Manu di Bango pour le plaisir du Facteur et le nôtre au Palais du Facteur Cheval (Hauterives). Par Jacqueline Aimar

Et sans doute pourrait-on imaginer que l’aventure musicale des concerts en ce Palais, construit par un petit homme original, indépendant et, ô combien imaginatif et créatif, pouvait aussi lui plaire ?


Manu di Bango © Pierre Aimar
Peu importe, le seul jeu des lumières et des éclairages présents lors des concerts et si valorisants pour ce bâtiment fantastique, suffit à justifier le choix du lieu. Lumières violettes et fumée pour échauffer le lieu.
La soirée est frisquette, le mistral antipathique mais il arrive, le musicien, en veste de scène à ramages colorés : Manu di Bango, un nom qui ne s’oublie pas. Peut-être le vent se fait-il un temps plus supportable. Pour un moment…
La dentelle des lumières violettes grimpe peu à peu le long de la façade du Palais, galbant les tétons et les coquilles variées qui ourlent la pierre. Par endroits, juste derrière le piano, la fumée est tout à coup de neige mauve pâle comme en poudre, puis tout s’éteint ; s’ajoutent alors les deux choristes et les statues se font blanches.
Alors il se met à jouer. Il est là, mais il n’est pas là. Le thème est souple et doux, la maîtrise de l’instrument et du son est parfaite. La musique qu’il joue coule, elle est parfaite : les rythmes sensuels du reggae, la Jamaïque peinte en rouge et points bleus et une évocation de la nuit qui s’étend sur le village africain : évocation poétique et qui se fait visible, évidente. A Hauterives tout à coup, naissent les palmiers verts et les fumées montent des feux allumés dans ce village imaginé…
Il joue, Manu di Bango, ample, souverain…
Jacqueline Aimar

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Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 5 Juillet 2015 à 17:45 | Lu 284 fois
Pierre Aimar
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