François Bard, Haut les mains - Oil on canvas- Huile sur toile - 161 x 130 cm - 63.5 x 51 in
Un autre volet de son travail sera présenté du 9 au 12 septembre au Grand Palais Ephémère à l’occasion d’Art Paris.
Cadrages serrés, personnages de dos, visages cachés par les mains ou tout simplement hors-champ. Le travail de François Bard associe aussi bien les codes cinématographiques que la tradition de la grande peinture, les deux piliers de cette œuvre puissante. Pour cette nouvelle exposition qui se déploie de façon magistrale dans les espaces de la nouvelle galerie Olivier Waltman [Marais], l'artiste poursuit un questionnement autour de la condition humaine qu'il a amorcé il y a 40 ans. « Je travaille autour du thème de la vanité qui souligne pour moi une forme d'imperfection et qui est un des lieux communs dans l'histoire de l'art : la représentation des princes, des rois, du pouvoir, les batailles gagnées... Il y a aussi la vanité religieuse avec tous ces saints qui méditent face à des crânes et questionnent l'au-delà, les vraies vanités somme toute », explique-t-il.
Ici François Bard développe sa propre iconographie pour replacer ces vanités dans notre monde contemporain. Son vocabulaire n'est pas si éloigné des codes de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, où le bourgeois d'alors reconnaissait immédiatement à quoi renvoient ces fleurs fanées, ces instruments de musique, ces sabliers, ces huîtres... Autant d'aller-retour entre les plaisirs futiles de la chair et notre destinée de simples mortels, mais aussi tiraillement entre la quête de sens de notre vie et les illusions du monde matériel. D'où le titre de l'exposition, « Dans l'ombre de l'autre », une métaphore de la vie et l'affirmation de la dualité du couple inséparable ombre/lumière.
François Bard identifie des photographies diffusées par les médias traduisant des postures du pouvoir, les fait rejouer par ses proches, les photographie à son tour et les peint, de la manière la plus traditionnelle qui soit dans la solitude de son atelier. Il morcelle ses personnages anonymes qui débordent du cadre, saisis dans des poses sculpturales. Si François Bard ne s'attache pas aux émotions, la personnalité de chacun transparaît dans ces corps qui deviennent des motifs picturaux. Il va jusqu'à zoomer sur des détails, sur des chaussures par exemple, tout en y instillant son humour cynique et décalé qu'il explicite dans ses titres : « Ceci est une paire de chaussures », « Qui je suis ? », ou « L'ami » qui n'est autre qu'un chien à la truffe entravée par une muselière...
La palette est limitée, avec une place de choix pour les rouges flamboyants et les jaunes lumineux qui s'imposent comme des phares sur la toile. « J'aime intégrer des couleurs fortes qui frappent et qui s'opposent, c'est pour moi un peu comme la vie et la mort, ce sont deux mondes qui se côtoient et qui n'ont rien à voir. »
La série des petites maisons renoue avec une période plus ancienne, lorsque François Bard était un peintre abstrait. Leur traitement élémentaire semble un prétexte à l'étude du motif réduit à sa plus simple expression, à un exercice sur la perspective, sur les lignes de force, sur l'architecture même d'un tableau. « Ces maisons toutes petites et perdues dans le cosmos paraissent dérisoires. Elles sont l'inversion de ces personnages gigantesques qui sont eux-mêmes une mise en abyme presque kafkaïenne de la condition de l'homme. »
Ici François Bard développe sa propre iconographie pour replacer ces vanités dans notre monde contemporain. Son vocabulaire n'est pas si éloigné des codes de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, où le bourgeois d'alors reconnaissait immédiatement à quoi renvoient ces fleurs fanées, ces instruments de musique, ces sabliers, ces huîtres... Autant d'aller-retour entre les plaisirs futiles de la chair et notre destinée de simples mortels, mais aussi tiraillement entre la quête de sens de notre vie et les illusions du monde matériel. D'où le titre de l'exposition, « Dans l'ombre de l'autre », une métaphore de la vie et l'affirmation de la dualité du couple inséparable ombre/lumière.
François Bard identifie des photographies diffusées par les médias traduisant des postures du pouvoir, les fait rejouer par ses proches, les photographie à son tour et les peint, de la manière la plus traditionnelle qui soit dans la solitude de son atelier. Il morcelle ses personnages anonymes qui débordent du cadre, saisis dans des poses sculpturales. Si François Bard ne s'attache pas aux émotions, la personnalité de chacun transparaît dans ces corps qui deviennent des motifs picturaux. Il va jusqu'à zoomer sur des détails, sur des chaussures par exemple, tout en y instillant son humour cynique et décalé qu'il explicite dans ses titres : « Ceci est une paire de chaussures », « Qui je suis ? », ou « L'ami » qui n'est autre qu'un chien à la truffe entravée par une muselière...
La palette est limitée, avec une place de choix pour les rouges flamboyants et les jaunes lumineux qui s'imposent comme des phares sur la toile. « J'aime intégrer des couleurs fortes qui frappent et qui s'opposent, c'est pour moi un peu comme la vie et la mort, ce sont deux mondes qui se côtoient et qui n'ont rien à voir. »
La série des petites maisons renoue avec une période plus ancienne, lorsque François Bard était un peintre abstrait. Leur traitement élémentaire semble un prétexte à l'étude du motif réduit à sa plus simple expression, à un exercice sur la perspective, sur les lignes de force, sur l'architecture même d'un tableau. « Ces maisons toutes petites et perdues dans le cosmos paraissent dérisoires. Elles sont l'inversion de ces personnages gigantesques qui sont eux-mêmes une mise en abyme presque kafkaïenne de la condition de l'homme. »
Info +
Galerie Olivier Waltman
16, rue du Perche
75003 Paris
France
marais@galeriewaltman.com
+ 33 1 43 54 76 14
16, rue du Perche
75003 Paris
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+ 33 1 43 54 76 14