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Ravenna Festival (Italie), un événement exceptionnel du 25 mai au 11 juillet 2017 avec pour thème « Le bruit du temps »

Créé en 1990 par Cristina Mazzavillani Muti, le Ravenna Festival présente un programme artistique de vaste envergure, qui inclut tous les types de langages, de la musique symphonique à la musique de chambre, de l’opéra au théâtre, de la danse à la comédie musicale, du jazz à la musique ethnique


Olivier Dubois, directeur du Centre Chorégraphique National de Roubaix/Ballet du Nord, revient avec « Les mémoires d’un seigneur », jeudi 8 juin, Palazzo Mauro de André
Olivier Dubois, directeur du Centre Chorégraphique National de Roubaix/Ballet du Nord, revient avec « Les mémoires d’un seigneur », jeudi 8 juin, Palazzo Mauro de André
Chaque année, du mois de mai au mois de juillet, la ville toute entière se transforme en un véritable espace scénique : depuis les basiliques parsemées de l’or des mosaïques anciennes jusqu’aux élégants théâtres historiques, aux cloîtres, aux jardins, aux places et aux édifices antiques remis à l’honneur. Mais aussi le port et son archéologie, les plages et la pinède fréquentée par Dante Alighieri et, toujours plus haut, pour en arriver aux douces collines qui se découpent au loin sur l’horizon…
Des lieux extraordinaires – il faut signaler que les monuments de Ravenne qui figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sont au nombre de huit – et une vocation multidisciplinaire sont les principaux atouts qui font du Ravenna Festival une manifestation unique en son genre. Ce qui depuis plus d’un quart de siècle, contribuent à remettre à l’honneur le passé glorieux d’une ville carrefour de peuples et de cultures ainsi qu’à faire revivre son identité d’ancienne capitale impériale, située au centre du monde. La direction artistique met au point chaque année un programme d’événements qui gravitent autour d’un thème revêtant un intérêt tout particulier du point de vue culturel et artistique qui permet de voyager à travers les modes d’expression et les genres les plus divers.

Les thèmes abordés sont des plus variés : en partant de ceux qui sont plus particulièrement liés à la musique (de
« Salieri et l’École de Vienne » qui fut le thème d’une déjà lointaine année 1990, en passant par « Autour de Rossini », « Bellini et Wagner », etc.), pour en arriver aux thèmes plus audacieux qui ont projeté Ravenne – tout à la fois le sujet et l’objet – dans de nouvelles contrées de l’âme, telles que les méditerranées, les orients, les apocalypses, les visions, les déserts, les pèlerinages... du populaire au magique, du sacré au profane.

Après avoir abordé, en 2014, le thème du déclenchement de la Première Guerre Mondiale (« 1914 : L’année qui a changé le monde ») et, en 2015, l’hommage à Dante Alighieri à l’occasion du 750ème anniversaire de sa naissance (« L’amour qui déplace le soleil et les autres étoiles »), le fil conducteur a mis en exergue en 2016 l’engagement pour la défense des droits civils et les voix qui sont en mesure de se faire porteuses des passions et des forces innovantes des grands mouvements populaires qui ont contribué à changer le monde. Ainsi le Ravenna Festival a tenu à rendre hommage à Nelson Mandela, une véritable icône du monde moderne.

Depuis 1997, l’année du premier concert historique à Sarajevo, le chemin du Ravenna Festival se mêle à celui des « Routes de l’Amitié », pèlerinages laïcs qui parcourent des villes martyrisées, renouent des liens antiques avec des lieux qui ont façonné l’histoire et établissent des « ponts de fraternité » : ils représentent l’esprit intime de l’événement, le sommet de son projet culturel, sa synthèse la plus noble.
Le guide de tous ces voyages, ambassadeur de la culture dans le monde, est depuis toujours Riccardo Muti, avec le Choeur et l’Orchestre Philharmonique de la Scala, l’Orchestre et le Choeur du Mai Musical Florentin, les « Musicians of Europe United », une formation comprenant les premiers solistes des plus prestigieux orchestres européens et, plus récemment, avec l’Orchestre Cherubini.

