© F. Burger
Plus une place à la vente pour ce concert de prestige pour la Mecque des pianistes à en oublier ces temps de crise !
La musique symphonique de Debussy magnifiée
Quel bonheur d’écouter la musique symphonique de Claude Debussy transcendée par ce jeune chef d’orchestre domptant à merveille un orchestre particulièrement concentré et maîtrisant le discours debussyste avec ses mystères, ses contre-jours ! Le prélude à l’après midi d’un faune met particulièrement en valeur la belle homogénéité de l’orchestre et la souplesse dont il fait preuve pour accompagner le chef d’orchestre japonais dans sa quête de perfection. Puis vient la mer, véritable symphonie de Debussy. L’invitation au voyage commence par un long silence incantatoire, d’où jaillit le bruissement sourd et fluide de l’onde marine. Le jeune maestro installe un climat de transparence où l’on pressent cette réserve de puissance dissimulée, celle qui éclate à la fin du premier mouvement puis dans le déchainement du dernier. Il met en relief le mugissement sourd des timbales, la plainte aigre du cor anglais, le sifflement strident des flûtes à l’image de la tempête qui gronde.
Sous sa direction énergique et précise, on songe à Seiji Ozawa. Les musiciens de l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo allient les jeux de timbre les plus subtils à la sollicitation sans répit des vents et des percussions qui se fondent en une palette orchestrale infinie qui sied parfaitement à l’impressionnisme de Debussy.
La musique symphonique de Debussy magnifiée
Quel bonheur d’écouter la musique symphonique de Claude Debussy transcendée par ce jeune chef d’orchestre domptant à merveille un orchestre particulièrement concentré et maîtrisant le discours debussyste avec ses mystères, ses contre-jours ! Le prélude à l’après midi d’un faune met particulièrement en valeur la belle homogénéité de l’orchestre et la souplesse dont il fait preuve pour accompagner le chef d’orchestre japonais dans sa quête de perfection. Puis vient la mer, véritable symphonie de Debussy. L’invitation au voyage commence par un long silence incantatoire, d’où jaillit le bruissement sourd et fluide de l’onde marine. Le jeune maestro installe un climat de transparence où l’on pressent cette réserve de puissance dissimulée, celle qui éclate à la fin du premier mouvement puis dans le déchainement du dernier. Il met en relief le mugissement sourd des timbales, la plainte aigre du cor anglais, le sifflement strident des flûtes à l’image de la tempête qui gronde.
Sous sa direction énergique et précise, on songe à Seiji Ozawa. Les musiciens de l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo allient les jeux de timbre les plus subtils à la sollicitation sans répit des vents et des percussions qui se fondent en une palette orchestrale infinie qui sied parfaitement à l’impressionnisme de Debussy.
Un triple concerto de Beethoven mémorable
Kazuki Yamada laisse une impression tout aussi bonne dans le triple concerto de Beethoven, synthèse audacieuse entre musique de chambre un trio de solistes dialoguant avec l’orchestre symphonique. Il y a dans cette œuvre des réminiscences du concerto grosso classique cher aux compositeurs italiens. Le chef retrouve ici trois solistes russes d’exception : le violoniste Vadim Repin, le violoncelliste Alexandre Kniazev et le pianiste Nikolaï Lugansky qui relèvent parfaitement le défi. Il porte ses trois géants de leur instrument dans une interprétation rare alliant grâce et élan. Le violon lyrique de Vadim Repin vient répondre au jeu de Nikolaï Lugansky d’une assise qui impressionne alliant force et élégance dans une maturité aboutie tandis que le violoncelliste Alexandre Kniatzev nourrit le sublime largo par un chant poétique tout en retenu avant de retrouver l’ultime rondo en forme de polonaise où les trois instruments solistes sous la baguette de Yamada matérialisent toute la finesse et la joie d’une œuvre singulière. Ces moments de grâce ont été longuement salués par l’enthousiasme du public gratifié d’un bis par l’ensemble des musiciens de cette soirée d’histoire de la Roque par la coda finale de cette œuvre concertante devenue rare au concert !
Serge Alexandre
Serge Alexandre