Sébastien Straub Vue du port du commerce et du Jardin anglais Genève, vers 1854 Calotype, 202 x 285 mm Inv. FAO 49129 © Fondation Auer Ory
À Genève et Lausanne, des entrepreneurs audacieux ouvrent des magasins de matériel photographique et les premiers ateliers. En revenant aux fondamentaux de cet épisode culturel sans précédent, cette exposition propose un voyage dans les années 1840 à 1860 grâce à une sélection d’œuvres de la Fondation Auer Ory.
Le public pourra ainsi comprendre les polémiques liées à une invention considérée à ses débuts comme un simple procédé mécanique et redécouvrir la Suisse romande dans son ancienne topographie urbaine : rues sans voitures, paysages lacustres inhabituels ou encore portraits de toutes natures. Des panoramas familiers des Alpes enneigées aux sites de contrées lointaines, la photographie a aussi nourri l’amour de l’orientalisme, des découvertes archéologiques et de l’étude du passé. Autant de points de vue qui permettront à chacun d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.
Grâce au fonds remarquable rassemblé par Michèle et Michel Auer au sein de leur fondation genevoise, c’est l’ensemble des approches des pionniers de la photographie en Suisse romande qui s’illustre à la Maison Tavel. Près de 200 originaux datant des années 1840 à 1865 offrent au public une occasion de découvrir la variété des thèmes et des techniques qui ont marqué les débuts d’un médium aussi décrié qu’admiré.
Lorsqu’en 1839 on annonce officiellement que Louis Jacques Mandé Daguerre a mis au point un procédé qui permet de transcrire sur une plaque de métal « toute la vérité de ce que les yeux perçoivent », il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une révolution. Pour certains, un miracle, pour d’autres, l’annonce d’une catastrophe. N’est-ce pas le rêve de tout artiste de révéler la nature au plus près de sa réalité ? Mais n’est-ce pas aussi l’arrivée d’une machine sans discernement ? Le remplacement de la main de l’artiste par un simple procédé mécanique ?
Au-delà des polémiques d’alors et malgré l’usage banalisé que l’on en fait aujourd’hui, la photographie est une invention exceptionnelle, dont l’impact a marqué notre histoire. Elle fait des progrès rapides qui sont à l’origine d’un engouement généralisé : à Genève et à Lausanne, des entrepreneurs audacieux ouvrent des magasins de matériel photographique et les premiers ateliers. Les photographes locaux, mais aussi les visiteurs étrangers trouvent en Suisse romande un terrain propice à la réalisation de vues et de panoramas qui feront la joie des touristes, des voyageurs et des passionnés de montagne.
À travers une sélection d’œuvres tirée exclusivement des collections de la Fondation Auer Ory, on redécouvre, au fil du parcours de l’exposition, d’anciennes topographies urbaines, des paysages lacustres inhabituels, des portraits de toutes natures, mais aussi des panoramas montagneux et des images ramenées de contrées lointaines. Autant de points de vue qui permettront à tous d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.
Des prémices techniques de l’invention à la vie des premiers ateliers, l’exposition présente aussi tout le charme d’un métier nouveau qui attire les peintres et les graveurs lithographes autant que les chimistes, les ingénieurs, les opticiens. Le visiteur découvre comment ces pionniers ont changé notre rapport au portrait, comment ils ont orienté leurs appareils vers les grandes réalisations humaines, les villes en mutation et comment ils ont su retenir sur leurs clichés un patrimoine que l’ère industrielle menace.
