Orchestre philharmonique de Marseille © DR
Krzysztof Penderecki
Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima
Frédéric Chopin
Concerto pour piano n° 2
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Suite n° 3 en sol majeur, op. 55
Direction musicale Lawrence Foster / Néstor Bayona
Piano Szymon Nehring
(Néstor Bayona dirigera Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima de Krzysztof Penderecki)
Orchestre Philharmonique de Marseille
Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima
Frédéric Chopin
Concerto pour piano n° 2
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Suite n° 3 en sol majeur, op. 55
Direction musicale Lawrence Foster / Néstor Bayona
Piano Szymon Nehring
(Néstor Bayona dirigera Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima de Krzysztof Penderecki)
Orchestre Philharmonique de Marseille
Krzysztof Penderecki (1933-)
Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima, pour 52 instruments à cordes (1960)
« J'avais intitulé cette pièce à la façon de Cage, 8 minutes 37 secondes, mais elle n'existait que dans mon imagination de manière quelque peu abstraite. Lorsque Jan Krenz l'a enregistrée, quand j'ai pu écouter une interprétation vivante, j'ai été frappé par la charge émotionnelle de l’œuvre et j'ai trouvé dommage de la condamner à l'anonymat de ces chiffres. J'ai cherché des associations et, finalement, j'ai décidé de la dédier aux victimes d'Hiroshima ».
Cette citation attribuée à Krzysztof Penderecki nous éclaire sur l'origine du singulier titre de cette partition. Ce n'est en effet qu'une fois l’œuvre enregistrée par l'Orchestre de la Radio Polonaise, en 1961, que Penderecki décide de rebaptiser sa partition née un an auparavant. L'enregistrement doit servir à Penderecki de concourir à la Tribune des compositeurs de l'Unesco. Ce concours est l'occasion d'un échange entre diverses radios européennes qui mettent ainsi en avant le répertoire contemporain en lui assurant une large diffusion. Avec cette partition, Penderecki – déjà au fait de sa gloire – obtient le 3e Prix du Concours de composition Gregorz Fitelberg.
Le pouvoir expressif de cette partition marque immédiatement le public. Les premières notes résonnent comme un cri d'horreur avec des violons jouant dans l'extrême aigu. Penderecki s'éloigne également des standards de la musique sérielle et propose une écriture originale sans notes à proprement parler mais écrite avec des « signes ». Sur la partition, le triangle noir représente, par exemple, la note la plus aiguë que l'instrument doit jouer. Également, Penderecki abandonne ici l'utilisation des mesures pour signifier la pulsation. Il préfère l'usage des secondes (indiquées sur la partition). Ainsi, les sections de la partition sont organisées selon leur durée ; laquelle durée est indiquée en secondes. Au sein de ces sections, Penderecki place des « événements » qui correspondent soit à des notes soit à des bruits (frappes sur le bois de l'instrument, glissades...).
Bien que le titre de la partition évoque un événement historique majeur du XXe siècle, celle-ci ne doit pas être considérée comme de la musique simplement descriptive. Comme nous l'avons évoqué, Penderecki ne décide de ce titre qu'après la création de l’œuvre. Il n'en demeure pas moins que le compositeur s'inscrit indéniablement dans son époque et dans le contexte instable qui caractérise l'après Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide ou encore la vie en Union Soviétique.
Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima est aujourd'hui considérée comme une partition incontournable de l'avant garde musicale du milieu du XXe siècle.
« J'avais intitulé cette pièce à la façon de Cage, 8 minutes 37 secondes, mais elle n'existait que dans mon imagination de manière quelque peu abstraite. Lorsque Jan Krenz l'a enregistrée, quand j'ai pu écouter une interprétation vivante, j'ai été frappé par la charge émotionnelle de l’œuvre et j'ai trouvé dommage de la condamner à l'anonymat de ces chiffres. J'ai cherché des associations et, finalement, j'ai décidé de la dédier aux victimes d'Hiroshima ».
Cette citation attribuée à Krzysztof Penderecki nous éclaire sur l'origine du singulier titre de cette partition. Ce n'est en effet qu'une fois l’œuvre enregistrée par l'Orchestre de la Radio Polonaise, en 1961, que Penderecki décide de rebaptiser sa partition née un an auparavant. L'enregistrement doit servir à Penderecki de concourir à la Tribune des compositeurs de l'Unesco. Ce concours est l'occasion d'un échange entre diverses radios européennes qui mettent ainsi en avant le répertoire contemporain en lui assurant une large diffusion. Avec cette partition, Penderecki – déjà au fait de sa gloire – obtient le 3e Prix du Concours de composition Gregorz Fitelberg.
Le pouvoir expressif de cette partition marque immédiatement le public. Les premières notes résonnent comme un cri d'horreur avec des violons jouant dans l'extrême aigu. Penderecki s'éloigne également des standards de la musique sérielle et propose une écriture originale sans notes à proprement parler mais écrite avec des « signes ». Sur la partition, le triangle noir représente, par exemple, la note la plus aiguë que l'instrument doit jouer. Également, Penderecki abandonne ici l'utilisation des mesures pour signifier la pulsation. Il préfère l'usage des secondes (indiquées sur la partition). Ainsi, les sections de la partition sont organisées selon leur durée ; laquelle durée est indiquée en secondes. Au sein de ces sections, Penderecki place des « événements » qui correspondent soit à des notes soit à des bruits (frappes sur le bois de l'instrument, glissades...).
Bien que le titre de la partition évoque un événement historique majeur du XXe siècle, celle-ci ne doit pas être considérée comme de la musique simplement descriptive. Comme nous l'avons évoqué, Penderecki ne décide de ce titre qu'après la création de l’œuvre. Il n'en demeure pas moins que le compositeur s'inscrit indéniablement dans son époque et dans le contexte instable qui caractérise l'après Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide ou encore la vie en Union Soviétique.
Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima est aujourd'hui considérée comme une partition incontournable de l'avant garde musicale du milieu du XXe siècle.