Poètes vos papiers © Candice Nguyen
-« La lucidité est le vestiaire de l’intelligence »
Depuis des mois, le théâtre Toursky se bat pour récupérer des subventions de la Municipalité indûment soustraites à ce théâtre d’excellence, fleuron de la ville de Marseille, situé dans un quartier difficile que guette la ghettoïsation. C’est par choix que Richard Martin a implanté le théâtre dans ce quartier, l’ouvrant à une population pour laquelle ‘le théâtre’ était un lieu réservé ‘aux autres’ ! Depuis la culture a essaimé et c’est un public bigarré qui vient dans ‘leur maison’. Outre le théâtre, cet endroit est un lieu de rencontres, de partage, de fraternité, d’approche de la culture sous toutes ses formes. Des tarifs spéciaux, des parrainages, des spectacles à 5€, des festivals, des expositions de peinture, de sculpture, des spectacles et des universités populaires gratuits… Ici, la citoyenneté est en marche! Richard Martin, décidé à entamer avec des compagnons de route, dès le 13 septembre, au sortir de son spectacle, une grève de la faim, fait part lors d’une conférence de presse d’une entrevue avec Monsieur Gaudin, Maire de Marseille, au terme de laquelle promesse est faite de rétablir la subvention.
La force, celle de la vérité, celle des poètes, la pugnacité de son administratrice Françoise Delvalée qui s’est battue bec et ongles, la combattivité de son Directeur Richard Martin, décidé à entamer une grève de la faim dès 13 septembre, le soutien de toute l’équipe du théâtre et des milliers de personnes venus spontanément défendre la culture, semblent avoir eu raison de la cupidité et du déni, mettant en péril l’existence même du Théâtre Toursky.
Poètes vos papiers : magistral
« Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français brillant comme une larme »
Richard Martin ne dit pas Ferré : il l’incarne, il le vit. Chaque mot, chaque phrase, parle d’amour, de lutte, il donne l’alarme avec des cris d’oiseaux. La voix est chaude, profonde, claire, frissons dans la salle, émotion, communion totale avec le public. Richard Martin, littéralement ‘habité’ galvanise la scène et la salle.
Levon Minassian, Serge Arribas et Valérie Miquel : inspirés !
A ses côtés, le doudouk, tour à tour poignant, envoûtant, sybillin, de l’immense musicien Levon Minassian prolonge l’émotion, la magnifie ; Sublime. Plus qu’un accompagnement, le clavier de Serge Arribas devient protagoniste à part entière, enveloppant, précédant, amplifiant la musique des mots. Valérie Miquel, en danseuse éthérée aux gestes purs, fine silhouette rouge se découpant dans la pénombre, harmonise ce monde merveilleux de la poésie, qu’elle soit parole, musique ou danse.
L’effervescent enthousiasme des spectateurs jaillit à la fin du spectacle en clameurs et bravos.
Quand la culture revêt cette dimension, Merci les artistes….
Danielle Dufour-Verna
Depuis des mois, le théâtre Toursky se bat pour récupérer des subventions de la Municipalité indûment soustraites à ce théâtre d’excellence, fleuron de la ville de Marseille, situé dans un quartier difficile que guette la ghettoïsation. C’est par choix que Richard Martin a implanté le théâtre dans ce quartier, l’ouvrant à une population pour laquelle ‘le théâtre’ était un lieu réservé ‘aux autres’ ! Depuis la culture a essaimé et c’est un public bigarré qui vient dans ‘leur maison’. Outre le théâtre, cet endroit est un lieu de rencontres, de partage, de fraternité, d’approche de la culture sous toutes ses formes. Des tarifs spéciaux, des parrainages, des spectacles à 5€, des festivals, des expositions de peinture, de sculpture, des spectacles et des universités populaires gratuits… Ici, la citoyenneté est en marche! Richard Martin, décidé à entamer avec des compagnons de route, dès le 13 septembre, au sortir de son spectacle, une grève de la faim, fait part lors d’une conférence de presse d’une entrevue avec Monsieur Gaudin, Maire de Marseille, au terme de laquelle promesse est faite de rétablir la subvention.
La force, celle de la vérité, celle des poètes, la pugnacité de son administratrice Françoise Delvalée qui s’est battue bec et ongles, la combattivité de son Directeur Richard Martin, décidé à entamer une grève de la faim dès 13 septembre, le soutien de toute l’équipe du théâtre et des milliers de personnes venus spontanément défendre la culture, semblent avoir eu raison de la cupidité et du déni, mettant en péril l’existence même du Théâtre Toursky.
Poètes vos papiers : magistral
« Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français brillant comme une larme »
Richard Martin ne dit pas Ferré : il l’incarne, il le vit. Chaque mot, chaque phrase, parle d’amour, de lutte, il donne l’alarme avec des cris d’oiseaux. La voix est chaude, profonde, claire, frissons dans la salle, émotion, communion totale avec le public. Richard Martin, littéralement ‘habité’ galvanise la scène et la salle.
Levon Minassian, Serge Arribas et Valérie Miquel : inspirés !
A ses côtés, le doudouk, tour à tour poignant, envoûtant, sybillin, de l’immense musicien Levon Minassian prolonge l’émotion, la magnifie ; Sublime. Plus qu’un accompagnement, le clavier de Serge Arribas devient protagoniste à part entière, enveloppant, précédant, amplifiant la musique des mots. Valérie Miquel, en danseuse éthérée aux gestes purs, fine silhouette rouge se découpant dans la pénombre, harmonise ce monde merveilleux de la poésie, qu’elle soit parole, musique ou danse.
L’effervescent enthousiasme des spectateurs jaillit à la fin du spectacle en clameurs et bravos.
Quand la culture revêt cette dimension, Merci les artistes….
Danielle Dufour-Verna