Commissaires de l’exposition :
Michèle Auer Ory et Michel Auer (Fondation Auer Ory), Alexandre Fiette et Mayte Garcia (MAH)
Catalogue
Pionniers romands de la photographie en Suisse romande, Fondation Auer Ory, Genève, 2019, 224 pages, CHF 39
- En vente à l’entrée de la Maison Tavel et au Musée d’art et d’histoire durant l’exposition et dans les librairies Payot
Avec le généreux soutien de Sept Finance
Le public pourra ainsi comprendre les polémiques liées à une invention considérée à ses débuts comme un simple procédé mécanique et redécouvrir la Suisse romande dans son ancienne topographie urbaine : rues sans voitures, paysages lacustres inhabituels ou encore portraits de toutes natures. Des panoramas familiers des Alpes enneigées aux sites de contrées lointaines, la photographie a aussi nourri l’amour de l’orientalisme, des découvertes archéologiques et de l’étude du passé. Autant de points de vue qui permettront à chacun d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.
Grâce au fonds remarquable rassemblé par Michèle et Michel Auer au sein de leur fondation genevoise, c’est l’ensemble des approches des pionniers de la photographie en Suisse romande qui s’illustre à la Maison Tavel. Près de 200 originaux datant des années 1840 à 1865 offrent au public une occasion de découvrir la variété des thèmes et des techniques qui ont marqué les débuts d’un médium aussi décrié qu’admiré.
Lorsqu’en 1839 on annonce officiellement que Louis Jacques Mandé Daguerre a mis au point un procédé qui permet de transcrire sur une plaque de métal « toute la vérité de ce que les yeux perçoivent », il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une révolution. Pour certains, un miracle, pour d’autres, l’annonce d’une catastrophe. N’est-ce pas le rêve de tout artiste de révéler la nature au plus près de sa réalité ? Mais n’est-ce pas aussi l’arrivée d’une machine sans discernement ? Le remplacement de la main de l’artiste par un simple procédé mécanique ?
Au-delà des polémiques d’alors et malgré l’usage banalisé que l’on en fait aujourd’hui, la photographie est une invention exceptionnelle, dont l’impact a marqué notre histoire. Elle fait des progrès rapides qui sont à l’origine d’un engouement généralisé : à Genève et à Lausanne, des entrepreneurs audacieux ouvrent des magasins de matériel photographique et les premiers ateliers. Les photographes locaux, mais aussi les visiteurs étrangers trouvent en Suisse romande un terrain propice à la réalisation de vues et de panoramas qui feront la joie des touristes, des voyageurs et des passionnés de montagne.
À travers une sélection d’œuvres tirée exclusivement des collections de la Fondation Auer Ory, on redécouvre, au fil du parcours de l’exposition, d’anciennes topographies urbaines, des paysages lacustres inhabituels, des portraits de toutes natures, mais aussi des panoramas montagneux et des images ramenées de contrées lointaines. Autant de points de vue qui permettront à tous d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.
Des prémices techniques de l’invention à la vie des premiers ateliers, l’exposition présente aussi tout le charme d’un métier nouveau qui attire les peintres et les graveurs lithographes autant que les chimistes, les ingénieurs, les opticiens. Le visiteur découvre comment ces pionniers ont changé notre rapport au portrait, comment ils ont orienté leurs appareils vers les grandes réalisations humaines, les villes en mutation et comment ils ont su retenir sur leurs clichés un patrimoine que l’ère industrielle menace.
Commissaires de l’exposition :
Michèle Auer Ory et Michel Auer (Fondation Auer Ory), Alexandre Fiette et Mayte Garcia (MAH)
Catalogue
Pionniers romands de la photographie en Suisse romande, Fondation Auer Ory, Genève, 2019, 224 pages, CHF 39
- En vente à l’entrée de la Maison Tavel et au Musée d’art et d’histoire durant l’exposition et dans les librairies Payot
Avec le généreux soutien de Sept Finance
Informations pratiques
Maison Tavel
Rue du Puits-Saint-Pierre 6
1204 Genève
T +41 (0)22 418 37 00
Exposition ouverte de 11 à 18 heures
Fermée le lundi
Rue du Puits-Saint-Pierre 6
1204 Genève
T +41 (0)22 418 37 00
Exposition ouverte de 11 à 18 heures
Fermée le lundi