Jeudi 11 décembre 18h - 21h30
vendredi 12 décembre 11h - 19 h
samedi 13 décembre 11h - 13 h
www.millon-associes.com (pour consulter le catalogue de la vente)
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samedi 13 décembre 11h - 13 h
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Entretien de Mylène VIGNON avec Pascal Payen-Appenzeller de la première Biennale de Sculptures Internationale (juin-août 09)
Entretien de l’artiste avec Mylène VIGNON Commissaire et organisatrice avec Pascal Payen-Appenzeller de la première Biennale de Sculptures Internationale, qui aura lieu sur le site de l’Église de la Madeleine, à Paris de juin à août 2009.
L’entretien avec l’artiste
« Ce qui m’a interpellée chez Harry WALKER, outre sa technique indiscutable, c’est la démarche. Puis cet acharnement déployé à imposer son style. Depuis environ trente ans, il prend pour cible le petit écran, qu’il décline sans limites, avec une imagination hors du commun.
Il crée le TELEVISIONNISME en 1980 et lui donne sa définition en 1985 :
« Le produit des images lancées par les médias à la tête des artistes »
1989 marquera le début de la médiatisation. Les responsables d’émissions : Frédéric Mitterrand, Bernard Rapp, Patrick Poivre d’Arvor le reçoivent en direct ou off caméras sur les plateaux, muni d’un curieux appareil photo, le « Close-Up », élaboré par Polaroïd. En 1992 il adopte l’infographie. En 2000, Harry présente les règles de sa chaîne TV imaginaire.
En 2003, il conçoit une exposition, à l’église de la Madeleine. L’artiste revisite des tableaux de Botticelli, de La Tour, Gréco, Le Brun… le sujet est inséré à l’intérieur d’écrans. Plus tard il customise une vache de l’opération VACH’ART, aux couleurs de la mire.
Une vidéo éditée par HIGHWAY TV, révèle une mise en exergue d’effets irisés chromatiques, à partir de flashes, d’extinctions répétées de téléviseurs cathodiques : www.harry-walker.com/sitejoomla/
Entretien avec Mylène VIGNON
Mylène VIGNON : Qu’est ce qui vous incite à développer votre recherche avec autant de ferveur ?
Harry WALKER : C’est probablement une question de génétique et d’environnement. Mon inspiration est issue de l’audiovisuel. Souvent les sujets de mes tableaux induisent des titres oniriques, témoins de mon vagabondage au travers des chaînes. Je voyage tout comme les images pendant leur télétransmission.
Mylène VIGNON : Votre père Harald WALKER était artiste peintre. Son expression picturale a-t-elle à minima, inspiré votre œuvre ?
Harry WALKER : Son univers et sa pratique, m’ont ouvert un chemin par toutes les facettes et techniques qu’il maîtrisait parfaitement. Il était orientaliste, affichiste et cartographe de formation. Il a aussi dessiné des pièces de monnaie pour les pays du Maghreb, j’ai beaucoup appris de ses créations diverses. Il a su m’insuffler cette énergie naturelle : peindre est pour moi une évidence depuis mon enfance. Déjà à l’âge de douze ans, le Ministre Robert BURON me remettait une boîte de couleurs pour un premier prix, pour la couverture d’un programme pour l’Office du Tourisme…
Mylène VIGNON : Vous avez suivi le cursus professoral au Centre d’ Arts Plastiques Claude BERNARD et à la faculté PANTHEON-SORBONNE ; vous avez été professeur, qu’avez-vous souhaité transmettre à vos étudiants ?
Harry WALKER : J’ai fait en sorte qu’ils expriment, sans retenue, leurs sentiments et qu’ils se réalisent en fonction de leur propre personnalité ; mais sans jamais faiblir sur la technique.
Mylène VIGNON : Comment est née la toute première œuvre télévisionniste ?
Harry WALKER : En 1977, j’ai pris conscience en réalisant un tableau de commande, que le thème était banal.
L’idée s’est imposée à moi, de parasiter l’image, comme souvent dans les téléviseurs anciens. Mais le télévisionnisme conscient est véritablement apparu en 1980, lorsque j’ai inclus dans mes tableaux un invariant « le cadre-écran » qui fait référence au récepteur.
Mylène VIGNON : Vous avez derrière vous cinquante années de pratique picturale ; une importante rétrospective vous a été consacrée au Châtelet à Paris en été 2007. Nous avons à cet effet découvert les différentes périodes que vous avez abordées au fil du temps, pour aboutir au télévisionnisme. Pouvez-vous nous les présenter dans leur chronologie ?
Harry WALKER : Le réalisme précubiste de Paul CÉZANNE et la vigueur du graphisme de BUFFET, ont orienté mes œuvres d’adolescent. Puis, étudiant, mes recherches MAYAZTEQUES étaient revisitées par le POP’ART. Au début des années soixante-dix les MAPOBIOLS (cartes biologiques) côtoyaient les RÉACTOGRAMMES (expériences chimiques sur pellicules photo), puis ont suivi les montages SOLD’ART jusqu’en 1976 (courant au cours duquel j’étais sensé brader ma production). Enfin une période surréalisante qu’avec le recul je qualifie de PRE-TÉLÉVISIONNISME ; elle s’est concrétisée, dans la toile intitulée « Vidéo de Porto-Vecchio ». Les points blancs dans ce tableau furent mon premier parasitage artistique de l’image.