Des orchestres et des choeurs qui, dans l’esprit de fraternité qui anime le projet et pour témoigner du caractère universel du langage musical, accueillent dans leurs rangs des musiciens des villes qui sont la destination du voyage et donnent naissance à des événements inoubliables dans des lieux qui sont des symboles de l’histoire antique et contemporaine tels que Beyrouth, Jérusalem, Moscou, Erevan, Istanbul, New York, Le Caire, Damas, Nairobi, Mirandola, Redipuglia, la Cathédrale d’Otrante et Tokyo, dernière ville à l’occasion des célébrations pour les 150 années de l’amitié Italie – Japon.

Fondé par Riccardo Muti en 2004, l’Orchestre des Jeunes Luigi Cherubini est la vedette de nombreux événements du Festival en qualité d’orchestre résident – il a en effet son siège à la fois à Plaisance et à Ravenne - et de projets stimulants, tels que ceux des « Trilogies d’automne » sous la direction de Nicola Paszkowski. L’Orchestre est composé de jeunes musiciens de moins de 30 ans, provenant de toutes les régions italiennes, pour lesquels il représente un trait d’union entre le monde académique et le monde professionnel.
Affichant une forte identité nationale, allant de pair avec une certaine inclinaison pour une perspective européenne de la musique et de la culture, l’Orchestre, en plus de fréquents concerts dans de nombreuses villes italiennes, se dédie à d’importantes tournées en Europe et dans le monde entier, de l’Amérique du Sud au Japon, en ajoutant à ses intenses activités avec son fondateur de nombreuses collaborations avec des artistes de renommée internationale.

À partir de 2012, le Festival se prolonge tout au long de l’année, en sortant des frontières estivales dans lesquelles il s’était originairement situé, pour arriver à l’automne avec l’intéressante invention de la « Trilogie d’automne » : une formule ambitieuse qui alterne trois oeuvres sur la même scène d’un soir à l’autre. Après les bien-aimés chefs-d’oeuvre « populaires » de Giuseppe Verdi (Rigoletto, Il Trovatore, La Traviata), l’hommage rendu au compositeur de Busseto a été renouvelé en 2013, pour le bicentenaire de sa naissance, avec un « marathon » lyrique dédié à ses oeuvres « shakespeariennes » (Macbeth, Falstaff et Othello).
En 2014, la trilogie fut l’occasion de pouvoir admirer le Ballet du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg dans les célèbres ballets Le lac des cygnes, Giselle et Triptyque ‘900. L’hommage à Giacomo Puccini et à son chef d’œuvre le plus apprécié, La Bohème, fut l’occasion de fêter, en 2015, le génie d’un autre grand compositeur italien universellement connu, auquel le théâtre musical du XXe siècle doit beaucoup, alors qu’en 2016, la Trilogie d’Automne a accompagné le public « Le long du Danube », avec un hommage à la tradition de l’opérette, avec les chefs-d’oeuvre: Comtesse Maritza de Emmerich Kálmán, La chauvesouris de Johann Strauss, La Veuve Joyeuse de Franz Lehár.

Les principaux thèmes

Après la commémoration de la Grande Guerre à l’occasion de son centenaire en 2014 et le choix de Nelson Mandela et de la défense des droits civils en 2016, la XXVIIIe édition du Ravenna Festival aborde un autre événement extraordinaire du « siècle bref » : les « Dix jours qui ébranlèrent le monde » - selon les mots du journaliste John Reed - : Octobre 1917, qui vit la chute de l’empire des tsars et la montée des bolcheviques. Cette subversion radicale, animée par des énergies trop longtemps réprimées, devint également le gigantesque laboratoire où fut élaborée la grammaire de la modernité. Tous les langages artistiques connurent une saison de transformation, grâce au génie de protagonistes tels que Lourié, Meyerhold, Maïakovski, Essenine, Blok, Malevitch, Lazar Lissitzky, Gontcharoff, Vertov, Eisenstein.

