
Jean Messagier, Sans titre, 1991. Acrylique et paillettes sur toile, 120 x 200 cm © Jean Messagier, Courtesy Ceysson & Bénétière
Associé à la Seconde École de Paris et à l’abstraction lyrique, Jean Messagier s’inscrit dans un mouvement rejeté par la génération d’artistes français lui succédant à la fin des années 1960, à une époque où l’abstraction américaine domine le champ artistique. Aujourd’hui, il est temps de reconsidérer ces artistes dont les parcours complexes, à l’image de celui de Messagier, dépassent largement les étiquettes réductrices.
Refusant de s’enfermer dans une catégorisation figée entre abstraction et figuration, Messagier cultive un langage artistique singulier qui lui ouvre rapidement les portes de la scène artistique américaine, où il acquiert une reconnaissance internationale. Il a développé une carrière protéiforme, marquée par une philosophie d’évolution perpétuelle. Les œuvres élégantes des années 1990, dans une apparente simplicité, réalisent une synthèse de son parcours. Animé par une volonté « d’amplification poétique de toutes les manifestations de la vie », Messagier semble réinventer son langage artistique à chaque décennie.
Après l’exubérance figurative des années 1980, sa peinture des années 1990 s’oriente vers une abstraction apaisée, subtile synthèse des décennies précédentes. Ces toiles conjuguent ainsi l’équilibre des années 1950, le mouvement des années 1960, et la poésie des années 1970 et 1980. Jouant sur les épaisseurs et les transparences de la peinture, ses compositions déploient une force à la fois tellurique et empreinte de douceur. Les couleurs, appliquées à la brosse large, vibrent d’une sensualité rare, tandis que les titres évocateurs insufflent une tension entre abstraction et figuration.
D’une liberté totale, son travail dans les années 1990 nourrit des créations d’une intensité rare. Messagier démontre une énergie intacte et une profondeur poétique inégalée. On assiste à une explosion de couleurs vives, d’une intensité sans précédent, en témoigne une série de toiles éclatantes que l’on peut facilement relier à l’œuvre de certains artistes affiliés au Color Field painting et plus généralement à l’abstraction américaine comme Helen Frankenthaler, Morris Louis ou encore Mark Rothko qu’il avait rencontré à l’occasion de sa première exposition personnelle à New York en 1960. Les années 1990 marquent aussi un retour à une représentation plus explicite, ouvrant des pistes nouvelles qu’il n’aura pas le temps d’explorer pleinement.
Cette exposition offre ainsi une opportunité rare de découvrir une période essentielle du parcours de Messagier, à travers des œuvres qui révèlent toute la richesse et la profondeur d’un peintre en mouvement permanent. Ses œuvres font aujourd’hui partie des collections permanentes de prestigieux musées en Europe et aux États-Unis comme le Musée Solomon R. Guggenheim à New York, la Fondation Maeght à Saint-Paul-de Vence ou plus récemment le Centre Pompidou à Paris.
Refusant de s’enfermer dans une catégorisation figée entre abstraction et figuration, Messagier cultive un langage artistique singulier qui lui ouvre rapidement les portes de la scène artistique américaine, où il acquiert une reconnaissance internationale. Il a développé une carrière protéiforme, marquée par une philosophie d’évolution perpétuelle. Les œuvres élégantes des années 1990, dans une apparente simplicité, réalisent une synthèse de son parcours. Animé par une volonté « d’amplification poétique de toutes les manifestations de la vie », Messagier semble réinventer son langage artistique à chaque décennie.
Après l’exubérance figurative des années 1980, sa peinture des années 1990 s’oriente vers une abstraction apaisée, subtile synthèse des décennies précédentes. Ces toiles conjuguent ainsi l’équilibre des années 1950, le mouvement des années 1960, et la poésie des années 1970 et 1980. Jouant sur les épaisseurs et les transparences de la peinture, ses compositions déploient une force à la fois tellurique et empreinte de douceur. Les couleurs, appliquées à la brosse large, vibrent d’une sensualité rare, tandis que les titres évocateurs insufflent une tension entre abstraction et figuration.
D’une liberté totale, son travail dans les années 1990 nourrit des créations d’une intensité rare. Messagier démontre une énergie intacte et une profondeur poétique inégalée. On assiste à une explosion de couleurs vives, d’une intensité sans précédent, en témoigne une série de toiles éclatantes que l’on peut facilement relier à l’œuvre de certains artistes affiliés au Color Field painting et plus généralement à l’abstraction américaine comme Helen Frankenthaler, Morris Louis ou encore Mark Rothko qu’il avait rencontré à l’occasion de sa première exposition personnelle à New York en 1960. Les années 1990 marquent aussi un retour à une représentation plus explicite, ouvrant des pistes nouvelles qu’il n’aura pas le temps d’explorer pleinement.
Cette exposition offre ainsi une opportunité rare de découvrir une période essentielle du parcours de Messagier, à travers des œuvres qui révèlent toute la richesse et la profondeur d’un peintre en mouvement permanent. Ses œuvres font aujourd’hui partie des collections permanentes de prestigieux musées en Europe et aux États-Unis comme le Musée Solomon R. Guggenheim à New York, la Fondation Maeght à Saint-Paul-de Vence ou plus récemment le Centre Pompidou à Paris.
Info+
Vernissage le 19 mars 2025, à partir de 18h.
Galerie Ceysson & Bénétière
23, rue du Renard
75004 Paris
Galerie Ceysson & Bénétière
23, rue du Renard
75004 Paris