Mylène VIGNON : Pourquoi ce titre à propos d’une de vos expositions : « Le Télévisionnisme, un opportunisme ou un idéalisme ? »
Harry WALKER : J’ai engrangé tellement d’images et analysé tellement de programmes depuis 1957, que cette notion scellait une réelle opportunité, trop naturelle pour la qualifier d’ opportunisme, et au fil des jours, elle se révèle telle qu’un idéalisme.
Il crée le TELEVISIONNISME en 1980 et lui donne sa définition en 1985 :
« Le produit des images lancées par les médias à la tête des artistes »
1989 marquera le début de la médiatisation. Les responsables d’émissions : Frédéric Mitterrand, Bernard Rapp, Patrick Poivre d’Arvor le reçoivent en direct ou off caméras sur les plateaux, muni d’un curieux appareil photo, le « Close-Up », élaboré par Polaroïd. En 1992 il adopte l’infographie. En 2000, Harry présente les règles de sa chaîne TV imaginaire.
En 2003, il conçoit une exposition, à l’église de la Madeleine. L’artiste revisite des tableaux de Botticelli, de La Tour, Gréco, Le Brun… le sujet est inséré à l’intérieur d’écrans. Plus tard il customise une vache de l’opération VACH’ART, aux couleurs de la mire.
Une vidéo éditée par HIGHWAY TV, révèle une mise en exergue d’effets irisés chromatiques, à partir de flashes, d’extinctions répétées de téléviseurs cathodiques : www.harry-walker.com/sitejoomla/
Entretien avec Mylène VIGNON
Mylène VIGNON : Qu’est ce qui vous incite à développer votre recherche avec autant de ferveur ?
Harry WALKER : C’est probablement une question de génétique et d’environnement. Mon inspiration est issue de l’audiovisuel. Souvent les sujets de mes tableaux induisent des titres oniriques, témoins de mon vagabondage au travers des chaînes. Je voyage tout comme les images pendant leur télétransmission.
Mylène VIGNON : Votre père Harald WALKER était artiste peintre. Son expression picturale a-t-elle à minima, inspiré votre œuvre ?
Harry WALKER : Son univers et sa pratique, m’ont ouvert un chemin par toutes les facettes et techniques qu’il maîtrisait parfaitement. Il était orientaliste, affichiste et cartographe de formation. Il a aussi dessiné des pièces de monnaie pour les pays du Maghreb, j’ai beaucoup appris de ses créations diverses. Il a su m’insuffler cette énergie naturelle : peindre est pour moi une évidence depuis mon enfance. Déjà à l’âge de douze ans, le Ministre Robert BURON me remettait une boîte de couleurs pour un premier prix, pour la couverture d’un programme pour l’Office du Tourisme…
Mylène VIGNON : Vous avez suivi le cursus professoral au Centre d’ Arts Plastiques Claude BERNARD et à la faculté PANTHEON-SORBONNE ; vous avez été professeur, qu’avez-vous souhaité transmettre à vos étudiants ?
Harry WALKER : J’ai fait en sorte qu’ils expriment, sans retenue, leurs sentiments et qu’ils se réalisent en fonction de leur propre personnalité ; mais sans jamais faiblir sur la technique.
Mylène VIGNON : Comment est née la toute première œuvre télévisionniste ?
Harry WALKER : En 1977, j’ai pris conscience en réalisant un tableau de commande, que le thème était banal.
L’idée s’est imposée à moi, de parasiter l’image, comme souvent dans les téléviseurs anciens. Mais le télévisionnisme conscient est véritablement apparu en 1980, lorsque j’ai inclus dans mes tableaux un invariant « le cadre-écran » qui fait référence au récepteur.
Mylène VIGNON : Vous avez derrière vous cinquante années de pratique picturale ; une importante rétrospective vous a été consacrée au Châtelet à Paris en été 2007. Nous avons à cet effet découvert les différentes périodes que vous avez abordées au fil du temps, pour aboutir au télévisionnisme. Pouvez-vous nous les présenter dans leur chronologie ?
Harry WALKER : Le réalisme précubiste de Paul CÉZANNE et la vigueur du graphisme de BUFFET, ont orienté mes œuvres d’adolescent. Puis, étudiant, mes recherches MAYAZTEQUES étaient revisitées par le POP’ART. Au début des années soixante-dix les MAPOBIOLS (cartes biologiques) côtoyaient les RÉACTOGRAMMES (expériences chimiques sur pellicules photo), puis ont suivi les montages SOLD’ART jusqu’en 1976 (courant au cours duquel j’étais sensé brader ma production). Enfin une période surréalisante qu’avec le recul je qualifie de PRE-TÉLÉVISIONNISME ; elle s’est concrétisée, dans la toile intitulée « Vidéo de Porto-Vecchio ». Les points blancs dans ce tableau furent mon premier parasitage artistique de l’image.
Mylène VIGNON : Pourquoi ce titre à propos d’une de vos expositions : « Le Télévisionnisme, un opportunisme ou un idéalisme ? »
Harry WALKER : J’ai engrangé tellement d’images et analysé tellement de programmes depuis 1957, que cette notion scellait une réelle opportunité, trop naturelle pour la qualifier d’ opportunisme, et au fil des jours, elle se révèle telle qu’un idéalisme.