Marc Coppey, violoncelle. French Cello & Zoltá Kodály. Label Audite

Marc Coppey revisite les grandes pages du violoncelle romantique et moderne.


Marc Coppey © DR
Des élans passionnés de Saint-Saëns et de Lalo, aux accents révolutionnaires de Kodaly, Marc Coppey célèbre, à travers ses deux nouveaux albums, quelques-uns des plus beaux chefs d’œuvres du répertoire pour violoncelle.

D’un côté, la grande école romantique française qui, à la fin du 19e siècle, donne un nouveau souffle à l’instrument, en exploite les vastes possibilités expressives pour en faire un soliste à part entière. De l’autre côté, un langage résolument moderne, d’une virtuosité extrême, repoussant au plus loin les limites techniques du violoncelle, allant jusqu’à le métamorphoser. Si ces ouvrages appartiennent à des esthétiques bien différentes, ils ont en commun d’être traversés par un puissant souffle de liberté.

C’est avec l’orchestre philharmonique de Strasbourg et John Nelson dont on connaît et apprécie les affinités opératiques, que Marc Coppey a choisi de graver les concertos de Lalo et de Saint-Saëns, soulignant ainsi la fibre lyrique voire théâtrale de ces œuvres si chatoyantes. A ces standards, s’ajoute ici une redécouverte que le violoncelliste a tenu à inscrire au programme, comme un clin d’œil à ses racines et à son enfance. Avant de tomber dans l’oubli, les Variations symphoniques du compositeur alsacien Leon Boëllmann ont compté parmi les chevaux de batailles d’illustres violoncellistes français, parmi lesquels Maurice Maréchal dont le premier professeur de Marc Coppey, Jean Deplace, avait été l’élève.

Enregistrer la sonate pour violoncelle seul de Kodaly est l’aboutissement d’une longue et intense fréquentation de cette partition parmi les plus redoutables et les plus fascinantes du répertoire. Une œuvre pour laquelle Marc Coppey a bénéficié des précieux conseils du grand violoncelliste et pédagogue Janos Starker, qui étudia lui-même auprès du compositeur hongrois. Le pianiste Matan Porat et le violoniste Barnabas Kelemen, deux fidèles partenaires et amoureux du répertoire d’Europe centrale se sont joint à lui pour compléter ce programme célébrant un composteur qui aura véritablement bouleversé le langage du violoncelle au début du 20ème siècle.

Label : Audite

French Cello

Marc Coppey, cello
Orchestre philharmonique de Strasbourg
John Nelson, conductor

‣ Léon Boëllmann: Variations symphoniques, Op. 23
‣ Camille Saint-Saëns: Cello Concerto No. 1 in A Minor, Op. 33, R. 193
‣ Gabriel Fauré: Élégie, Op. 24
‣ Édouard Lalo: Cello Concerto in D Minor
‣ Camille Saint-Saëns: The Carnival of the Animals, R. 125  XIII. The Swan (Le cygne)

Zoltán Kodály, Chamber music for cello

Marc Coppey, cello
Barnabás Kelemen, violin
Matan Porat, piano

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 14 Avril 2022 à 04:23 | Lu 261 fois
Pierre Aimar
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