Jazz au Palais, les fêtes d’été
Chaque été le Palais s’ouvre à la musique, jazz ou variétés et offre des soirées dans un décor extraordinaire où les éclairages jouent, il est sûr, le beau rôle, transformant le lieu d’une façon que Ferdinand n’a pas même imaginée.
Le 22 juin, Keith Brown, auteur compositeur, navigue enbtre blues traditionnel et compositions contemporaines.
Le 23 juin, Manu Katché est en avant première au Palais avant d'entreprendre une longue tournée en France.
Le 24 juin, Robin McKelle, jeune diva américaine et peut-être la nouvelle Ella Fitzgerald, enflammera le Palais.
Le 14 juillet, le Palais accueille Jane Birkin, qu’on ne présente plus, dans des airs familiers qui nous courent dans la tête, Les dessous chics, Elisa. Elle rend ce soir hommage à Serge Gainsbourg, disparu il y a 20 ans ...déjà ! et affiche sa solidarité avec Fukushima, entourée des meilleurs musiciens japonais.
Le 21 juillet, Thomas Fersen vient à la rencontre du Palais, au travers de son dernier opus, Paradis. Des récits en chansons, des fables quotidiennes, un potager imaginaire, pour un univers à la façon Cheval.
C’est à Hugues Aufray, ce troubadour à la blanche toison, mais des temps modernes, que revient l’honneur de clore les Musicales du Palais. Il se met au goût de ce lieu si exceptionnel en une soirée folk et éclectique. Le 28 juillet.
Réservations sur le site du Palais Idéal
Le 22 juin, Keith Brown, auteur compositeur, navigue enbtre blues traditionnel et compositions contemporaines.
Le 23 juin, Manu Katché est en avant première au Palais avant d'entreprendre une longue tournée en France.
Le 24 juin, Robin McKelle, jeune diva américaine et peut-être la nouvelle Ella Fitzgerald, enflammera le Palais.
Le 14 juillet, le Palais accueille Jane Birkin, qu’on ne présente plus, dans des airs familiers qui nous courent dans la tête, Les dessous chics, Elisa. Elle rend ce soir hommage à Serge Gainsbourg, disparu il y a 20 ans ...déjà ! et affiche sa solidarité avec Fukushima, entourée des meilleurs musiciens japonais.
Le 21 juillet, Thomas Fersen vient à la rencontre du Palais, au travers de son dernier opus, Paradis. Des récits en chansons, des fables quotidiennes, un potager imaginaire, pour un univers à la façon Cheval.
C’est à Hugues Aufray, ce troubadour à la blanche toison, mais des temps modernes, que revient l’honneur de clore les Musicales du Palais. Il se met au goût de ce lieu si exceptionnel en une soirée folk et éclectique. Le 28 juillet.
Réservations sur le site du Palais Idéal
Les temps forts du centenaire
Tout d’abord l’affiche réalisée par Titouan Lamazou, dont on connaît le goût des voyages et l’attirance pour les visages humains,qu’il peint inlassablement dans tous les pays où il se rend .Il les rend à chaque fois caractéristiques et si humains que chacun pourrait être un ami.
Il ‘agit là de trois affiches donc trois visages du Facteur, pour trois temps de sa vie et à chaque fois annotés et vivants ; le beau jeune homme séduisant, chemise et élégante lavallière, le facteur sérieux, homme grave dont le regard voit au loin, et l’homme âgé qui revendique, buriné sous son grand chapeau, « c’est de l’art, c’est du rêve.»
En mars, Philippe Torreton a été le premier à lire les Cahiers de Ferdinand Cheval, intitulés « l’Histoire du Palais édifié à Hauterives, écrite par son auteur Monsieur Ferdinand Cheval. ». Ces exemplaires rédigés à la main sur de simples cahiers d’écolier et auxquels l’auteur accordait une telle importance , le Facteur les a fait certifier. A la façon d’une œuvre d’art, testament d’artiste.
Autre hommage que cette rétrospective des visiteurs du Palais pendant près d’un siècle ; des artistes, des amoureux défenseurs de cheval, sous forme d’exposition et d’édition ; avec de célèbres signatures, Picasso, Max Ernst, Niki de Saint-Phalle, Doisneau, Breton, Malraux, Jeanne Moreau, Maria Pacôme… et d’autres encore.
Il ‘agit là de trois affiches donc trois visages du Facteur, pour trois temps de sa vie et à chaque fois annotés et vivants ; le beau jeune homme séduisant, chemise et élégante lavallière, le facteur sérieux, homme grave dont le regard voit au loin, et l’homme âgé qui revendique, buriné sous son grand chapeau, « c’est de l’art, c’est du rêve.»
En mars, Philippe Torreton a été le premier à lire les Cahiers de Ferdinand Cheval, intitulés « l’Histoire du Palais édifié à Hauterives, écrite par son auteur Monsieur Ferdinand Cheval. ». Ces exemplaires rédigés à la main sur de simples cahiers d’écolier et auxquels l’auteur accordait une telle importance , le Facteur les a fait certifier. A la façon d’une œuvre d’art, testament d’artiste.
Autre hommage que cette rétrospective des visiteurs du Palais pendant près d’un siècle ; des artistes, des amoureux défenseurs de cheval, sous forme d’exposition et d’édition ; avec de célèbres signatures, Picasso, Max Ernst, Niki de Saint-Phalle, Doisneau, Breton, Malraux, Jeanne Moreau, Maria Pacôme… et d’autres encore.
Sacré bonhomme, cet incroyable facteur !
Ce facteur marche chaque jour 33 km. Environ.
