Ksenia Dubrovskaya © Pierre Aimar
Cette Nuit pour quatre solistes tient sa promesse et met en première partie le corniste Dariusz Mikulsky, accompagné au piano par Pierre-Laurent Boucharlat, directeur artistique du festival qui se révèle d’ailleurs un remarquable accompagnateur de tous les genres de musique, qu’il encadre avec une extrême attention.
Premier de ces solistes, l’artiste polonais Dariusz Mikulsky et son cor ; il dirige la classe de cor de l’Académie de Lodz ainsi que le jeune Opéra Européen mais est aussi chef d’orchestre et collaborateur de nombreux musiciens de renom. Il révèle une personnalité musicale souriante et pleine d’humour et ajoute l’entrain et la bonne humeur à des qualités d’interprète indiscutables : il les révèle dans ce premier mouvement de la sonate pour cor et piano de Beethoven, qu’il anime à la façon d’une chansonnette pleine d’allégresse.
Changement d’instrument avec la seconde soliste, russe cette-fois, violoniste de talent, Ksenia Dubrovskaya, vainqueur du fameux concours Tchaïkovsky et qui mène une belle carrière de chambriste.
Dotée par le Fonds musical Reinhold Wurth d’un très rare violon Giovanni Battista Gabrielli, elle révèle dans la sonate de Brahms en ré, une grande finesse d’interprétation. Jeune et souriante, cheveux longs et libres, elle porte une longue robe bleue moirée ; tout en elle et dans son interprétation entre fougue et profondeur, donne de l’âme à la musique ; et en cela le premier mouvement de l’œuvre choisie, d’abord un allégro heureux repris en mineur et tout en tristesse, une tristesse à la Brahms conduisant à un final qui évoque mort et chagrin. Son jeu précis et d’une grande aisance est raffiné ; il révèle une vraie tendresse pour la musique choisie,
Brahms encore pour le dernier trio dont le Scherzo très vif entrecroise des thèmes qui se répètent et se détruisent avant un final où alternent clochettes et danses sauvages.
Les interprètes, au violon et au cor, font preuve d’une grande complicité s’appuyant sur la tenue du piano qui encadre et soutient. Et donne la puissance. Les musiciens n’ont pas hésité face au choix de cette œuvre difficile, mais ardente et passionnée ; une légèreté de gouttes d’eau parfois portées par la puissance du piano grave et sombre.
Après une pause gourmande et rafraîchissante, entrée de la soprano Eve Coquart dans une robe drapée rouge-rose qui s’anime au moindre geste. Un programme en trois mouvements comme précise la cantatrice ; d’abord musique française Reynaldo Hahn, Poulenc, Satie, dont elle souhaite « faire entendre les paroles » suivie de grands airs d’opéras puis d’œuvres variées et familières à l’oreille de tous ; Le répertoire de l’interprète est vaste et son aisance remarquable ; gaie et détendue, elle se révèle sans conteste une femme heureuse et une joyeuse passeuse de musiques sachant faire partager son plaisir.
Pour varier encore les genres, voici la Barcarolle de Fauré interprétée au piano seul par Pierre-Laurent Boucharlat - pause fraîcheur - comme dit la pub et mieux, envol et rêve. Tout comme le célèbre Je veux vivre de Gounod ou le tango vertigineux de Kurt Weil, pour l’humour.
Pierre-Laurent Boucharlat sort plus tard de l’ombre pour interpréter la Toccata de Pierre Sancan (1916-2008) né au Maroc et enseignant à Meknès ; une œuvre forte et passionnée que l’interprète transmet avec fougue - souvenir d’un pays commun.
Dans ce décor très « royal », la cour du château de Suze, la musique et les musiciens ne peuvent qu’être mis en valeur entre l’élégance des fenêtres renaissance et la sérénité du passé.Tout autour forêts de pins et chants de cigales, bref la sérénité de l’été pour la beauté des musiques.
Jacqueline Aimar
Premier de ces solistes, l’artiste polonais Dariusz Mikulsky et son cor ; il dirige la classe de cor de l’Académie de Lodz ainsi que le jeune Opéra Européen mais est aussi chef d’orchestre et collaborateur de nombreux musiciens de renom. Il révèle une personnalité musicale souriante et pleine d’humour et ajoute l’entrain et la bonne humeur à des qualités d’interprète indiscutables : il les révèle dans ce premier mouvement de la sonate pour cor et piano de Beethoven, qu’il anime à la façon d’une chansonnette pleine d’allégresse.
Changement d’instrument avec la seconde soliste, russe cette-fois, violoniste de talent, Ksenia Dubrovskaya, vainqueur du fameux concours Tchaïkovsky et qui mène une belle carrière de chambriste.
Dotée par le Fonds musical Reinhold Wurth d’un très rare violon Giovanni Battista Gabrielli, elle révèle dans la sonate de Brahms en ré, une grande finesse d’interprétation. Jeune et souriante, cheveux longs et libres, elle porte une longue robe bleue moirée ; tout en elle et dans son interprétation entre fougue et profondeur, donne de l’âme à la musique ; et en cela le premier mouvement de l’œuvre choisie, d’abord un allégro heureux repris en mineur et tout en tristesse, une tristesse à la Brahms conduisant à un final qui évoque mort et chagrin. Son jeu précis et d’une grande aisance est raffiné ; il révèle une vraie tendresse pour la musique choisie,
Brahms encore pour le dernier trio dont le Scherzo très vif entrecroise des thèmes qui se répètent et se détruisent avant un final où alternent clochettes et danses sauvages.
Les interprètes, au violon et au cor, font preuve d’une grande complicité s’appuyant sur la tenue du piano qui encadre et soutient. Et donne la puissance. Les musiciens n’ont pas hésité face au choix de cette œuvre difficile, mais ardente et passionnée ; une légèreté de gouttes d’eau parfois portées par la puissance du piano grave et sombre.
Après une pause gourmande et rafraîchissante, entrée de la soprano Eve Coquart dans une robe drapée rouge-rose qui s’anime au moindre geste. Un programme en trois mouvements comme précise la cantatrice ; d’abord musique française Reynaldo Hahn, Poulenc, Satie, dont elle souhaite « faire entendre les paroles » suivie de grands airs d’opéras puis d’œuvres variées et familières à l’oreille de tous ; Le répertoire de l’interprète est vaste et son aisance remarquable ; gaie et détendue, elle se révèle sans conteste une femme heureuse et une joyeuse passeuse de musiques sachant faire partager son plaisir.
Pour varier encore les genres, voici la Barcarolle de Fauré interprétée au piano seul par Pierre-Laurent Boucharlat - pause fraîcheur - comme dit la pub et mieux, envol et rêve. Tout comme le célèbre Je veux vivre de Gounod ou le tango vertigineux de Kurt Weil, pour l’humour.
Pierre-Laurent Boucharlat sort plus tard de l’ombre pour interpréter la Toccata de Pierre Sancan (1916-2008) né au Maroc et enseignant à Meknès ; une œuvre forte et passionnée que l’interprète transmet avec fougue - souvenir d’un pays commun.
Dans ce décor très « royal », la cour du château de Suze, la musique et les musiciens ne peuvent qu’être mis en valeur entre l’élégance des fenêtres renaissance et la sérénité du passé.Tout autour forêts de pins et chants de cigales, bref la sérénité de l’été pour la beauté des musiques.
Jacqueline Aimar
Pierre-Laurent Boucharlat, directeur artistique et soliste de talent
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Dariusz Mikulsky corniste et pédagogue plein d'humour
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