Paris, galerie Christophe Person : « Au pays des Hommes intègres », exposition collective d'artistes Burkinabè du 8 Juin au 27 Juillet 2024

Dans le prolongement de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou (BISO) qu’il a fondée en 2019, Christophe Person met en lumière le paysage artistique du Burkina Faso


L’exposition « Au pays des Hommes intègres » regroupe sept artistes burkinabè qui proposent un témoignage unique et saisissant de leurs réalités.
À rebours de toutes tendances, ils nous offrent une vision substantielle et inédite, porteuse d’enseignements universels.
L’exposition « Au pays des Hommes intègres » sera à voir du 8 juin au 27 juillet 2024.
Olga Yaméogo, Le soleil est dans vos pieds, 2023, Pigments, encres, acrylique et huile sur toile, 150 x 195 cm

Siriki Ky

Né à Treichville, Côte d’Ivoire, en 1953, Siriki Ky vit et travaille au Burkina-Faso.
Siriki Ky a étudié à l’École des Beaux-Arts d’Abidjan, puis à l’Académie des Arts de Pietrasanta en Toscane, avant de s’installer au Burkina Faso.
Convaincu que l’acte artistique est participatif, il travaille le bronze in situ pour permettre aux visiteurs d’en observer le processus.

Soucieux de perpétuer les techniques ancestrales, il produit ses œuvres à l’extérieur, fait cuire les moules au feu de bois et jette le bronze dans une forge traditionnelle.

Siriki Ky est le créateur du Symposium international de sculpture de granit d’Aongo, initiateur et conservateur des symposiums de sculpture de Ben Amira en Mauritanie et d’Afrikabidon en Ardèche en France.

Siriki Ky a exposé dans des musées et galeries du monde entier et a participé à des colloques au Canada, en France, en Asie et en Afrique.
Il vit et travaille à Ouagadougou, au Burkina Faso.








Photo : Siriki Ky, La mère des enfants, 2020, Bronze à la cire perdue et patine, 120 cm

Olga Yaméogo

Née au Burkina-Faso en 1966, Olga Yaméogo vit et travaille en France. Elle s'installe à Toulouse en 1982. Animée d'une énergie créative depuis l'enfance, elle est convaincue de la dimension salvatrice et libératrice de l'art.
Olga Yaméogo étudie d'abord l'art thérapie avant de se consacrer à la création artistique. Ses débuts en tant que peintre coïncident avec l'affirmation d'une liberté retrouvée.

À travers ses toiles, elle explore l'histoire contemporaine marquée par d'importants flux migratoires.
En privilégiant le portrait, elle recentre le récit sur l'individu. Inspirée par Édouard Glissant, elle intègre le métissage dans son identité franco-burkinabè, reflétant cette fusion culturelle dans son art.
Sa palette mélange les tons ocres rappelant l'Afrique et les bleus évoquant Toulouse. Les silhouettes vives sur des fonds intenses composent des portraits empreints d'humanité.
Les toiles sélectionnées pour l’exposition nous plongent dans l’intimité de son vécu et de sa famille et interrogent le regard que l’on pose sur l’autre.
Olga Yaméogo, Les cousines, 2022, Pigments, encres, acrylique et huile sur toile, 90 x 90 cm

Nyaba Léon Ouedraogo

Né en 1978 au Burkina Faso, Nyaba Léon Ouedraogo vit et travaille entre Ouagadougou et Paris.
Depuis 2003, il témoigne grâce à ses photographies des conditions de vie et de travail en Afrique.
Récompensé par le prix de l'Union européenne aux 9e Rencontres de la photographie à Bamako, Nyaba Léon Ouedraogo est finaliste du Prix Pictet 2010.

Il est co-président et cofondateur de BISO, la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou, avec le galeriste Christophe Person.
"Théâtre Populaire" est un travail documentaire photographique qui met en valeur les fresques d'un lieu mythique de Ouagadougou. Créé par Thomas Sankara, le Théâtre Populaire fut un lieu d'accueil et d'effervescence culturelle, ouvert au public.
Laissées à l'abandon, ces fresques renaissent aujourd'hui sous nos yeux émerveillés et retrouvent ainsi leur public dans un hommage poétique et politique.
Nyaba Léon Ouedraogo, Théâtre populaire 2, 2019, Jet d'encre pigmentaire sur papier William Turner, de Hahnemühle, 50 x 50 cm

Abou Sidibé

Né en Côte d’Ivoire en 1977, Abou Sidibé vit et travaille à Ouagadougou.
Après une année d’initiation au centre d’échange culturel du village KIYI d’Abidjan et une formation académique au Centre Technique des Arts de Bingerville, il obtient un Brevet Technique des arts appliqués en 1999.
A la fin de ses études, Abou Sidibé s’installe à Ouagadougou pour y puiser d’autres sources d’inspiration.

