Paris Tableau, le salon international de la peinture ancienne, au Palais Brongniart, Paris, du 13 au 17 novembre 2013

Paris Tableau a vu le jour en 2011 à l’initiative de dix marchands de peinture ancienne qui ont à coeur d’offrir un rayonnement international à cette spécialité. Ce salon intimiste mais pas confidentiel est le fer de lance d’une profession qui capitalise un savoir-faire et une qualité d’expertise sans équivalent sur le marché parisien.


Pierre-Jacques VOLAIRE (Toulon, 1729 – Naples, ca. 1799) L’éruption du Vésuve du 15 juin 1794 Huile sur toile, H. : 66,5 x L. : 92 cm
Avec plus d’une centaine d’oeuvres d’une valeur comprise entre 10 000 et 3 500 000 euros, cette manifestation a contribué en moins de deux ans au dynamisme du marché de l’art et constitué autant d’opportunités d’enrichissement pour les musées et les collectionneurs. Les quelque 6 000 visiteurs en 2011 et les 10% de plus enregistrés en 2012 attestent que ce salon de la peinture ancienne a trouvé sa place. Paris Tableau, c’est avant tout une histoire d’amour et de confiance. L’amour de la peinture du Moyen-Âge à la fin du XIXe siècle que partagent son Président Maurizio Canesso, mais aussi Hervé Aaron, Éric Coatalem, Bertrand Gautier, Bob Haboldt, Jean-François Heim, Georges de Jonckheere, Jacques Leegenhoek, Giovanni Sarti et Claude Vittet, leur a permis d’instaurer une relation de confiance avec leurs collectionneurs.
En atteste le témoignage de l’un d’entre eux, Antoine Béal : « J’ai acheté les 2/3 de ma collection à des marchands. J’apprécie leur rôle de conseil – que l’on ne retrouve pas en salle des ventes – ainsi que les services qu’ils proposent. Je pense entre autres à la présentation du tableau à domicile. ».

L’édition 2013 de Paris Tableau regroupera vingt-deux marchands de peinture ancienne, parmi lesquels on comptera quatre nouveaux : le madrilène Coll & Cortés, le lyonnais Michel Descours, le parisien d’origine espagnole Gabriel Terrades et le romain Carlo Virgilio.

Les écoles du Nord, française, italienne et espagnole seront représentées à travers les différents genres de la peinture. Pour le portrait, on remarquera le Portrait d’une dame de qualité par François Clouet et son atelier (Galerie Jacques Leegenhoek), l’Étude d’un vieil homme récemment donnée à Rubens (The Weiss Gallery) : une découverte venant souligner le talent de l’artiste, Le chapeau de paille d’Alfred Stevens (Talabardon et Gautier), dont la date atteste de l’ouverture du salon à la peinture de la fin du XIXe siècle et enfin l’un des trésors de cette troisième édition : un autoportrait déguisé en Tête de Sainte d’Artemisia Gentileschi (Galleria Cesare Lampronti), où l’artiste fait montre de la délicatesse particulière de son coup de pinceau. On se laissera surprendre par le genre à part du « portrait de maison »1, idéalement illustré par L’Auberge saint Michel de Pieter Brueghel le Jeune (De Jonckheere).

Pour la peinture religieuse, l’oeil du visiteur sera irrésistiblement attiré par l’air énigmatique du Christ moqué de Giacomo Cavedone (Galerie Canesso) ou par la tendresse qui se dégage du tableau de Jacques Stella, La Vierge préparant la bouillie de l’Enfant Jésus (Galerie Éric Coatalem). Il s’arrêtera sur La Tentation de Saint Antoine signée par Louis-Joseph Watteau (Galerie Claude Vittet), ou encore sur la peinture sur cuivre de Paul Bril, Jésus et la Mer de Galilée (Galerie Sanct Lucas), un petit format qui étonnera par la fougue qui s’en dégage. La peinture sur fond d’or sera dignement représentée par Tuccio Di Gioffredo Da Fondi, avec son Mariage mystique de Sainte Catherine d’Alexandrie (Galerie G. Sarti). Le Christ et la Samaritaine de Girolamo Da Santacroce (Derek Johns) comptera parmi les peintures les plus anciennes exposées à Paris Tableau 2013. Enfin, la galerie Coll & Cortés nous offrira à voir une huile sur toile attribuée au Guerchin : Jésus chassant les marchands du Temple.

Pour les paysages, Paris Tableau 2013 sera l’occasion pour le collectionneur du « Chevalier Volaire » de faire l’acquisition, chez Carlo Virgilio et Charles Beddington, de deux de ses pièces représentant des éruptions du Vésuve. Antoine Payen, exposé par la Galerie Michel Descours, nous invitera au voyage avec le Pont de bambou sur la rivière Tjisadane à Bogor (Java-ouest).

Les amateurs de natures mortes ne resteront pas sur leur faim grâce aux appétissantes Nature morte au Vase de Fleurs et à la Corbeille de Fruits de Jan Davidsz. De Heem et son atelier (Haboldt & Co) et Nature morte à la coupe de grenades et au bouquet de fleurs de Bernardo Polo, proposée par la Galerie Terrades. N’oublions pas la chatoyante composition de Hans van Essen, Nature morte au homard […] (David Koetser Gallery) : on en mangerait !

Les scènes de genre et instants volés ne seront pas en reste : une Scène de village composée par Étienne Jeaurat nous fera partager une tranche de vie populaire du XVIIIe siècle (Galerie Didier Aaron & Cie), tandis qu’Une joyeuse bande jouant au backgammon en intérieur sera proposée par Kunsthandel P. de Boer : Dirk Hals y dépeint une partie de jeux de société finalement plutôt propice au jeu de la séduction. Jean- François Heim a choisi d’apporter une toile toute en douceur et sensualité, Femmes fellahs au bord du Nil, signée par Léon-Adolphe Belly. On devra à Rafael Valls une autre peinture à l’exotisme affiché, Villageois de la Dominique, dansant et conversant, par Augustin Brunias.

Enfin, les marchands de cadres Capucine Montanari et Enrico Ceci nous permettront de traverser les siècles, depuis le XVIe jusqu’au XXe, en nous présentant de magnifiques pièces, sculptées, ciselées, dorées ou encore marquetées.

Paris Tableau n’a pas seulement pour but de mettre tous les sens de ses visiteurs en émoi, ni de donner à voir et à vendre de belles toiles. Sa visée didactique est à la fois un gage de sérieux et le signe qu’il s’agit de l’unique salon au monde spécialisé en peinture ancienne.

Paris Tableau est un véritable lieu d’érudition. En cette année 2013, un colloque, organisé conjointement avec la Fondazione Federico Zeri, se tiendra en son sein le mercredi 13 novembre après-midi. Portant le titre de Federico Zeri et le Connoisseurship, il retracera le parcours de cet homme d’exception : les postes qu’il a occupés, sa collection personnelle et ses legs, ont fait de lui une grande figure de l’histoire de l’art.

Pratique

Palais Brongniart
Place de la Bourse
75002 Paris

Métro : Bourse (ligne 3, Pont de Levallois / Gallieni)
Parking : Place de la Bourse
Ouverture
11h > 20h
Du mercredi 13 au dimanche 17 novembre 2013
Nocturne jusqu’à 22h le vendredi 15 novembre
Fermeture à 17h le dimanche 17 novembre
Entrée
15 € (catalogue compris) / accès libre à l’auditorium
www.paristableau.com


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 12 Octobre 2013 à 19:50 | Lu 1037 fois
Pierre Aimar
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