Une nouvelle exposition de sculptures en céramique et de portraits en dessin à partir du 30 juin
Au cœur de cette constellation réinventée, l'humain a désormais trouvé sa place, des femmes essentiellement, têtes silencieuses, décorées d'éléments naturels, scories fragiles issues des limbes. Clin d'œil à son époux, certaines figures arborent un double regard, la signature de Jean Viennet. Élève de Salvador Dali, cet artiste peintre reprend ici le crayon, goûtant à la légèreté et à la liberté de cet outil pour faire vivre de nouveaux portraits aux traits délicats. Effigies sérieuses ou insolentes qui peuplent nos songes de leur double regard, brodant les contours des grands mythes et de nos âmes. En parallèle, cachée dans le jardin italien, une surprise attend le visiteur : la Grotte fantastique. Une grotte baroque inspirée par le grand céramiste du XVIe siècle, Bernard Palissy, maître artistique de Christine Viennet à qui elle souhaitait rendre un hommage chatoyant. Un bestiaire en faïence colorée et fourmillant habite ce refuge insolite où coule une fontaine, symbole de la vie.
2e exposition temporaire 2020, «Entre 4 yeux », par Jean et Christine Viennet du 30 juin au 6 septembre et ouverture de la Grotte fantastique, hommage à Bernard Palissy, le 30 juin. Tarif 7 € (exposition et accès à la grotte compris dans le billet d'entrée des jardins) - A 5 min d'Avignon - Infos sur : www.abbayesaintandre.fr
Au cœur de cette constellation réinventée, l'humain a désormais trouvé sa place, des femmes essentiellement, têtes silencieuses, décorées d'éléments naturels, scories fragiles issues des limbes. Clin d'œil à son époux, certaines figures arborent un double regard, la signature de Jean Viennet. Élève de Salvador Dali, cet artiste peintre reprend ici le crayon, goûtant à la légèreté et à la liberté de cet outil pour faire vivre de nouveaux portraits aux traits délicats. Effigies sérieuses ou insolentes qui peuplent nos songes de leur double regard, brodant les contours des grands mythes et de nos âmes. En parallèle, cachée dans le jardin italien, une surprise attend le visiteur : la Grotte fantastique. Une grotte baroque inspirée par le grand céramiste du XVIe siècle, Bernard Palissy, maître artistique de Christine Viennet à qui elle souhaitait rendre un hommage chatoyant. Un bestiaire en faïence colorée et fourmillant habite ce refuge insolite où coule une fontaine, symbole de la vie.
2e exposition temporaire 2020, «Entre 4 yeux », par Jean et Christine Viennet du 30 juin au 6 septembre et ouverture de la Grotte fantastique, hommage à Bernard Palissy, le 30 juin. Tarif 7 € (exposition et accès à la grotte compris dans le billet d'entrée des jardins) - A 5 min d'Avignon - Infos sur : www.abbayesaintandre.fr
Des têtes de femme, déesses de la Nature
L'évocation de la Nature est pour cette artiste, née en Norvège en 1947, une forme d'expression essentielle dans l'art de sa céramique. Après avoir créé avec exubérance, vases, plats, bassins... animés de batraciens, reptiles, faunes et flores, Christine Viennet se plonge dans les abysses depuis 2008. Les mutations et les créatures marines nourrissent cet univers dans lequel vont surgir ces têtes de femmes. Ces somptueuses sculptures de grès émaillé arborent avec fierté les reliquats d'une nature imaginaire ou malmenée par l'Homme. Telles des déesses gardiennes d'un sanctuaire à préserver, ou des femmes vénérables porteuses des secrets de la genèse. « L'émotion humaine manquait au tableau d'un monde sauvage, où la Nature est encore reine, reflet d'une harmonie perdue, à reconquérir. » D'où ce double regard, emprunté à son mari Jean Viennet, miroir à deux faces de notre humanité dont sont parées certaines de ces figures sculptées.
Christine Viennet entretient, un rapport à l'art, très initiatique, s'inspirant de la démarche du naturaliste Bernard Palissy. Quasi autodidacte, elle ne cesse de chercher depuis ses 16 ans, âge où elle a eu la chance de franchir les portes d'un atelier, les techniques du moulage et les couleurs des émaux pour rester fidèle à cette nature qui l'émeut toujours autant. Une quête artistique infinie qui sous-tend toute son œuvre. Désormais aucune terre ne lui résiste, elle peut passer de la faïence à la porcelaine en passant par le grès. Mais les cuissons comme les mélanges de pigments et d'oxydes l'étonnent toujours autant, le modelage se réinvente en permanence souvent à l'aide de tissus, écorces, coraux, citrons séchés.... Et elle cherche encore, se lançant de nouveaux défis, comme ces têtes vernissées ou laissées brutes, totems vigilants, à l'écoute du monde et des esprits.