La matérialité est au cœur de sa démarche. Fasciné par les objets, il interroge leur rôle sur le continent africain, où ils sont constamment récupérés, réutilisés et réinventés.
Ainsi, dans sa série des Puisettes, Abou Sidibé travaille à partir de chambres à air transformées en seau d’eau. Dans cette démarche de réutilisation de l’objet, il leur donne une troisième vie, en accumulant autour une myriade de nouveaux objets.
C’est dans ce foisonnement, cette accumulation de sens, qu’Abou Sidibé retranscrit la perception de son environnement.
Abou Sidibé, Sans titre (puisette), 2023, Boutons, statuettes en bois, pierre, perles sur chambre à air, H 58 x L 30 x P 18 cm

Christophe Sawadogo

Né au Burkina Faso en 1972, Christophe Sawadogo vit et travaille à Bobo-Dioulasso.
Après avoir envisagé une carrière dans la médecine, Christophe Sawadogo s'est rapidement tourné vers les arts plastiques.
Il a suivi des études en art et communication à l'université de Ouagadougou de 1992 à 1997, puis une formation en critique d'art à l'Université de Dakar en 1999, avant de se consacrer pleinement à la peinture.

Passionné de poésie et de calligraphie, il a commencé par dessiner sur papier avec de l'encre de Chine ou des crayons de couleur, créant un univers où se mêlent des personnages contés ou rêvés. Considérant les lettres comme des éléments plastiques, il compose des scènes, où les personnages se fondent dans des fragments de phrases mystérieuses, souvent des femmes dont il veut louer le courage et l'endurance.
Travaillant chaque détail, du pagne à la coiffure, il crée des atmosphères sereines, mêlant des encres jaunes soleil à des bleus profonds, des oranges chaleureux et des verts diaphanes. Son travail inclut également des toiles dont le fond évoque la croûte terrestre, sur laquelle se détachent des silhouettes oniriques.
En suspendant le regard entre rêve et réalité, son œuvre offre une ouverture vers de nouveaux horizons.
Christophe Sawadogo, Le Philosophe, la Poule et son oeuf, 2024, Acrylique sur toile, 90 x 120 cm

Abou Traoré

Né en 1960 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, Abou Traoré est issu d’une lignée de forgerons, une charge symbolique et sociale allant au-delà de la simple technique du travail.
Il apprend la technique de la cire perdue de son père dès l'âge de 10 ans, dans l'atelier familial, et commence à sculpter sous son propre nom en 1983, marquant ainsi une rupture avec le productivisme prévalant dans l'atelier familial pour se consacrer à l'art.

Sa singularité artistique attire l'attention du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso qui le présente à plusieurs reprises. De 1984 à 1991, il fait partie du Groupe Fuzion, un collectif de sculpteurs suisses et français, avec lesquels il expose à travers l'Europe.
Son travail explore la tradition Bobo des masques animaux et un syncrétisme moderne. Il cherche à calmer les tensions et à rappeler les valeurs de coexistence, de tradition et de respect de l'environnement.
À partir de petites esquisses en cire, support à la réflexion et au processus artistique, il développe ses idées en trois dimensions. Son inspiration découle de la représentation schématique de l'esprit animal et de sa transformation vers l'abstraction.
Abou Traoré insiste sur l'importance de demeurer au Burkina-Faso pour créer un art spécifique enraciné dans sa culture locale.
Abou Traoré, Noumou-Son, 2020, Bronze à la cire perdue, H 57 cm

Mouss Black

Né au Burkina Faso en 1990, Mouss Black vit et travaille à Ouagadougou.
Mouss Black est un jeune artiste plasticien qui s'est formé à la Fondation Olorun. Reconnue comme un creuset de création artistique, la Fondation a été fondée par Christophe de Contenson au cœur de Ouagadougou.

Il y a côtoyé des artistes aux influences différentes, ce qui explique aujourd'hui la diversité des supports qu'il utilise.
Mouss Black s'est en effet fait connaître comme sculpteur-installateur, peintre, mais aussi comme dessinateur.
Ses créatures mêlant onirisme et mysticisme, questionnent les frontières entre le réel et l'irréel, le visible et l'invisible.
Il élabore une œuvre protéiforme et résolument contemporaine qui l'inscrit au rang des artistes les plus prometteurs du Burkina Faso.
Mouss Black, Sans titre, 2023, Encres, aquarelle, acrylique, tâche de café sur papier, 29,7 x 21 cm

Christophe Person

Après avoir lancé le département d'art contemporain africain chez Piasa en 2016 et dirigé celui d'Artcurial en 2021 et 2022, Christophe Person a ouvert sa galerie éponyme en décembre 2022. Spécialisée en art contemporain africain, elle est située à Paris, 39 rue des Blancs-Manteaux, dans le Marais.

Il est co-président et cofondateur de BISO, la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou, avec le photographe burkinabè Nyaba Léon Ouédraogo.
En collaboration étroite avec de nombreux acteurs culturels sahéliens, il souhaite se distinguer des autres galeries travaillant avec des artistes africains « en faisant la part belle à une création qui se détache des tendances et des effets de mode et en évitant une production commerciale avec une esthétique répétitive, voire un peu trop facile ou racoleuse ».
Profondément attaché aux échanges et dialogue culturels, Christophe Person a à cœur de mettre en avant ces témoignages du Burkina Faso qui apportent une vision renouvelée sur l’état du monde.

galerie Christophe Person
39 rue des Blancs Manteaux
75004 Paris


01 45 30 57 80
06 22 31 37 87
info@christopheperson.com
www.christopheperson.com

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 16 Avril 2024 à 20:42 | Lu 302 fois
Pierre Aimar
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