« Faust » au Théâtre Antique d’Orange
Sur le même thème, « La Damnation de Faust », certes infidèle aussi à l’original, possède une qualité littéraire et une dimension romantique d’une autre envergure.
Alors on peut se demander pourquoi l’œuvre de Gounod connaît son exceptionnelle popularité.
La première raison est certainement la grande richesse mélodique que déploie le compositeur : tout le monde connaît la Ronde du Veau d’Or, l’Air des bijoux, la cavatine de Faust, la chanson du Roi de Thulé, le trio final « Anges purs, anges radieux ». Ajoutons que l’orchestration est souvent magnifique : la kermesse, l’invocation de Méphistophélès à la nuit, la scène de l’église sont des moments très forts.
Et, si les hommes de cette histoire sont peu reluisants, comment ne pas être touché par la figure si tendre, si fragile de Marguerite. Les Allemands l’ont bien compris quand ils appellent l’opéra non pas « Faust » mais « Margarethe ».
D’autre part l’opéra offre de merveilleuses possibilités de mises en scène, juxtaposant fort habilement rencontres intimes et foules nombreuses, quotidienneté et fantastique. On se souvient de l’interprétation iconoclaste de Lavelli. Orange a fait appel à Nicolas Joël ; c’est la certitude d’un travail soigné, intelligent, inspiré.
Enfin, « Faust » a séduit les plus grands interprètes ; ce sera le cas à Orange, puisque, à côté d’Inva Mula, Marguerite et de René Pape, Méphistophélès, nous retrouverons avec bonheur Roberto Alagna qui devrait apporter à ce rôle le prestige de son jeu et de sa voix.
Deux représentations sont annoncées : le samedi 2 août à 21 h 30 (reporte en cas de mauvais temps au dimanche 3) et le mardi 5 août à 21 h 30 (report éventuel au mercredi 6) .
H.Pezelier
Alors on peut se demander pourquoi l’œuvre de Gounod connaît son exceptionnelle popularité.
La première raison est certainement la grande richesse mélodique que déploie le compositeur : tout le monde connaît la Ronde du Veau d’Or, l’Air des bijoux, la cavatine de Faust, la chanson du Roi de Thulé, le trio final « Anges purs, anges radieux ». Ajoutons que l’orchestration est souvent magnifique : la kermesse, l’invocation de Méphistophélès à la nuit, la scène de l’église sont des moments très forts.
Et, si les hommes de cette histoire sont peu reluisants, comment ne pas être touché par la figure si tendre, si fragile de Marguerite. Les Allemands l’ont bien compris quand ils appellent l’opéra non pas « Faust » mais « Margarethe ».
D’autre part l’opéra offre de merveilleuses possibilités de mises en scène, juxtaposant fort habilement rencontres intimes et foules nombreuses, quotidienneté et fantastique. On se souvient de l’interprétation iconoclaste de Lavelli. Orange a fait appel à Nicolas Joël ; c’est la certitude d’un travail soigné, intelligent, inspiré.
Enfin, « Faust » a séduit les plus grands interprètes ; ce sera le cas à Orange, puisque, à côté d’Inva Mula, Marguerite et de René Pape, Méphistophélès, nous retrouverons avec bonheur Roberto Alagna qui devrait apporter à ce rôle le prestige de son jeu et de sa voix.
Deux représentations sont annoncées : le samedi 2 août à 21 h 30 (reporte en cas de mauvais temps au dimanche 3) et le mardi 5 août à 21 h 30 (report éventuel au mercredi 6) .
H.Pezelier