Au Théâtre du Rouge Gorge, tout voisin de la Mirande et Rue de l’Amirande -faudrait savoir- on joue Paradis d’enfer. D’Alain Chapuis. Avec Alain Chapuis et Marie Blanche, petite équipe comme souvent au off, mais quel dynamisme !
Imaginez une île déserte - charmant décor bien pensé avec verdure et case en bois, cocotiers suggérés -, la mer proche et l’arrivée d’un navigateur, un grand, Yann Kervinel, perdu pour le Vendée Globe et se retrouvant sur une île… presque déserte. Où vit une femme, Colombine de Saint-Aignan, chic et classe, jolies petites robes, exilée volontaire, pour des raisons... qui restent à découvrir. C’est drôle et rapide, rythme vif, acteurs bondissants, intrigue sans cesse rebondissante, les nœuds se nouent et se dénouent, se bousculent et s’entrecroisent au fil de petites scènes taillées en tranches, à vif dans le temps.
Secrets et mystères, actions et réaction, le spectateur a plaisir mais s’irrite à se laisser prendre de court par l’intrigue - échos et rebondissements - construite par Alain Chapuis, auteur-acteur-navigateur, haïssable macho, et plus que tout - breton. J’ai bien dit breton, ce qui semble être la plus grave des injures et le pire des états. Quelques flashes d’impro déclanchent parfois le fou rire d’acteurs pris à leur jeu et joliment complices.
L’air de rien, la pièce montre des choses, elle oppose deux niveaux de langue, langue de la rue ou du port, et l’élégance parfois snob du salon et du château. Et aussi deux niveaux de société ce qui fait la recette de bien des succès. Surtout lorsque, à la fin de la pièce, crue osée, culottée ou déculottée (on s’y attendait) la langue change de personnage !
Tout cela est facile mais agréable et le Théâtre du Rouge Gorge offre un abri frais pour les rires et un moment de théâtre plaisant.
Jacqueline Aimar
Du 3 au 26 juillet, 16h.
Imaginez une île déserte - charmant décor bien pensé avec verdure et case en bois, cocotiers suggérés -, la mer proche et l’arrivée d’un navigateur, un grand, Yann Kervinel, perdu pour le Vendée Globe et se retrouvant sur une île… presque déserte. Où vit une femme, Colombine de Saint-Aignan, chic et classe, jolies petites robes, exilée volontaire, pour des raisons... qui restent à découvrir. C’est drôle et rapide, rythme vif, acteurs bondissants, intrigue sans cesse rebondissante, les nœuds se nouent et se dénouent, se bousculent et s’entrecroisent au fil de petites scènes taillées en tranches, à vif dans le temps.
Secrets et mystères, actions et réaction, le spectateur a plaisir mais s’irrite à se laisser prendre de court par l’intrigue - échos et rebondissements - construite par Alain Chapuis, auteur-acteur-navigateur, haïssable macho, et plus que tout - breton. J’ai bien dit breton, ce qui semble être la plus grave des injures et le pire des états. Quelques flashes d’impro déclanchent parfois le fou rire d’acteurs pris à leur jeu et joliment complices.
L’air de rien, la pièce montre des choses, elle oppose deux niveaux de langue, langue de la rue ou du port, et l’élégance parfois snob du salon et du château. Et aussi deux niveaux de société ce qui fait la recette de bien des succès. Surtout lorsque, à la fin de la pièce, crue osée, culottée ou déculottée (on s’y attendait) la langue change de personnage !
Tout cela est facile mais agréable et le Théâtre du Rouge Gorge offre un abri frais pour les rires et un moment de théâtre plaisant.
Jacqueline Aimar
Du 3 au 26 juillet, 16h.