Trop vite, cependant, les espoirs ainsi suscités durent céder le pas à la désillusion du totalitarisme, avec le début de ce qu’Ossip Mandelstam appela «le siècle loup-garou». Le rapport lacérant entre le monde intellectuel et celui du pouvoir est l’un des thèmes du Festival et qui fait de l’histoire de Chostakovitch le cas le plus connu et le plus discuté. C’est de là que naît la dédicace à « Le bruit du temps », un titre qui fait référence au roman « Le fracas du temps » de Julian Barnes, dédié aux vicissitudes humaines et artistiques du compositeur étiqueté comme « ennemi du peuple », qui est aussi évoqué dans un recueil de prose courte de Mandelstam.

Si le centenaire de la Révolution russe représente un fil conducteur idéal, qui se faufile entre les révolutions musicales et expressives, l’édition 2017 ne perd pas l’occasion de célébrer le rapport privilégié existant avec la ville par l’hommage quotidien rendu à Dante Alighieri, qui passa à Ravenne les dernières années de sa vie et y fut enterré, et les concerts dans les basiliques byzantines. Alors que de grandes personnalités marquent de leur présence les programmes de musique symphonique et de danse, le Festival voyage en outre au sein des couleurs d’une terre extraordinaire dans la « Route des Indes » et du noir et blanc des soirées « Musique et Cinéma ». En novembre, le Ravenna Festival revient avec la Trilogie d’Automne et des oeuvres se situant « aux confins du XXe siècle »: Cavalleria rusticana, Pagliacci, Tosca.

Révolutions en musique

Le Festival retrace l’histoire de la Révolution russe à partir de l’oeuvre futuriste « Victoire sur le Soleil » d’Alexeï Kroutchenykh, sur des musiques de Matiouchine et des scènes et des costumes de Malevitch.
Ce véritable recueil de l’esthétique de la Révolution sera présenté dans le cadre d’une première italienne, sous la mise en scène du Théâtre Stas Namin de Moscou. Le retracement de l’histoire de la Revolution continuera avec le concert dédié à Chostakovitch par l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg - le légendaire orchestre de la Leningrad du terrible siège au cours duquel fut composée et interprétée héroïquement la septième symphonie - dirigé par Iouri Temirkanov interprétant cette même symphonie et le concerto pour piano, trompette et orchestre no 1, avec, au piano, Denis Matsouïev. Avec « 1917 », commandé au groupe de Ravenne ErosAntEros, on redonne une voix à ceux qui chantèrent la Révolution, en retrouvant la joie suscitée par la venue d’un temps nouveau ; les musiques live sont tirées du Quatuor no 8, l’une des oeuvres les plus amères et les plus viscérales de Chostakovitch.
Pour la section Révolutions en musique, dédiée aux étapes cruciales de la définition de nouveaux styles et de nouvelle formes musicales, l’inventeur de la sonate et du concert Arcangelo Corelli sera célébré au cours de deux soirées dédiées aux « Follie Corelliane », pour lesquelles Stefano Montanari et Enrico Onofri - interprètes virtuoses du violon baroque, originaires de la province de Ravenne à l’instar du compositeur de Fusignano - se partagent ses 12 sonates de l’opus V, en interprétant la célèbre Folia. C’est encore à la folie que sont dédiées les compositions de Matteo Ramon Arevalos pour le spectacle pour piano et vidéo.

