Rompon, la chapelle © DR
Et comme annoncé, nous poursuivons notre « festival de la corde pincée ». Après la mandoline, la guitare jazz, voici la guitare classique d’Antonio Dominguez qui va s’exprimer dans des répertoires brésilien, italien, espagnol, et même dans la fameuse Chaconne de Bach !
Brésil d’abord avec deux pièces pour guitare solo de Heitor Villa-Lobos :
- Prélude n°1, tiré d’un recueil de cinq préludes, cette pièce est sous-titrée : Melodia lirica, et indiquée : Andantino espressivo.
- Etude n°7, d’un recueil de douze études, est indiquée : très animé.
Villa-Lobos, immense compositeur brésilien, plutôt autodidacte et originaire de Rio de Janeiro, a parcouru le Brésil à la recherche de ses richesses musicales traditionnelles, et déclarait volontiers : « Ma musique est naturelle, comme une chute d’eau ».
Italie ensuite, avec Platero y yo, pour narration et guitare du compositeur Mario Castelnuovo-Tedesco. Bien qu’italien, Castelnuovo-Tedesco a également des racines espagnoles et juives, ce qui le conduira à s’expatrier aux Etats Unis en 1939, pour fuir l’antisémitisme du régime de Mussolini. Installé à Los Angeles, il y deviendra un grand compositeur de musique de films, et il est intéressant de souligner son attirance pour la littérature et les aspects très descriptifs et narratifs de sa musique. Inspirée par le récit poétique de Juan Ramon Jimenez (Prix Nobel de littérature), cette élégie andalouse conte la vie et la mort de l’âne Platero, animal domestique, mais surtout véritable compagnon et confident du poète, et au-delà, décrit la vie villageoise et la nature andalouses. Pour cette partie, la comédienne Lise Michèle va joindre sa voix aux sons de la guitare.
De Johann Sebastian Bach, nous entendrons ensuite la fameuse Chaconne BWV 1004, cinquième et dernier mouvement de la deuxième partita. Originalement pour violon seul, vous entendrez cette monumentale Chaconne dans une transcription pour guitare. D’une variété et d’une richesse saisissantes, cet ensemble de nombreuses variations a suscité l’admiration unanime des plus grands compositeurs (Brahms notamment !) et interprètes pour sa grandeur et sa profondeur incomparables.
Pour poursuivre le concert, après ce moment de haute intensité, une pièce plus légère : une série de variations sur Le Carnaval de Venise de Francisco Tarrega, célèbre guitariste virtuose et pédagogue espagnol du XIXe siècle, décrit comme le « Sarasate de la guitare », et considéré comme le père de la guitare moderne. Notons que nous avons déjà entendu à la mandoline, lors de notre 1er concert, une autre série de variations sur ce thème très populaire.
Enfin, pour conclure ce riche moment, Lise Michel contera une nouvelle : Le dîner de Babette, de la fascinante autrice danoise Karen Blixen.
Laissons la parole à Lise : « Le Dîner de Babette est l’histoire d’une offrande. Une cuisinière française en exil, va donner tout ce qu’elle possède pour restaurer l’amour et l’harmonie au sein d’une austère communauté en Norvège. C’est, pour moi, un bonheur de partager ce magnifique texte avec vous, public de Rompon. Je dédie cette histoire à Jeanne Bovet (fondatrice des concerts de Rompon), qui avait eu une révélation en visitant la maison d’Edvard Grieg (grand compositeur norvégien) à Oslo ».
De bien passionnants moments nous attendent lors de ce prochain et prometteur concert !
Michel Westphal
Brésil d’abord avec deux pièces pour guitare solo de Heitor Villa-Lobos :
- Prélude n°1, tiré d’un recueil de cinq préludes, cette pièce est sous-titrée : Melodia lirica, et indiquée : Andantino espressivo.
- Etude n°7, d’un recueil de douze études, est indiquée : très animé.
Villa-Lobos, immense compositeur brésilien, plutôt autodidacte et originaire de Rio de Janeiro, a parcouru le Brésil à la recherche de ses richesses musicales traditionnelles, et déclarait volontiers : « Ma musique est naturelle, comme une chute d’eau ».
Italie ensuite, avec Platero y yo, pour narration et guitare du compositeur Mario Castelnuovo-Tedesco. Bien qu’italien, Castelnuovo-Tedesco a également des racines espagnoles et juives, ce qui le conduira à s’expatrier aux Etats Unis en 1939, pour fuir l’antisémitisme du régime de Mussolini. Installé à Los Angeles, il y deviendra un grand compositeur de musique de films, et il est intéressant de souligner son attirance pour la littérature et les aspects très descriptifs et narratifs de sa musique. Inspirée par le récit poétique de Juan Ramon Jimenez (Prix Nobel de littérature), cette élégie andalouse conte la vie et la mort de l’âne Platero, animal domestique, mais surtout véritable compagnon et confident du poète, et au-delà, décrit la vie villageoise et la nature andalouses. Pour cette partie, la comédienne Lise Michèle va joindre sa voix aux sons de la guitare.
De Johann Sebastian Bach, nous entendrons ensuite la fameuse Chaconne BWV 1004, cinquième et dernier mouvement de la deuxième partita. Originalement pour violon seul, vous entendrez cette monumentale Chaconne dans une transcription pour guitare. D’une variété et d’une richesse saisissantes, cet ensemble de nombreuses variations a suscité l’admiration unanime des plus grands compositeurs (Brahms notamment !) et interprètes pour sa grandeur et sa profondeur incomparables.
Pour poursuivre le concert, après ce moment de haute intensité, une pièce plus légère : une série de variations sur Le Carnaval de Venise de Francisco Tarrega, célèbre guitariste virtuose et pédagogue espagnol du XIXe siècle, décrit comme le « Sarasate de la guitare », et considéré comme le père de la guitare moderne. Notons que nous avons déjà entendu à la mandoline, lors de notre 1er concert, une autre série de variations sur ce thème très populaire.
Enfin, pour conclure ce riche moment, Lise Michel contera une nouvelle : Le dîner de Babette, de la fascinante autrice danoise Karen Blixen.
Laissons la parole à Lise : « Le Dîner de Babette est l’histoire d’une offrande. Une cuisinière française en exil, va donner tout ce qu’elle possède pour restaurer l’amour et l’harmonie au sein d’une austère communauté en Norvège. C’est, pour moi, un bonheur de partager ce magnifique texte avec vous, public de Rompon. Je dédie cette histoire à Jeanne Bovet (fondatrice des concerts de Rompon), qui avait eu une révélation en visitant la maison d’Edvard Grieg (grand compositeur norvégien) à Oslo ».
De bien passionnants moments nous attendent lors de ce prochain et prometteur concert !
Michel Westphal