Photo Cyrille Sabatier
A côté des chanteurs habitués de l'opéra de Saint Etienne, comme Jean-Pierre Furlan, nous avions le plaisir de découvrir Clara Polito qui, dans le rôle si difficile de Norma, imposait très vite sa grande musicalité et la finesse de son jeu dramatique. Nous avons beaucoup aimé Karine Deshayes, interprète de luxe pour le rôle d'Adalgise, Carlo Cigni, Orovèse à la voix puissante, à la parfaite diction.
Pourquoi Jean-Louis Pichon a-t-il choisi de présenter cet opéra dans un décor et des costumes contemporains d'une désespérante noirceur ?Nous comprenons fort bien que le metteur en scène veuille échapper à une convention stérile mais pourquoi alors la remplacer par une autre tout aussi contraignante, fort inesthétique et souvent en ciontradiction avec ce qu'on entend dans le livret et dans la partition ? L'affublement incongru des druides-maquisards, l'encombrante présence du cadavre abandonné sur son brancard pendant une large partie du premier acte, la complaisante exposition d'épaves de voitures dans le second paraissent une concession bien facile à la "modernité". Il faut redire une fois de plus aux metteurs en scène que le public est fort capable de comprendre que ce que nous montrent les chefs d'oeuvre du théâtre ou de l'opéra nous concernant ici et maintenant sans qu'il soit indispensable d'en apporter une laborieuse démonstration.
Cette remarque est moins une critique qu'un regret car Jean-louis Pichon nous a habitués à des mises en scène fortes, belles, intelligentes. Sa gestion de la grande maison stéphanoise,ses rapports chaleureux avec le personnel, sa compétence artistique, son carnet d'adresses vont évidemment manquer au moment où la nouvelle municipalité s'en sépare pour une politique qu'on espère encore ambitieuse. Et qu'on permette à un vieil habitué de l'opéra de Saint Etienne de lui redire sa reconnaissance et son admiration.
H. Pezelier
Pourquoi Jean-Louis Pichon a-t-il choisi de présenter cet opéra dans un décor et des costumes contemporains d'une désespérante noirceur ?Nous comprenons fort bien que le metteur en scène veuille échapper à une convention stérile mais pourquoi alors la remplacer par une autre tout aussi contraignante, fort inesthétique et souvent en ciontradiction avec ce qu'on entend dans le livret et dans la partition ? L'affublement incongru des druides-maquisards, l'encombrante présence du cadavre abandonné sur son brancard pendant une large partie du premier acte, la complaisante exposition d'épaves de voitures dans le second paraissent une concession bien facile à la "modernité". Il faut redire une fois de plus aux metteurs en scène que le public est fort capable de comprendre que ce que nous montrent les chefs d'oeuvre du théâtre ou de l'opéra nous concernant ici et maintenant sans qu'il soit indispensable d'en apporter une laborieuse démonstration.
Cette remarque est moins une critique qu'un regret car Jean-louis Pichon nous a habitués à des mises en scène fortes, belles, intelligentes. Sa gestion de la grande maison stéphanoise,ses rapports chaleureux avec le personnel, sa compétence artistique, son carnet d'adresses vont évidemment manquer au moment où la nouvelle municipalité s'en sépare pour une politique qu'on espère encore ambitieuse. Et qu'on permette à un vieil habitué de l'opéra de Saint Etienne de lui redire sa reconnaissance et son admiration.
H. Pezelier