Ravenne éternelle: ville de Dante, ville de la mosaïque

Le parcours du Festival vers le septième centenaire de la mort de Dante en 2021 valorise l’identité de Ravenne en tant que « ville dantesque » par le biais d’un nouveau rendez-vous quotidien : pendant 34 jours, à 20 heures (du 25 mai au 2 juillet, sauf le lundi), le Théâtre Rasi, ancien couvent des Clarisses à l’époque de Dante, se transforme en « Inferno ». Ceci est la première partie d’une trilogie, commissionnée par le Festival en collaboration avec Ravenna Teatro - Teatro delle Albe, qui s’achèvera avec le Purgatorio (2019), et le Paradiso (2021).
« Inferno » de Marco Martinelli et Ermanna Montanari conduit les spectateurs au sein des paysages infernaux pour découvrir la nature intime et théâtrale de la Comédie, « en mesure d’englober dans son champ visuel l’ensemble de l’humanité sous ses multiples expériences, du fond de l’Enfer obscène et sanglant en passant par la décoloration mélancolique du Purgatoire pour en arriver finalement à l’endroit où la vision et la parole se transforment en l’indicible Paradis». Dans ce cas, la Comédie est réinterprétée comme une représentation médiévale sacrée, se faisant fort du fait qu’à l’époque de Dante toute la ville formait une gigantesque scène, des églises aux places, et que, dans les « mystères », les bouffons professionnels étaient accompagnés de centaines de citoyens qui faisaient fonction de figurants, tandis que d’autres s’occupaient des décors, des costumes, des lumières. Cette « ville en scène » représentera l’horizon sur lequel se dessinera la participation des citoyens au spectacle.
Ce rapport avec la ville sera également l’élément principal du fameux double rendez-vous qui marque les journées du Festival, toujours du 25 mai au 2 juillet, dans les lieux incontournables de Ravenne : la tombe de Dante, au centre de la zone du silence, et les antiques cloîtres franciscains tout proches qui accueillent tous les matins à 11 heures un spectacle inspiré par le grand poète avec « Jeunes artistes pour Dante », et la Basilique de San Vitale, dans laquelle, tous les après-midi, à 19 heures, sont jouées les « Vêpres à San Vitale ». Les manifestations sont enrichies par les propositions ayant été sélectionnées par le biais des concours internationaux du même nom.
Vingt ans après la reconnaissance de l’UNESCO de huit monuments paléochrétiens et byzantins de Ravenne en tant que patrimoine mondial, le Festival continue à « habiter » les basiliques de la ville : spiritualité, musique et mosaïques s’entrecroisent, des sons du nord protestant des Cantores Minores, dirigés par Hannu Norjanen, en passant par le Choeur orthodoxe du Patriarcat de Moscou, dirigé par Anatoly Grindenko, respectivement à Saint-Apollinaire in Classe et Saint-Apollinaire-le-Neuf, pour en arriver aux hommages rendus à Claudio Monteverdi, lui aussi protagoniste d’une véritable révolution musicale, qui sera célébrée à San Vitale et Classe à l’occasion du 450ème anniversaires de sa naissance.
En partant de l’époque de Justinien pour en arriver à celle d’Auguste, en explorant le passé d’une ville qui fut trois fois capitale - de l’Empire romain d’Occident, du Royaume des Ostrogoths et de l’Exarchat byzantin – ainsi qu’un carrefour de peuples et de cultures, l’heureuse communion entre l’histoire et le spectacle se manifeste également à l’ancien port de Classe : celui-ci fut, pendant des siècles, un des ports les plus importants et les plus prestigieux du monde antique, fondé à l’époque d’Auguste pour contrôler la Méditerranée orientale et formant aujourd’hui un parc archéologique. Il constituera également la scène d’une relecture du drame satyrique « Le cyclope » d’Euripide, une production qui vient des théâtres grecs de la Sicile, sur des musiques originales de Mario Betta.

