“Portrait(s)”, exposition photographique à Vichy du 12 juin au 6 septembre 2015

La ville de Vichy se met à l’heure de la photographie pour la troisième année consécutive avec “Portrait(s)”.


Marilyn Monroe pendant le tournage du film The Misfits, Reno, USA, 1960 © Elliott Erwitt / Magnum Photos
La manifestation, qui se tient du 12 juin au 6 septembre, est la seule en France à être centrée exclusivement sur l’art du portrait. Elle présente une pluralité de visions, célèbre toutes les formes de portraits, les plus classiques comme les plus inattendues. Elle s’appuie sur la tradition documentaire mais aussi sur des dispositifs plus conceptuels ou fictionnels, offrant un bouquet d’expositions à la fois exigeantes et grand public.

Le rendez-vous photographique “Portrait(s)” est une manifestation internationale qui se tient simultanément en centre-ville, dans l’espace des galeries du Centre Culturel Valery-Larbaud, et à ciel ouvert, devant l’église Saint- Blaise ou encore sur l’esplanade du lac de l’Allier. C’est donc une vraie déambulation photographique que propose la ville avec ce festival qui met en lumière à la fois des découvertes et des redécouvertes, des œuvres de photographes reconnus et des photographies d’artistes plus jeunes. Sous le soleil estival, les promeneurs sont conviés à une flânerie ponctuée d’images, où l’on reconnaît tantôt les traits de visages célèbres tantôt ceux de visages anonymes qui pourraient être nos proches.

La troisième édition de “Portrait(s)” réunit onze artistes.

Dans les galeries du Centre Culturel Valery-Larbaud, construit au début du siècle dernier, sont présentés Martin Schoeller, Bruce Wrighton, Alejandro Cartagena, Richard Pak, Kourtney Roy, Mat Jacob, l’Une et l’Autre, Off the Wall.

L’Allemand Martin Schoeller réalise des portraits cadrés très serrés de jumeaux et face à ces visages en miroir, offrant de spectaculaires ressemblances, soulève la question de ce qui fonde l’individu et son identité.
L’Américain Bruce Wrighton a réinventé la street photography dans les années 80 avec ses portraits à la chambre 20X25 des gens modestes de Binghamton, une ville de l’Etat de New York où il vivait jusqu’à ce qu’il disparaisse prématurément à 38 ans, en 1988.
Le Français Richard Pak est allé chercher l’émotion dans les foules des concerts de rock, guettant dans les visages des fans recadrés au plus près ces manifestations de ferveur, de fièvre ou de stupeur qui sont proches de l’extase ou de la transe.
Le Dominicain Alejandro Cartagena dresse le portrait social et urbain de Mexico à travers une étonnante série de photos représentant des ouvriers mexicains qui se rendent chaque jour au travail, travailleurs invisibles parqués comme du bétail à l’arrière de pick-ups hauts en couleurs.
Kourtney Roy, jeune Canadienne établie à Paris, a imposé depuis quelques années sa haute silhouette dans des autoportraits qui manient autant le glamour que l’autodérision.
Mat Jacob, Français lui aussi, a parcouru la Chine, le Mexique, la Russie, la Birmanie, la Cisjordanie, dressant une cartographie discrète et sensible de la planète et de ses habitants.

Sur l’esplanade du Lac de l’Allier, les promeneurs peuvent découvrir une exposition de l’Américain Elliott Erwitt. Cette figure mythique de l’agence Magnum présente une soixantaine de portraits tendres et espiègles, réalisés des années quarante à nos jours.

Place Saint-Louis, ce sont les photos des Vichyssois, fruits d’une commande passée à Yusuf Sevinçli qui sont exposés. Ce photographe, familier des territoires urbains, a multiplié les rencontres au cours de son séjour à Vichy en mars dernier, prenant le temps de parler à chacun, créant un lien qui donne à chaque portrait une dimension à la fois intime et universelle.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 15 Avril 2015 à 05:17 | Lu 150 fois
Pierre Aimar
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