Imaginons chaque jour du facteur, et son caillou rapporté, que dis-je, sa besace de cailloux, de pierres et de galets, les distances parcourues avec ce chargement, l’homme aux lourds godillots, à képi et à moustache qui porte aussi en lui le poids de ses rêves . Sur les routes de la Drôme, dans les chemins et sur les sentiers, de ferme en ferme, il fait chaque jour ses trente kilomètres et de toute sa tête, il pense, il imagine, il crée, l’esprit sans cesse en mouvement autant que les jambes. Et cela pendant vingt-sept ans. Ajoutons huit ans encore, passés à la construction de son tombeau.
Que de savoirs chez cet homme, glanés çà et là : dans la Bible, dans les diverses mythologies, hindoue et égyptienne, la carte postale, les récits de voyage et dans L’Illustration, la revue de l’époque, vraie source d’exotisme et de connaissances. Et que de rêves, en plus du courage et de la lucidité ! Et quelle créativité !
Quatre façades parlantes
A partir de la façade est qu’il met 20 ans à construire, naît le Temple de la Nature, le premier nom de ce Palais, avant la rencontre avec le barde alpin Emile Roux Parassac en 1904, qui en fera le Palais Idéal.
« C'est une évolution qui va de l'organique, telle une végétation luxuriante qui se répand autour de grottes et d'alcôves, à l'organisation symétrique d'une façade majestueuse ».
Le bassin et la cascade sont la Source de vie, avec plus au nord, la Source de la sagesse, avant le Temple du monument égyptien, puis le temple Hindou, gardé par trois géants César, Vercingétorix et Archimède.
La construction se poursuit par la façade ouest ornée d’architectures miniatures du monde entier, une mosquée, un chalet suisse, La Maison Carrée d’Alger, un château du Moyen Age.
L’œuvre est achevée en 1912. A partir de 1914, Cheval passe encore huit ans à charrier des pierres au cimetière d’Hauterives pour y construire Le Tombeau du silence et du repos sans fin achevé en 1922. Il repose là, sans fin, dans cette autre petite merveille d’imagination qu’on pourrait dire baroque, peut-être…
« Fils de paysan je veux vivre et mourir
pour prouver que dans ma catégorie
i l y a aussi des hommes de génie
et d’énergie ».
Imaginons chaque jour du facteur, et son caillou rapporté, que dis-je, sa besace de cailloux, de pierres et de galets, les distances parcourues avec ce chargement, l’homme aux lourds godillots, à képi et à moustache qui porte aussi en lui le poids de ses rêves . Sur les routes de la Drôme, dans les chemins et sur les sentiers, de ferme en ferme, il fait chaque jour ses trente kilomètres et de toute sa tête, il pense, il imagine, il crée, l’esprit sans cesse en mouvement autant que les jambes. Et cela pendant vingt-sept ans. Ajoutons huit ans encore, passés à la construction de son tombeau.
Que de savoirs chez cet homme, glanés çà et là : dans la Bible, dans les diverses mythologies, hindoue et égyptienne, la carte postale, les récits de voyage et dans L’Illustration, la revue de l’époque, vraie source d’exotisme et de connaissances. Et que de rêves, en plus du courage et de la lucidité ! Et quelle créativité !
Quatre façades parlantes
A partir de la façade est qu’il met 20 ans à construire, naît le Temple de la Nature, le premier nom de ce Palais, avant la rencontre avec le barde alpin Emile Roux Parassac en 1904, qui en fera le Palais Idéal.
« C'est une évolution qui va de l'organique, telle une végétation luxuriante qui se répand autour de grottes et d'alcôves, à l'organisation symétrique d'une façade majestueuse ».
Le bassin et la cascade sont la Source de vie, avec plus au nord, la Source de la sagesse, avant le Temple du monument égyptien, puis le temple Hindou, gardé par trois géants César, Vercingétorix et Archimède.
La construction se poursuit par la façade ouest ornée d’architectures miniatures du monde entier, une mosquée, un chalet suisse, La Maison Carrée d’Alger, un château du Moyen Age.
L’œuvre est achevée en 1912. A partir de 1914, Cheval passe encore huit ans à charrier des pierres au cimetière d’Hauterives pour y construire Le Tombeau du silence et du repos sans fin achevé en 1922. Il repose là, sans fin, dans cette autre petite merveille d’imagination qu’on pourrait dire baroque, peut-être…
« Fils de paysan je veux vivre et mourir
pour prouver que dans ma catégorie
i l y a aussi des hommes de génie
et d’énergie ».
La reconnaissance
Tout ce travail et toute cette énergie sont bientôt reconnus, par les surréalistes d’abord qui se sont définis dès 1924 et se reconnaissent dans cette œuvre. Ils la visitent, André Breton, Max Ernst, puis Valentine Hugo qui peint dès 1932 le portrait du facteur, et Max Ernst qui réalise un papier collé pour la Guggenheim collection. En 1936 les photos de Denise Bellon sont exposées au Musée d’Art Moderne de New York, et en 1937, Picasso réalise 12 dessins sur le facteur cheval. Puis viennent les films et courts métrages. Et en 1969, André Malraux obtient le classement du Palais au titre des monuments historiques et le Tombeau du silence, est inscrit à l’inventaire supplémentaire.
La Palais Idéal se révèle comme le précurseur des Environnements d’art dont il est un génial exemple. Il a même inspiré des artistes telle Niki de Saint-Phalle qui a qualifié l’artiste de sculpteur plus grand que Jean Tinguély.
Jacqueline Aimar
La Palais Idéal se révèle comme le précurseur des Environnements d’art dont il est un génial exemple. Il a même inspiré des artistes telle Niki de Saint-Phalle qui a qualifié l’artiste de sculpteur plus grand que Jean Tinguély.
Jacqueline Aimar