Le vertige de la grande musique

Une fois de plus, le Festival bénéficie de la présence de Riccardo Muti et de son Orchestre des Jeunes Luigi Cherubini, engagés dans les Routes de l’Amitié, le projet qui fête, en 2017, vingt ans de concerts inoubliables consacrés à la fraternité entre les peuples, célébrée par le langage de la musique dans des villes marquées par l’histoire - de Sarajevo à Jérusalem, d’Erevan et Istanbul à Beyrouth et Damas, de Moscou à New York.
Les rendez-vous symphoniques, toujours présents dans le coeur du Festival, s’ouvrent au Pala De André avec un autre chef d’orchestre de l’école russe (en plus de Temirkanov) : Semyon Bychkov, et le Munich Philharmonic, dans le concerto no 1 de Tchaïkovski - soliste Jean-Yves Thibaudet - et la Symphonie fantastique de Berlioz. L’extraordinaire violoniste Anne-Sophie Mutter sera pour la première fois au Festival avec l’Orchestre National de Lyon dirigé par Leonard Slatkin (au programme Berlioz, Mendelssohn et un hommage à Andreï Tarkovski par Toru Takemitsu) tandis que Juraj Valčuha dirigera l’Orchestre national de la Rai, avec David Fray dans le concerto pour piano de Schumann
; le programme comprend également l’Eine Alpensinfonie de Strauss. C’est à Haydn que Giovanni Sollima, Ottavio Dantone et l’Accademia Bizantina se consacreront, dans ce qui représentera un feu d’artifice d’énergies et de génie interprétatif, en exclusivité pour le Ravenna Festival.

La Route des Indes

Formant pratiquement un festival dans le festival, le week-end du Darbar est une immersion totale dans la tradition de la musique classique indienne, le plus important festival européen qui célèbre ses traditions. Il va de la musique carnatique à la musique hindoustanie, pour une « Route des Indes » fort éloignée de l’esthétique occidentale et animée d’une envoûtante beauté. Si, à Londres, le Darbar Festival - fondé par Sandeep Singh Virdee - se tient au Southbank Centre, les trois jours de Ravenne, accompagnée de démonstrations et de sessions de yoga, trouveront de somptueux décors dans les basiliques de la ville ainsi que dans ce véritable joyau du XIXe siècle qu’est le théâtre Alighieri.
Cinquante ans après la sortie de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles, un manifeste de la révolution psychédélique et hippie qui a révélé au monde le son du sitar, Anoushka Shankar, fille du légendaire virtuose Ravi, est l’une des protagonistes de l’hommage du Festival à l’Inde, organisé à l’occasion du 70ème anniversaire de son indépendance, avec la première italienne de la nouvelle composition Land of gold.

L’enchantement de la danse

Si la section Route des Indes inclut l’audacieuse chorégraphe indienne Shobana Jeyasingh, présentant pour la première fois en Italie sa dernière création « Material Men », pour deux danseurs de la « diaspora » indienne appartenant à des styles et ayant des origines différentes (classique et hip hop), la programmation de la danse est confortée par d’autres noms prestigieux. Olivier Dubois, directeur du Centre Chorégraphique National de Roubaix/Ballet du Nord, revient avec « Les mémoires d’un seigneur », qui, par la rencontre entre le danseur Sébastien Perrault et quarante interprètes impliqués par un appel ouvert à la ville, explore les notions du pouvoir et de la tentation dans un portrait de l’enfer « à la Caravage ». Dans le somptueux « La magia della danza », le prestigieux Ballet Nacional de Cuba - fondé en 1948 par Alicia Alonso - synthétise toute la richesse du ballet classique et de l’esprit national cubain.
Contrepoint à « Victoire sur le soleil», « Uccidiamo il chiaro di luna » est un recueil du futurisme de Marinetti et de ses copains, sur les chorégraphies de Silvia Barberini, élève de la seule danseuse futuriste Giannina Censi, mis en scène par les danseurs de la Civica Scuola di Teatro Paolo Grassi de Milan, dans le cadre du projet Ric.Ci de Marinella Guatterini.

Musique et cinéma

La prestigieuse manifestation revient avec trois soirées mettant en vedette la musique live. La première soirée est dédiée au chef-d’oeuvre du cinéma expressionniste « Le cabinet du docteur Caligari » (1919) de Robert Wiene, mis en musique par le live electronics d’Edison Studio. Le deuxième événement est par contre « La passion de Jeanne d’Arc » (1928), de Carl Theodore Dreyer, accompagné de morceaux datant du XVe siècle interprétés par le groupe Orlando Consort dans le décor insolite de la Basilique Saint-François. Cette trilogie de cinéma se termine par un des plus beaux films de Charlie Chaplin, « La ruée vers l’or » (1925), restauré par la Cinémathèque de Bologne, sur des musiques originales reconstruites par un véritable spécialiste comme Timothy Brock, qui pour l’occasion montera sur le podium de l’Orchestre Luigi Cherubini.

