la Mer des dieux et des héros dans l'Art Grec Antique
L'exposition se divise en trois sections qui célèbrent à des degrés divers la théologie de la Méditerranée en tant que royaume de légendes, ou lieu de séjour du dieu Poséidon, des Neréides, des Tritons et autres monstres marins, avant de présenter la mer grecque comme espace de vie et d'aventure pour quelques dieux de l'Olympe, mais aussi pour Ulysse, héros d'une mythique Odyssée.
Après les premières reproductions photographiques qui plantent le décor de la faune marine, avec des cratères et des amphores décorés de poulpes et de dauphins, auxiliaires des héros, nous entrons dans le vif du sujet avec des divinités qui personnifient l'élément aquatique au premier rang desquelles on trouve le frère cadet de Zeus, Poséidon, empereur de la Mer. On le reconnaît partout au sceptre de sa puissance, le trident, qui devient à l'occasion une arme redoutable contre les Géants. Majestueusement attentif ou songeur, couronné de laurier, barbu, vêtu du chiton (tunique) et de l'himation (toge), souvent suivi de sa rieuse épouse Amphitrite, il est présent au premier rang lors de la naissance miraculeuse d'Athéna ou de l'apothéose d'Héraclès.
Figurent ensuite les représentants de sa progéniture légitime ou illégitime, Triton, Pégase le cheval ailé, Méduse, sa monstrueuse fille décapitée par Persée, le cyclope Polyphème aveuglé par Ulysse, dont les nombreuses péripéties découlent d'ailleurs de la vengeance divine.
La dernière section considère la Mer comme lieu d'événements extraordinaires avec le voyage de Dionysos de Naxos à Icarie, dans un bateau au mât décoré de vignes, celui de Bellérophon chevauchant Pégase au-dessus des flots pour aller combattre la Chimère, l'enlèvement d'Europe par Zeus du côté de la Crète, le passage d'Ulysse devant les Sirènes, et pour finir, la naissance d'Aphrodite, surgissant d'un coquillage, en présence de Poséidon, d'Eros et d'Hermès.
Malgré sa simplicité, toute cette iconographie de la Mer, fruit de recherches et d'études d'archéologues grecs et français, brille d'un éclat particulier à Marseille, dans la mesure où la ville (qui abrite déjà à la Vieille Charité une très belle collection de vases grecs) peut y reconnaître avec émotion les origines de sa culture et de sa civilisation sous l'œil tutélaire de l'antique Phocée.
Un remarquable catalogue de Mme Aliki Samara-Kaufmann (Editions Moïse et Rachel Kapon, Athènes:www. kaponeditions. gr, 30 euros) qui rassemble photos, commentaires et analyses des oeuvres exposées, permet au visiteur de réétudier le merveilleux poème de cette mythologie marine née au coeur de la Méditerranée.
Philippe Oualid.
Après les premières reproductions photographiques qui plantent le décor de la faune marine, avec des cratères et des amphores décorés de poulpes et de dauphins, auxiliaires des héros, nous entrons dans le vif du sujet avec des divinités qui personnifient l'élément aquatique au premier rang desquelles on trouve le frère cadet de Zeus, Poséidon, empereur de la Mer. On le reconnaît partout au sceptre de sa puissance, le trident, qui devient à l'occasion une arme redoutable contre les Géants. Majestueusement attentif ou songeur, couronné de laurier, barbu, vêtu du chiton (tunique) et de l'himation (toge), souvent suivi de sa rieuse épouse Amphitrite, il est présent au premier rang lors de la naissance miraculeuse d'Athéna ou de l'apothéose d'Héraclès.
Figurent ensuite les représentants de sa progéniture légitime ou illégitime, Triton, Pégase le cheval ailé, Méduse, sa monstrueuse fille décapitée par Persée, le cyclope Polyphème aveuglé par Ulysse, dont les nombreuses péripéties découlent d'ailleurs de la vengeance divine.
La dernière section considère la Mer comme lieu d'événements extraordinaires avec le voyage de Dionysos de Naxos à Icarie, dans un bateau au mât décoré de vignes, celui de Bellérophon chevauchant Pégase au-dessus des flots pour aller combattre la Chimère, l'enlèvement d'Europe par Zeus du côté de la Crète, le passage d'Ulysse devant les Sirènes, et pour finir, la naissance d'Aphrodite, surgissant d'un coquillage, en présence de Poséidon, d'Eros et d'Hermès.
Malgré sa simplicité, toute cette iconographie de la Mer, fruit de recherches et d'études d'archéologues grecs et français, brille d'un éclat particulier à Marseille, dans la mesure où la ville (qui abrite déjà à la Vieille Charité une très belle collection de vases grecs) peut y reconnaître avec émotion les origines de sa culture et de sa civilisation sous l'œil tutélaire de l'antique Phocée.
Un remarquable catalogue de Mme Aliki Samara-Kaufmann (Editions Moïse et Rachel Kapon, Athènes:www. kaponeditions. gr, 30 euros) qui rassemble photos, commentaires et analyses des oeuvres exposées, permet au visiteur de réétudier le merveilleux poème de cette mythologie marine née au coeur de la Méditerranée.
Philippe Oualid.