Écrire ou calligraphier ? L’alphabet arabe sublimé. 6 février - 21 septembre 2025. Musée (niveau 5)
Stèle funéraire avec une épitaphe en graphie nasta’lîq, Iran, datée 1050H/1640, céramique à décor peint sous glaçure. © IMA/A. Ricci
Des premiers feuillets du Coran au street-art, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.
Vecteur d’unité culturelle d’une civilisation arabo-musulmane en construction, la calligraphie s’est au fil du temps affranchie des frontières pour devenir peu à peu langage universel.
Depuis les premières normes instaurées au Xe siècle jusqu’à aujourd’hui, les calligraphes n’ont eu de cesse de faire évoluer l’art du bel écrit et d’explorer de multiples pistes de création, certains allant jusqu’à se défaire du sens des mots pour ne garder que la force plastique des lettres ; d’autres investissent de nouveaux supports, les murs de nos villes par exemple. Avec des œuvres rares ou peu exposées, toutes issues des collections du musée de l’Institut du monde arabe, cette exposition inédite met en lumière la richesse et la diversité d’une discipline millénaire.
Vecteur d’unité culturelle d’une civilisation arabo-musulmane en construction, la calligraphie s’est au fil du temps affranchie des frontières pour devenir peu à peu langage universel.
Depuis les premières normes instaurées au Xe siècle jusqu’à aujourd’hui, les calligraphes n’ont eu de cesse de faire évoluer l’art du bel écrit et d’explorer de multiples pistes de création, certains allant jusqu’à se défaire du sens des mots pour ne garder que la force plastique des lettres ; d’autres investissent de nouveaux supports, les murs de nos villes par exemple. Avec des œuvres rares ou peu exposées, toutes issues des collections du musée de l’Institut du monde arabe, cette exposition inédite met en lumière la richesse et la diversité d’une discipline millénaire.
Trésors sauvés de Gaza, 5 000 ans d’histoire - 25 mars - 20 juillet 2025. Salles d’expositions temporaires
Equipes franco-palestiniennes dans les fouilles de Blakhiyah © J.-B. Humbert
Le patrimoine de Gaza est chaque jour un peu plus détruit par la guerre qui y fait rage. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces archéologiques de grande valeur et miraculées, que les aléas de l’histoire auront sauvées du désastre.
Avec l’aide du Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA exposera de mars à juillet 2025 une sélection de 80 chefs-d’œuvre de cet ensemble issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995 - dont la spectaculaire mosaïque byzantine dévoilée grâce aux fouilles du complexe ecclésiastique à Jabaliyah - et de la collection privée de Jawdat Khoudery offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France.
Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité. Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem. Il abordera également les questions relatives au Patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.
Avec l’aide du Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA exposera de mars à juillet 2025 une sélection de 80 chefs-d’œuvre de cet ensemble issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995 - dont la spectaculaire mosaïque byzantine dévoilée grâce aux fouilles du complexe ecclésiastique à Jabaliyah - et de la collection privée de Jawdat Khoudery offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France.
Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité. Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem. Il abordera également les questions relatives au Patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.
Le mystère Cléopâtre. 11 juin 2025 - 11 janvier 2026. Salles d’expositions temporaires
Alexandre Cabanel (1823-1889), Cléopâtre essayant des poisons sur des condamnés à mort, 1883, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers. © D.R
Des rares grandes figures féminines que compte l’histoire, Cléopâtre, la dernière souveraine de la dynastie gréco-égyptienne des Ptolémées, est la plus populaire. Depuis sa mort, il y a deux mille ans, sa notoriété n’a cessé de croître – une renommée d’autant plus surprenante que nulle biographie antique ne la fonde.
Autour de son personnage se sont forgés une légende puis un mythe singulier associant passion et mort, volupté et cruauté, richesse et guerre, politique et divinité, qui éclaire les regards contrastés que l’Occident porte sur la civilisation égyptienne et, plus généralement, sur le statut dont y bénéficiait la femme d’État.