Trilogie d’Automne : aux confins du XXe siècle
Le regard sur les changements qui accompagnent le passage d’un siècle à l’autre sera au centre de la trilogie 2017, qui propose à nouveau, dans le cadre de l’appendice automnal du Festival, une alternance entre trois opéras montés sur la scène du Théâtre Alighieri, un soir après l’autre. Ayant toutes été composées au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, « Cavalleria Rusticana » (1890), « Pagliacci » (1892), « Tosca » (1900) sont un triptyque des nouvelles modalités de contact avec la réalité, parfois sous ses aspects les plus matériels et les plus crus. L’âme du projet, Cristina Mazzavillani Muti, à la tête de son efficiente équipe, s’occupe de la mise en scène et de la conception. Vladimir Ovodok, un des premiers élève de l’Italian Opera Academy de Riccardo Muti, dirigera l’Orchestre des Jeunes Luigi Cherubini et le Choeur du Théâtre Municipal de Plaisance, préparé par Corrado Casati.

Calendrier

Événements quotidiens
25 mai - 2 juillet 11h Jeunes Artistes pour Dante Anciens Cloîtres Franciscains
25 mai - 2 juillet 19h Vêpres à San Vitale Basilique de San Vitale
25 mai - 2 juillet 20h Inferno - Marco Martinelli et Ermanna Montanari Théãtre Rasi

Mai
Dim 28 mai 21h Munich Philharmonic - Bychkov, Thibaudet Palazzo Mauro de André

Juin
Jeu 1 juin 21h Uccidiamo il chiaro di luna Théâtre Alighieri
Ven 2 juin 21h30 Corale luterano e musica nel rito tridentino Basilique de San Vitale
Sam 3 juin 21h Le cabinet du docteur Caligari - Edison Studio Palazzo dei Congressi
Dim 4 juin 10h Concerto Trekking Parc National du Casentino
Dim 4 juin 11h30 Missa Ducalis à 13 voix Basilique de Sant’Apollinare Nuovo
Dim 4 juin 21h Controcanti Basilique de Sant’Apollinare in Classe
Mar 6 juin 21h Harlekin Artificerie Almagià
Jeu 8 juin 21h30 Les mémoires d’un seigneur - Dubois Palazzo Mauro de André
Ven 9 juin 21h30 The Smith Quartet Cloître de la Bibliothèque Classense
Sam 10 juin 21h Material Men - Shobana Jeyasingh Théâtre Alighieri
Dim 11 juin 11h30 I Solisti della Cappella Marciana Basilique de Sant’Agata Maggiore
Dim 11 juin 21h30 Vespri dell’Assunta Basilique de San Vitale
Lun 12 juin 21h Accademia Bizantina - Dantone, Sollima Palazzo Mauro de André
Mar 13 juin 21h Follie Corelliane Basilique de Sant’Apollinare Nuovo
Mer 14 juin 21h Duo Gazzana Hommage à Andrej Tarkovskij Sala Corelli du Théâtre Alighieri
Jeu 15 juin 21h Orchetre National de Lyon - Slatkin, Mutter Palazzo Mauro de André
Ven 16 juin 21h30 Le Festival à Russi Palazzo San Giacomo, Russi
Sam 17 juin 21h30 Le Festival à Russi Palazzo San Giacomo, Russi
Dim 18 juin 10h Cantores Minores Basilique de Sant’Apollinare in Classe
Dim 18 juin 21h Il suono del Nord Basilique de Sant’Apollinare in Classe
Dim 18 juin 21h30 Cuneo Rosso Cloître de la Bibliothèque Classense
Lun 19 juin 21h È questa vita un lampo Basilique de Sant’Apollinare in Classe
Mar 20 juin 21h30 Ludus Gravis Cloître de la Bibliothèque Classense
Mer 21 juin 21h Victoire sur le soleil Théâtre Alighieri
22 -24 juin Darbar Festival in Ravenna Lieux différents
Dim 25 juin 10h30 Divina Liturgia di San Giovanni Crisostomo Église orthodoxe
Dim 25 juin 21h Choeur du Patriarcat Orthodoxe de Moscou Basilique de Sant’Apollinare Nuovo
Lun 26 juin 21h30 Quartetto Adorno Cloître de la Bibliothèque Classense
Mar 27 juin 21h Follie Corelliane Basilique de Sant’Apollinare Nuovo
Mer 28 juin 18h En attendant 1917 Sala Corelli du Théâtre Alighieri
Mer 28 juin 21h 1917 Théâtre Alighieri
Jeu 29 juin 21h30 Ballet Nacional de Cuba Palazzo Mauro de André
Ven 30 juin 21h Orchestra Sinfonica Nazionale della Rai - Valcˇuha, Fray Palazzo Mauro de André

