Musée Barbier-Mueller, Genève, Suisse : « Scarifications », Miquel Barceló. Du 12 octobre 2023 au 21 avril 2024


Illustrations :
Miquel Barceló, Autoretrat segell (détail), 2010-2011 © Miquel Barceló, ADAGP, Paris 2023. Photo Luis Lourenço.
Détail d’un pot d’ancêtre yungur du Nigeria. Musée Barbier-Mueller. Photo Luis Lourenço.

Le musée Barbier Mueller présentera, du 12 octobre 2023 au 21 avril 2024, une confrontation inédite entre les œuvres de Miquel Barceló et des pièces des collections Barbier-Mueller sur le thème de la scarification. Cette exposition concrétise un projet de longue date, initié en 2008 alors que Barceló réalisait une commande pour le Palais des Nations unies à Genève. Lors d'un déjeuner avec ses amis Jean Paul et Monique Barbier-Mueller, cette dernière étant une collectionneuse de ses œuvres, l'idée d'une exposition en collaboration avec le musée a pris naissance. Il a fallu cependant attendre 15 ans pour voir ce projet aboutir.

L’exposition :
Entailles, incisions et griffures sont l’expression d’une pratique artistique ou rituelle, marques d’appartenance ou traces aux vertus prophylactiques, thérapeutiques, esthétiques ou érotiques. Ces scarifications composent le point de rencontre d’une multitude d’expériences visuelles.
L’exposition « Scarifications » propose ainsi une rencontre expressive et exceptionnelle entre des œuvres de Miquel Barceló et des artefacts non-occidentaux appartenant aux collections Barbier-Mueller. Ce projet, initié dès 2008 par l’artiste et Laurence Mattet alors directrice du musée, n’est pas fortuit au regard de la curiosité et de l’attirance de Barceló pour l’Afrique où il voyage, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal à la fin des années 1980, et où il s’est établi, en pays dogon, au début des années 1990. Le thème de la scarification oriente la sélection des œuvres que l’artiste opère dans son corpus et que le musée Barbier-Mueller effectue dans ses propres collections. Ce choix dessine également un dialogue fécond. Miquel Barceló travaille en effet ses œuvres comme une chair qu’il déforme, déchire, pique ou décolore. Les « peaux » d’une statuette senufo, d’un masque baule, d’un pendentif de Bénin, entre autres, expriment par les dessins qui les parcourent une même transformation.

Info+

Musée Barbier-Mueller
Rue Jean-Calvin 10
1204 Genève, Suisse

+41 22 312 02 70

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 24 Septembre 2023 à 15:57 | Lu 538 fois
Pierre Aimar
Dans la même rubrique :