant, que deviendra-t-il ? petit et grand témoin de cette horrible farce car c’est dès 3 ans que le cerveau se construit…
Tout cela, Numa Sadoul nous le rend bien dans sa mise en scène qui va à l’essentiel et reste très aérée.
Le succès de Butterfly est le fait de la soprano. Ici, Svetla Vassileva, non seulement distille le juste chant mais son jeu a le ton qu’il faut pour se confondre avec ses propres sentiments.
Pinkerton, Teodor Ilincai, de sa voix puissante rend bien le rôle de cet américain dominateur en terrain conquis, mais quelle gifle lorsque Cio-Cio-San pulvérise la statuette de Bartoldi lorsqu’elle se sait trahie !
Remarquable aussi le Sharpless de Paulo Szot, voix généreuse, ample, bien posée. Cornelia Oncioiu, Suzuki de luxe, Rodolphe Briand, Goro entremetteur , Jennifer Michel, très convaincante dans les quelques phrases de Kate Pinkerton et Jean-Marie Delpas, Bonze terrifiant complétaient heureusement une distribution de haute tenue.
Dans la fosse, la direction de Nader Abassi se caractérise par son énergie et la rigueur de sa construction. Une animation, une présence orchestrale et une tension dramatique rares. Pour un spectacle phare de la saison marseillaise.