Juillet
Sam 1 juillet 21h La passion de Jeanne d’Arc Basilique de San Francesco
Sam 1 juillet Tra anguille e tarante – Sparagna, Barbarossa Comacchio
Dim 2 juillet Tra anguille e tarante – Sparagna, Barbarossa Comacchio
Dim 2 juillet 10h30 Liturgie – Orlando Consort Basilique de San Vitale
Lun 3 juillet 21h La Folia – Matteo Ramon Arevalos Sala Corelli du Théâtre Alighieri
Mar 4 juillet 19h Sound, Stones, Sunset Antico Porto di Classe
Mar 4 juillet 21h Orchestre de St. Petersbourg – Temirkanov, Matsuev Pala De André
Mer 5 juillet 21h Amore che vieni, amore che vai Église de San Giacomo, Forlì
Jeu 6 juillet 21h Chicago Children’s Choir Théâtre Alighieri
Ven 7 juillet 19h Le Cyclope de Euripide Antico Porto di Classe
Ven 7 juillet 21h De Bernstein à Timberlake – Chicago Children’s Choir Église de San Giacomo, Forlì
Sam 8 juillet 19h Le Cyclope de Euripide Antico Porto di Classe
Sam 8 juillet 21h Les Routes de l’Amitié – Riccardo Muti Pala De André
Dim 9 juillet 21h Land Gold – Anoushka Shankar Église de San Giacomo, Forlì
Lun 10 juillet 21h Saskatoon Children’s Choir Sala Corelli du Théâtre Alighieri
Mar 11 juillet 19h Saskatoon Children’s Choir Antico Porto di Classe
Mar 11 juillet 21h The Gold Rush – Orchestra Cherubini, Brock Théâtre Alighieri

Billetterie

Théâtre Alighieri
via Mariani 2
Ravenna -
tel. +39 0544 249244
tickets@ravennafestival.org
Heures : lundi/samedi 10-13, jeudi 16-18

Offres de séjour
Ravenna Incoming offre des séjours associés aux spectacles du Ravenna Festival (vérification de la disponibilité en temps réel, prix des billets non compris) en formules Easy et Charme, qui se distinguent par la catégorie de l’hôtel choisi (3 ou 4 étoiles).
Prix par personne : Easy à partir de 125 € et Charme à partir de 165 €.
Chaque offre (pour un minimum de 2 personnes) inclut : 2 nuits en formule Bed and Breakfast en chambre double (sur demande, devis pour nuits supplémentaires), 1 déjeuner ou 1 dîner (boissons comprises) et le billet cumulatif pour l’entrée aux monuments Unesco du centre historique de Ravenne.
Informations et réservations tel. +39 (0)544 421247 - 482838
info@ravennaincoming.it | www.ravennaincoming.it


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 11 Janvier 2017 à 15:57 | Lu 982 fois

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