Plus d'infos sur www.raissac.com et dans l'ouvrage écrit par Christine Viennet et illustré par les photos de Paul Starosta, aux éditions Faton, 2010 : « Bernard Palissy et ses suiveurs du XVIe siècle à nos jours » sur www.faton.fr
Christine Viennet entretient, un rapport à l'art, très initiatique, s'inspirant de la démarche du naturaliste Bernard Palissy. Quasi autodidacte, elle ne cesse de chercher depuis ses 16 ans, âge où elle a eu la chance de franchir les portes d'un atelier, les techniques du moulage et les couleurs des émaux pour rester fidèle à cette nature qui l'émeut toujours autant. Une quête artistique infinie qui sous-tend toute son œuvre. Désormais aucune terre ne lui résiste, elle peut passer de la faïence à la porcelaine en passant par le grès. Mais les cuissons comme les mélanges de pigments et d'oxydes l'étonnent toujours autant, le modelage se réinvente en permanence souvent à l'aide de tissus, écorces, coraux, citrons séchés.... Et elle cherche encore, se lançant de nouveaux défis, comme ces têtes vernissées ou laissées brutes, totems vigilants, à l'écoute du monde et des esprits.
Plus d'infos sur www.raissac.com et dans l'ouvrage écrit par Christine Viennet et illustré par les photos de Paul Starosta, aux éditions Faton, 2010 : « Bernard Palissy et ses suiveurs du XVIe siècle à nos jours » sur www.faton.fr
Des portraits au double regard, au croisement du monde intérieur et du monde extérieur
Deux passions remplissent la vie de Jean Viennet : le vin et l'art. Issu d'une longue lignée d'artistes et de vignerons, il est le descendant du mécène Gustave Fayet qui a acquis l'abbaye Saint-André en 1916. Un équilibre entre le beau et le bon, un art de vivre partagé entre les vignes et son atelier qu'il cultive depuis plus de trente ans dans le château familial de Raissac, près de Béziers, où la table est toujours mise.
Auteur d'une fresque loufoque, située dans l'un des salons du château, pleine de fantaisie et d'humour qui n'épargne aucun membre de sa famille, Jean Viennet affectionnait jusqu'à présent les huiles saturées de couleurs, de corps, de facéties provocantes, de scènes surréalistes.
Dans ce nouveau travail, la douceur du crayon n'est qu'apparente, la noirceur des âmes rôde, stigmatisée par ce jeu de double regard. Les traits d'humour, les touches de couleurs dissimulent comme une coquetterie un questionnement plus sombre, un monde intérieur plus écorché, plus ambivalent. Ce double regard nous invite à faire des allers-retours entre notre monde intérieur et le monde extérieur, un exercice existentialiste propre à la vie. Plus fronteaux ses portraits au fusain jouent sans détour de cette beauté sombre et sensuelle qui hante nos mythes anciens et notre actualité.
Plus d'infos sur www.raissac.com
Auteur d'une fresque loufoque, située dans l'un des salons du château, pleine de fantaisie et d'humour qui n'épargne aucun membre de sa famille, Jean Viennet affectionnait jusqu'à présent les huiles saturées de couleurs, de corps, de facéties provocantes, de scènes surréalistes.
Dans ce nouveau travail, la douceur du crayon n'est qu'apparente, la noirceur des âmes rôde, stigmatisée par ce jeu de double regard. Les traits d'humour, les touches de couleurs dissimulent comme une coquetterie un questionnement plus sombre, un monde intérieur plus écorché, plus ambivalent. Ce double regard nous invite à faire des allers-retours entre notre monde intérieur et le monde extérieur, un exercice existentialiste propre à la vie. Plus fronteaux ses portraits au fusain jouent sans détour de cette beauté sombre et sensuelle qui hante nos mythes anciens et notre actualité.
Plus d'infos sur www.raissac.com
La Grotte fantastique, hommage éclatant à Bernard Palissy
Il faut se faufiler sous la pergola pour trouver l'entrée de la Grotte fantastique de Christine Viennet. S'ouvre alors un concentré de l'univers foisonnant de cette céramiste qui a été guidée toute sa vie par le grand naturaliste de la Renaissance et écologiste avant l'heure, Bernard Palissy (1510-1589). Pas l'ombre d'une pièce monochrome ici, bien trop sage pour cette artiste qui aime la profusion baroque, le mélange des couleurs, des matières, cette variété merveilleuse que seule la Nature sait offrir. « Ce sont près de 300 pièces de faïence qui composent cette grotte, soit presque une tonne de terre cuite », précise Christine Viennet qui a commencé en octobre dernier ce long travail reprent le thème primordial de Bernard Palissy : la Nature.
Chaque visiteur pourra venir « se rafraichir l'âme et se distraire ». Contempler cet univers grouillant où se cachent nombreux symboles (eau, ange, pigeon blanc, hibou, cruche, serpent...) mais aussi une chimère bien camouflée. Aiguisant ainsi son sens de l'observation face à la complexité de ces créatures terrestres : reptiles, batraciens, souris, oiseaux, libellules, ou aquatiques : poissons, méduses, crustacés... tapis dans la mer, la campagne ou dans les interstices de nos villes.
