Christophe Hohler, Le fumeur de cigare, 2021. Acrylique, huile et pigments sur toile, 120x145 cm Raymond Waydelich, Nr. 63. Boîte-objet, technique mixte, 59 x 54 cm. © Ch. Hamm
L’exposition présente non seulement les grands tableaux de Christophe Hohler représentant des hommes, sa marque de fabrique depuis des décennies, mais aussi une facette moins connue de l’artiste : ses peintures de fleurs et d’arbres, une réminiscence de son enfance dans le Sundgau alsacien. D’autres univers thématiques sont les bateaux/la pêche et la musique, qui ont également inspiré Raymond E. Waydelich.
Le premier univers est illustré par des peintures à l’acrylique, à l’huile et aux pigments, ainsi que par des sculptures en fonte et en terre cuite de Hohler, et par des œuvres mixtes de Waydelich. La musique joue depuis toujours un rôle important dans la vie de Christophe Hohler ; enfant, il jouait du piano et de l’orgue. Pendant les performances, il peint des empreintes de cordes de piano sur un piano à queue sans couvercle ou improvise sur de la musique classique. Raymond E. Waydelich, quant à lui, est fasciné depuis le début par l’invention du disque et le développement du support audio.
L’exposition avec plus de cent-dix œuvres retrace son parcours en remontant le temps : à partir de ses dernières œuvres semblant accorder la précellence à la forme parce que s’y cristallise en des achèvements somptueux l’opéra de sa vie de peintre, son histoire, ses histoires, vers les travaux de ses débuts où se mettent en place les caractéristiques que l’on a retenues de son art portées à la fin des années 60 à cette abstraction absolue qu’il recherchait. Nous n’avons que fait allusion, délibérément, aux œuvres surprenantes des années 70 et 80 qui ont fait l’objet de présentations récentes.
Une importante sélection d’œuvres ultimes, des années 90, dont l’exposition propose des exemples majeurs, ouvre l’exposition. Dans ces achèvements, tout s’ordonne, sublimé, dans l’enclos du tableau. Les expériences les plus novatrices, les ruptures formelles, les allers et venues d’un médium à l’autre, de la peinture à la gravure, du dessin à la sculpture, du happening et du spectacle à la poésie, les oscillations entre l’éphémère et ce qui « gèle » le temps dans l’intemporalité de l’œuvre, tout se « stoppe » dans chaque tableau de cet ultime moment.
Raymond Waydelich, Botticelli. Technique mixte, 92 x 116 cm. © Ch. Hamm Christophe Hohler, Le pèlerin, 2023. Acrylique, huile et pigments sur toile, 97x130 cm
La Fondation Fernet-Branca expose de nombreuses œuvres de jeunesse de Raymond E. Waydelich, dont plus de trente boîtes reliquaires racontant la vie de Lydia Jacob et de sa parenté imaginaire. Ses travaux sur « L’archéologie du futur » ainsi que le traitement artistique de voyages à Antibes, en Crète, au Canada ou en Namibie (céramiques, dessins, gravures, aquagravures) témoignent de la diversité de l’artiste mixte strasbourgeois. Au début des années 2000, Waydelich se lance dans des reproductions d’anciens maîtres, créant ainsi ce qu’il appelle ses « Peintures mémoires ». À Saint-Louis sont notamment exposées deux variations de « L’Angelus » de Jean-François Millet, tableau modernisé par Waydelich avec des oiseaux, un avion, une moto et des choux. Elles répondent à un triptyque consacré en 2024 par Christophe Hohler.
Info+
Anonymous - Famous
5 avril - 31 août 2025
Fondation Fernet-Branca
2, rue du Ballon
68300 Saint-Louis
Du mercredi au dimanche, de 13h à 18h
5 avril - 31 août 2025
Fondation Fernet-Branca
2, rue du Ballon
68300 Saint-Louis
Du mercredi au dimanche, de 13h à 18h