Musée Guggenheim Bilbao : Oskar Kokoschka. Un rebelle de Vienne. Du 17 mars au 3 septembre 2023

Le Musée Guggenheim Bilbao et le Musée d’Art Moderne de Paris, Paris Musées présentent Oskar Kokoschka. Un rebelle de Vienne, une rétrospective consacrée à l’artiste autrichien considéré comme l’un des pères du modernisme viennois, parrainée exclusivement par la Fondation BBVA, Mécène Stratégique du Musée Guggenheim Bilbao.


Oskar Kokoschka Tortues géantes (Riesenschildkröten), 1927 Huile sur toile 90,4 x 118,1 cm Kunstmuseum Den Haag, La Haye, Pays-Bas © Fondation Oskar Kokoschka, 2023, VEGAP, Bilbao

Soutenu par Gustav Klimt, Oskar Kokoschka (1886-1980) connaît très tôt le succès au sein du milieu artistique viennois, influence le jeune Egon Schiele et accède à la reconnaissance internationale à la fin de sa carrière, à l’issue des deux guerres mondiales. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Kokoschka revendique déjà une Europe unie et son œuvre tardive inspire les Nouveaux Fauves, la nouvelle peinture en Autriche et en Allemagne. Bien qu’il se consacre à de nombreuses activités, allant du théâtre au militantisme politique, en passant par l’écriture, l’art constitue le fil rouge de toute sa vie. Dans ce domaine, Kokoschka ne cesse de se réinventer. Activiste politique, avocat de l’art figuratif et peintre de l’âme, il crée un corpus artistique révolutionnaire.

Un « enfant terrible » à Vienne (1907-1916)
Inspirées de l’atmosphère effervescente qui marque les années précédant la Première Guerre mondiale en Europe, les premières œuvres de Kokoschka sont radicales, à la fois dans leurs conceptions, leurs lignes et leurs expérimentations chromatiques. Le corps humain et ses moyens d’expression constituent les thèmes principaux des premiers dessins de l’artiste, qui couche sur le papier les mouvements des modèles à coups de pinceau subtils mais expressifs. Kokoschka s’éloigne de plus en plus du style décoratif de l’Art nouveau viennois et préfère des lignes nettement anguleuses qui confèrent aux corps son caractère exceptionnel.

Ce nouveau style exerce une grande influence sur certains de ses confrères, comme Egon Schiele, mais suscite également des réactions virulentes parmi le public viennois. À cet égard, les dessins marquent le début de la critique radicale de Kokoschka envers le conformisme artistique et les postulats bourgeois traditionnels.

Après sa première exposition couronnée de succès en 1908, Kokoschka entame une période de création intense. Le jeune artiste reçoit de nombreuses commandes de portraits grâce à Adolf Loos, l’un de ses premiers mécènes. Plus tard, il exécute de multiples tableaux dans lesquels il explore tout son potentiel et qui consolident sa réputation « d’enfant terrible ». Dépassant les idéaux classiques, Kokoschka utilise le genre du portrait comme instrument d’analyse capable de révéler le moi intérieur du modèle. Il abandonne les fonds définis, qu’il remplace par des surfaces de couleur floues sur lesquelles les modèles tranchent de façon saisissante. De même que dans ses dessins, il démontre un don exceptionnel pour représenter sur la toile la psychologie du modèle.

Oskar Kokoschka et la compositrice Alma Mahler se rencontrent chez le peintre Carl Moll. Comme le raconte Alma Mahler dans son autobiographie, Kokoschka la dessine jouant du piano alors qu’il loge chez Moll en avril 1912. Après une deuxième rencontre deux jours plus tard, Kokoschka lui envoie la première de non moins de quatre cents lettres d’amour. Au cours des années qui s’étendent de ces tendres débuts au tour amer que prend cette relation tumultueuse, Alma devient la plus célèbre muse de Kokoschka. Les nombreux portraits qui la représentent témoignent de la fascination qu’elle exerce sur le peintre. L’obsession de ce dernier culmine lors de son séjour à Dresde lorsqu’il commande la célèbre poupée à son effigie.

Info+

Musée Guggenheim Bilbao
Avenida Abandoibarra 2
48009 Bilbao, Biscaye (Pays basque)

contacto@guggenheim-bilbao.eus
Tél.:+34 944359000
Tél.:+34 944359080
www.guggenheim-bilbao.es/fr/

Du mardi au dimanche de 10h00 à 19h00.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 17 Février 2023 à 15:11 | Lu 337 fois
Pierre Aimar
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