Ces facettes innombrables ont hanté l’imaginaire des créateurs dans l’écriture, la peinture, le dessin, la sculpture – le magnifique Antoine et Cléopâtre de Shakespeare n’a pas peu contribué à populariser le destin de la reine –, mais aussi la musique, l’opéra et le ballet et, plus près de nous, le cinéma, la bande dessinée, la publicité et les jeux vidéo. Œuvre collective d’artistes et d’écrivains, le mythe Cléopâtre a été l’outil, jusqu’au XIXe siècle, d’une transgression des interdits religieux et politiques, avant de donner naissance à une figure iconique universelle, non plus femme hypersexualisée mais femme de pouvoir qui se bat pour sa patrie, son honneur et sa liberté.
« Le mystère Cléopâtre » fait le point sur l’état actuel des connaissances historiques et archéologiques – qui, mystérieusement, demeurent ténues –, soulignant le contraste entre la pauvreté des sources et la profusion des évocations et revendications. Comment passe-t-on d’une légende à un mythe, et d’un mythe à une icône puissante et multiple ? Il y a encore bien du mystère dans cette icône universelle qu’explore la prochaine exposition-événement de l’IMA…
Autour de son personnage se sont forgés une légende puis un mythe singulier associant passion et mort, volupté et cruauté, richesse et guerre, politique et divinité, qui éclaire les regards contrastés que l’Occident porte sur la civilisation égyptienne et, plus généralement, sur le statut dont y bénéficiait la femme d’État.
Ces facettes innombrables ont hanté l’imaginaire des créateurs dans l’écriture, la peinture, le dessin, la sculpture – le magnifique Antoine et Cléopâtre de Shakespeare n’a pas peu contribué à populariser le destin de la reine –, mais aussi la musique, l’opéra et le ballet et, plus près de nous, le cinéma, la bande dessinée, la publicité et les jeux vidéo. Œuvre collective d’artistes et d’écrivains, le mythe Cléopâtre a été l’outil, jusqu’au XIXe siècle, d’une transgression des interdits religieux et politiques, avant de donner naissance à une figure iconique universelle, non plus femme hypersexualisée mais femme de pouvoir qui se bat pour sa patrie, son honneur et sa liberté.
« Le mystère Cléopâtre » fait le point sur l’état actuel des connaissances historiques et archéologiques – qui, mystérieusement, demeurent ténues –, soulignant le contraste entre la pauvreté des sources et la profusion des évocations et revendications. Comment passe-t-on d’une légende à un mythe, et d’un mythe à une icône puissante et multiple ? Il y a encore bien du mystère dans cette icône universelle qu’explore la prochaine exposition-événement de l’IMA…
Šamaš, de Zad Moultaka, Crier la paix - Jusqu’au 6 avril 2025. Salle d’exposition temporaire (+1)
Le spectaculaire pavillon libanais de la 57e Biennale d’art de Venise réalisé par l’artiste et compositeur Zad Moultaka s’expose à l’Institut du monde arabe, pour la première fois en France.
L’oeuvre ŠamaŠ est une installation monumentale sonore et visuelle qui puise ses racines dans les réflexions de Zad Moultaka sur les origines des civilisations et leur destruction. L’artiste franco-libanais y interroge les cycles de violences qui parcourent l’histoire ancienne et récente du Proche et Moyen-Orient.
Organisée en trois temps, cette pièce alliant innovation sonore et expérience visuelle, se présente comme une boucle de 12 min, qui tel le palindrome de son nom, est une boucle sans fin illustrant les cycles de justice et de violences aveugles qui semblent inarrêtables. Zad Moultaka propose ainsi un récit trans-temporel où grandeur passée et violences actuelles se télescopent autour d’une réflexion sur la guerre, la justice et la part de l’homme et du divin.
L’oeuvre ŠamaŠ est une installation monumentale sonore et visuelle qui puise ses racines dans les réflexions de Zad Moultaka sur les origines des civilisations et leur destruction. L’artiste franco-libanais y interroge les cycles de violences qui parcourent l’histoire ancienne et récente du Proche et Moyen-Orient.
Organisée en trois temps, cette pièce alliant innovation sonore et expérience visuelle, se présente comme une boucle de 12 min, qui tel le palindrome de son nom, est une boucle sans fin illustrant les cycles de justice et de violences aveugles qui semblent inarrêtables. Zad Moultaka propose ainsi un récit trans-temporel où grandeur passée et violences actuelles se télescopent autour d’une réflexion sur la guerre, la justice et la part de l’homme et du divin.