Photos © Pierrick Sorin
Pratiquant l'auto-filmage, l'artiste (né à Nantes en 1961) se dédouble sur trois écrans, endosse plusieurs rôles, crée de petits théâtres optiques, mêle d'astucieux bricolages à des technologies nouvelles d'hologrammes produits par la superposition de faisceaux laser pour provoquer pendant une heure trente de fréquentes surprises. Tous ces prodiges de magie se donnent dans un décor d'atelier-capharnaüm où Pierrick Sorin distille à petites doses un certain nombre de figures d'abjection ou de dégradation que lui inspirent les circonstances : dégoulinures de peinture, flux de bouche, création d'objets phalliques, port de lunettes en forme de cuvette de WC, film de ses déjections et de son processus défécatoire, numéros de travesti pitoyable ou de danse contemporaine ridicule dans un aquarium, diffusion d'une bande magnétique de sa voix enfantine niaise, autant d'évènements ou d'évocations d'instants inventoriés qui provoquent la stupeur ou le rire, mais en réalité tendent à illustrer ce calembour initial projeté sur trois écrans: JE-NEANT-VIDE-RIEN (« je n'ai envie de rien ») qui va nous mener au tableau final de l'artiste épuisé, suicidé dans son linceul.
Macha Makeïeff justifie dans le programme ses raisons de promouvoir ce spectacle apprécié au cours d'une tournée internationale: « Avec un humour radical et une réelle désespérance, cet artiste excentrique use de tous les états de la représentation. Son univers m'accompagne depuis longtemps. . . Lui ouvrir le Théâtre de La Criée pour une invasion folle était un de mes rêves ». Un rêve partagé avec plaisir par le public qui a manifesté son émotion et son approbation par des applaudissements prolongés.
Philippe Oualid
Macha Makeïeff justifie dans le programme ses raisons de promouvoir ce spectacle apprécié au cours d'une tournée internationale: « Avec un humour radical et une réelle désespérance, cet artiste excentrique use de tous les états de la représentation. Son univers m'accompagne depuis longtemps. . . Lui ouvrir le Théâtre de La Criée pour une invasion folle était un de mes rêves ». Un rêve partagé avec plaisir par le public qui a manifesté son émotion et son approbation par des applaudissements prolongés.
Philippe Oualid