Saison 2015-16 de l'opéra de Lyon

Elles parleront, elles chanteront tout au long de la saison 15–16 : les voix de la liberté. Cette thématique résonne particulièrement dans une actualité sombre, inquiétante, violente parfois. Les arts - la musique, l’opéra - sont indissociables de la liberté. Les œuvres, les personnages, les compositeurs, les artistes qui feront cette nouvelle saison en porteront le témoignage. Serge Dorny, Directeur général de l’Opéra de Lyon


Berlioz et son Faust, assoiffé de liberté jusqu’à en brûler ; Offenbach et Le Roi Carotte, parodie joyeuse et féroce de l’arbitraire du pouvoir ; Lady Macbeth de Mzensk et la liberté du désir ; Iolanta et Perséphone : le passage des ténèbres à la lumière, de la nuit de l’asservissement « au soleil de la liberté » ; L’Enlèvement au sérail : un hymne à la liberté, à la tolérance, à la bienveillance – en un mot à l’humanité.

Le festival annuel permettra de découvrir, en alternance, La Juive, Benjamin dernière nuit, L’Empereur d’Atlantis et Brundibár.
La Juive de Halévy, une grande œuvre sur la violence de tous les intégrismes et la liberté de la foi. Dans Benjamin dernière nuit, Michel Tabachnik et Régis Debray retracent un fragment de vie et les derniers moments de Walter Benjamin, ce grand penseur, écrivain, philosophe.
Hans Krása et Viktor Ullmann sont les compositeurs de Brundibár et de L’Empereur d’Atlantis : la barbarie a détruit leur vie, mais pas leur voix que nous entendons et écoutons ô combien – encore aujourd’hui.

Metteurs en scène

On les retrouve : Peter Sellars n’était pas revenu à l’Opéra de Lyon depuis 1991, création de La Mort de Klinghoffer ; il met en scène le diptyque Iolanta / Perséphone. Après Capriccio et Orphée et Eurydice, David Marton se penche sur La Damnation de Faust ; il y a bientôt dix-huit ans, Laurent Pelly signait à Lyon son premier spectacle lyrique, Orphée aux Enfers, il nous revient avec Offenbach, Le Roi Carotte, une découverte ; avec La Juive, Olivier Py signe son quatrième spectacle pour nous ; John Fulljames avait donné des productions saisissantes et très réussies de Sancta Susanna et Von heute auf morgen : il nous revient pour Benjamin dernière nuit ; nous retrouverons aussi Jean Lacornerie (Mesdames de La Halle) et Richard Brunel (L’Empereur d’Atlantis).
Ils viennent pour la première fois : Dmitri Tcherniakov pour Lady Macbeth de Mzensk, Wajdi Mouawad (L’Enlèvement au sérail), Dominique Pitoiset (L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau) et Jeanne Candel (Brundibár).

Chefs d’orchestre

Cette nouvelle saison est la huitième de Kazushi Ono à l’Opéra de Lyon. Il y dirige Berlioz, La Damnation de Faust, et Chostakovitch, Lady Macbeth de Mzensk.
Pour la première fois à l’Opéra de Lyon : le charismatique directeur de l’Opéra de Perm, Teodor Currentzis (Iolanta / Perséphone) et le jeune et très prometteur Victor Aviat (Le Roi Carotte).
Ils reviennent au pupitre : Evelino Pidò (Zelmira), Bernhard Kontarsky (Benjamin dernière nuit), Daniele Rustioni (La Juive), Stefano Montanari (L’Enlèvement au sérail).

Danse

Une maîtrise parfaite de la technique classique, une ouverture à toutes les écritures chorégraphiques : ce sont les deux grandes caractéristiques du Ballet de l’Opéra de Lyon.
En témoigne cette saison 2015-2016. Créations, entrées au répertoire, reprises : les danseuses et les danseurs de la compagnie nous offrent des pièces de grands classiques du XXe siècle, dont – et c’est une première – celles de Roland Petit ; et aussi Lucinda Childs, Merce Cunningham, Jiří Kylián ; et des œuvres de jeunes créateurs : Emanuel Gat, Rachid Ouramdane et Tânia Carvalho.

Concerts

La saison des concerts s’insère dans l’ensemble du projet artistique, en résonance avec les mouvements de la programmation – de la saison 2015–2016 et de celles à venir…
Avec des chefs et des chanteurs qui contribuent à développer notre identité artistique.
L’Orchestre passe de la fosse à la scène et la Maîtrise de la scène au podium, les musiciens de l’Orchestre se font chambristes au Grand Studio du Ballet. Comme tous les ans, nous mettons en lumière la voix humaine en retrouvant Anna Caterina Antonacci, Ann Petersen, Sabine Devieilhe, Natalie Dessay et Ian Bostridge.
Au pupitre, outre Kazushi Ono, nous retrouverons Stefano Montanari et Emmanuel Krivine. Hartmut Haenchen, un des grands chefs allemands, dirigera pour la première fois à l’Opéra de Lyon un programme Strauss et Wagner, première étape d’un partenariat à venir dans ce répertoire.

Rayonnement

L’Opéra de Lyon retrouve en 2015–2016 deux de ses lieux de résidence historiques : le Théâtre des Champs-Elysées à Paris pour la suite du cycle Rossini – Zelmira, sous la baguette d’Evelino Pidò ; et, cet été 2015, nous serons au Festival d’Aix-en-Provence avec Le Songe d’une nuit d’été de Britten dans la production désormais mythique de Robert Carsen, dirigée par Kazushi Ono ; et le diptyque Perséphone / Iolanta de Tchaïkovski, sous la baguette de Teodor Currentzis, qui sera ensuite présenté à Lyon au printemps 2016.
Le Ballet est toujours l’ambassadeur actif de l’Opéra de Lyon : il se produit régulièrement en France – notamment au Théâtre de la Ville, mais aussi dans monde : il sera en Corée et à Taïwan en avril et mai 2016.

Pratique

Ouverture des réservations
Abonnements dès le 19 mai 2015
(sur www.opera-lyon.com et par courrier).
Billetterie à l’unité dès le 17 juin 2015.

Au guichet de l’Opéra
De 12h à 19h du mardi au samedi (et les lundis de représentation).
Une heure avant chaque représentation (pour la vente du spectacle du jour uniquement).
Le service billetterie est présent sur les sites hors les murs une heure avant le spectacle.

04 69 85 54 54
De 12h à 19h du mardi au samedi
(et les lundis de représentation).
www.opera-lyon.Com

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 1 Avril 2015 à 04:28 | Lu 841 fois
Pierre Aimar
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