Des banquettes au frais et des livres invitent le visiteur à une rêverie autour des grottes de « rustiques figulines » que réalisa Bernard Palissy au château d'Ecouen et pour les jardins du palais des Tuileries.
Chaque visiteur pourra venir « se rafraichir l'âme et se distraire ». Contempler cet univers grouillant où se cachent nombreux symboles (eau, ange, pigeon blanc, hibou, cruche, serpent...) mais aussi une chimère bien camouflée. Aiguisant ainsi son sens de l'observation face à la complexité de ces créatures terrestres : reptiles, batraciens, souris, oiseaux, libellules, ou aquatiques : poissons, méduses, crustacés... tapis dans la mer, la campagne ou dans les interstices de nos villes.
Des banquettes au frais et des livres invitent le visiteur à une rêverie autour des grottes de « rustiques figulines » que réalisa Bernard Palissy au château d'Ecouen et pour les jardins du palais des Tuileries.
Un duo d'artistes qui croque la vie au château de Raissac
Après un passage à l'École des Beaux-Arts d'Oslo en Norvège, Christine Viennet étudiera chez deux grands céramistes norvégiens, Rolf Hansen et Bente von Krogh puis en France, avec le Père Paoli à l'abbaye de Saint-Michel de Cuxa, et aux ateliers de Lurçat et Picart Le Doux à Perpignan. Sa première exposition à Paris en 1971 sera suivie de nombreuses autres ainsi que de salons internationaux. Passionnée par l'œuvre de Bernard Palissy, elle va rassembler une collection d'œuvres des Suiveurs de ce maître dans son Musée de la Céramique et des Arts de la Table dans le château de Raissac à Béziers.
Dans son atelier, à l'étage du château, Jean Viennet, après 2 ans au cours Jullian, n'a jamais cessé de peindre en parallèle de son activité de vigneron. Les personnages investissent toutes ces toiles souvent surréalistes, à l'école de Salvador Dali (chez qui il a pu suivre des cours), toujours provocantes et très colorées avec ce double regard si singulier.
Dans son atelier, à l'étage du château, Jean Viennet, après 2 ans au cours Jullian, n'a jamais cessé de peindre en parallèle de son activité de vigneron. Les personnages investissent toutes ces toiles souvent surréalistes, à l'école de Salvador Dali (chez qui il a pu suivre des cours), toujours provocantes et très colorées avec ce double regard si singulier.
ZOOM : L'abbaye Saint-André et ses jardins remarquables
Sur les hauteurs de Villeneuve lez Avignon (Gard), caché dans l'enceinte du fort Saint-André, le « Jardin Remarquable » de l'abbaye Saint-André se déploie en balcon, offrant une vue imprenable sur le palais des Papes et toute la Provence. Classée Monuments Historiques, l'abbaye qui accueille plus de 30 000 visiteurs par an, dans ses jardins romantiques ainsi que dans son palais abbatial du XVIIIe, a reçu en 2016 deux étoiles au Guide Vert Michelin. Une visite dans un lieu inspirant, plein de poésie qui mêle, avec harmonie, l'art des jardins et une mosaïque de patrimoines religieux depuis le VIe siècle, entre Provence et Languedoc. Un monument privé et familial en pleine renaissance, qui durant ces deux prochaines années va lancer de multiples chantiers dans ses jardins. Cette abbaye convie les arts dans ses galeries d'exposition et ses jardins durant toute la saison de mars à octobre.
Pratique
Afin d'ouvrir son site, l'abbaye Saint-André a pris les mesures nécessaires : création d'une billetterie en ligne, flyers à usage unique, circulation de visite en sens unique, hygiaphone, port du masque obligatoire en intérieur, nettoyage très fréquent des lieux clos, aération..., conseils aux visiteurs selon une charte stricte accessible à tous en ligne ici.
Plus d'infos et l'agenda complet sur : www.abbayesaintandre.fr
Contact : 04 90 25 55 95 ou info@abbayesaintandre.fr
Adresse :
rue Montée du Fort
30400 VILLENEUVE LEZ AVIGNON
Sur place : boutique et café fermé pour l'instant.
Ouverture 2020 jusqu'au 1er novembre sauf les lundis. Ouvert les jours fériés.
Horaires : de mai à sept. : de 10h à 18h - le jeudi 10h à 20h (jusqu'à fin septembre, en octobre 10h-13h et 14h-17h.
Plus d'infos et l'agenda complet sur : www.abbayesaintandre.fr
Contact : 04 90 25 55 95 ou info@abbayesaintandre.fr
Adresse :
rue Montée du Fort
30400 VILLENEUVE LEZ AVIGNON
Sur place : boutique et café fermé pour l'instant.
Ouverture 2020 jusqu'au 1er novembre sauf les lundis. Ouvert les jours fériés.
Horaires : de mai à sept. : de 10h à 18h - le jeudi 10h à 20h (jusqu'à fin septembre, en octobre 10h-13h et 14h-17h.