Nicaragua. Muchachos attendant la riposte de la Garde nationale, Matagalpa, Nicaragua, 1978 Installation Mediations, 1978-1982 © Susan Meiselas/Magnum Photos
Elle s’est fait connaître par ses images sur les zones de conflit en Amérique centrale dans les années 1970 et 1980, notamment grâce à la force de ses photographies couleurs. Couvrant de nombreux sujets et pays, de la guerre aux questions des droits de l’homme, de l’identité culturelle à l’industrie du sexe, elle utilise la photographie, le film, la vidéo et parfois des matériaux d’archives dans une volonté constante de construire des récits auxquels elle associe ses sujets en tant qu’acteurs. L’exposition met en évidence cette démarche unique de Susan Meiselas qui traverse les conflits dans le temps avec une approche personnelle autant que géopolitique.
Ses travaux précoces illustrent déjà sa pratique photographique ultérieure de l’intime et du mode participatif. Son tout premier projet, 44 Irving Street (1971), série de portraits en noir et blanc, lui offre, à travers l’appareil photo, la possibilité d’interagir avec les autres locataires de la pension où elle vivait durant ses études. Pour Carnival Strippers (1972- 1975), elle suit durant trois étés consécutifs des strip-teaseuses travaillant dans des fêtes foraines de Nouvelle-Angleterre. Le reportage est complété d’enregistrements audio des femmes, de leurs clients et de leurs managers. De cette période, date aussi Prince Street Girls (1975-1992) qui a pour décor le quartier de Little Italy, à New York, où Susan Meiselas vit encore aujourd’hui. Photographiant un même groupe de jeunes filles sur plusieurs années, elle constitue une chronique des relations suivies développées entre les jeunes filles et la photographe.
Trois séries importantes constituent l’axe central de l’exposition : Nicaragua, El Salvador et Kurdistan.
Réalisées entre la fin des années 1970 et les années 2000, elles montrent la manière dont l’artiste interroge la pratique de la photographie. À l’occasion de ses nombreux voyages au fil des décennies, en temps de guerre comme en temps de paix, Meiselas revient sur les lieux de ses premières photographies et se sert de ces images pour retrouver les personnes qu’elle avait rencontrées et continuer ainsi à enregistrer leurs témoignages. Ces séries ont donné lieu à l’édition de plusieurs ouvrages.
À partir de 1997, Meiselas, convaincue que chaque conflit doit être abordé différemment, a également recours à la vidéo pour témoigner des conflits.
Kurdistan: In the Shadow of History est composée de photographies et de vidéos, mais aussi de documents et de témoignages oraux réunis par l’artiste.
En 1992, Meiselas, invitée à participer à une campagne de sensibilisation sur la violence domestique, photographie des scènes de crime en suivant une équipe de policiers, puis sélectionne dans les archives de la police de San Francisco des documents accompagnés de photos. Ces recherches l’ont conduite à créer Archives of Abuse, collages de rapports et de photographies de police, exposés dans les espaces publics de la ville, par exemple sous forme d’affiches dans les abribus.
Pour la rétrospective au Jeu de Paume, Susan Meiselas a créé une nouvelle œuvre, commencée en 2015 et inspirée par son engagement auprès de Multistory, association basée au Royaume-Uni.
Cette dernière série réalisée dans un foyer pour femmes, A Room of Their Own, porte à nouveau sur le thème de la violence domestique, cette fois en Angleterre. L’installation comprend cinq récits en vidéo qui présentent les photographies de l’artiste, des témoignages de première main, des collages et des dessins.
L’exposition du Jeu de Paume est la plus complète qui lui ait jamais été consacrée en France. Elle retrace sa trajectoire d’artiste visuelle qui, depuis les années 1970, associe ses sujets à sa démarche et questionne le statut des images par rapport au contexte dans lequel elles sont perçues.
Ses travaux précoces illustrent déjà sa pratique photographique ultérieure de l’intime et du mode participatif. Son tout premier projet, 44 Irving Street (1971), série de portraits en noir et blanc, lui offre, à travers l’appareil photo, la possibilité d’interagir avec les autres locataires de la pension où elle vivait durant ses études. Pour Carnival Strippers (1972- 1975), elle suit durant trois étés consécutifs des strip-teaseuses travaillant dans des fêtes foraines de Nouvelle-Angleterre. Le reportage est complété d’enregistrements audio des femmes, de leurs clients et de leurs managers. De cette période, date aussi Prince Street Girls (1975-1992) qui a pour décor le quartier de Little Italy, à New York, où Susan Meiselas vit encore aujourd’hui. Photographiant un même groupe de jeunes filles sur plusieurs années, elle constitue une chronique des relations suivies développées entre les jeunes filles et la photographe.
Trois séries importantes constituent l’axe central de l’exposition : Nicaragua, El Salvador et Kurdistan.
Réalisées entre la fin des années 1970 et les années 2000, elles montrent la manière dont l’artiste interroge la pratique de la photographie. À l’occasion de ses nombreux voyages au fil des décennies, en temps de guerre comme en temps de paix, Meiselas revient sur les lieux de ses premières photographies et se sert de ces images pour retrouver les personnes qu’elle avait rencontrées et continuer ainsi à enregistrer leurs témoignages. Ces séries ont donné lieu à l’édition de plusieurs ouvrages.
À partir de 1997, Meiselas, convaincue que chaque conflit doit être abordé différemment, a également recours à la vidéo pour témoigner des conflits.
Kurdistan: In the Shadow of History est composée de photographies et de vidéos, mais aussi de documents et de témoignages oraux réunis par l’artiste.
En 1992, Meiselas, invitée à participer à une campagne de sensibilisation sur la violence domestique, photographie des scènes de crime en suivant une équipe de policiers, puis sélectionne dans les archives de la police de San Francisco des documents accompagnés de photos. Ces recherches l’ont conduite à créer Archives of Abuse, collages de rapports et de photographies de police, exposés dans les espaces publics de la ville, par exemple sous forme d’affiches dans les abribus.
Pour la rétrospective au Jeu de Paume, Susan Meiselas a créé une nouvelle œuvre, commencée en 2015 et inspirée par son engagement auprès de Multistory, association basée au Royaume-Uni.
Cette dernière série réalisée dans un foyer pour femmes, A Room of Their Own, porte à nouveau sur le thème de la violence domestique, cette fois en Angleterre. L’installation comprend cinq récits en vidéo qui présentent les photographies de l’artiste, des témoignages de première main, des collages et des dessins.
L’exposition du Jeu de Paume est la plus complète qui lui ait jamais été consacrée en France. Elle retrace sa trajectoire d’artiste visuelle qui, depuis les années 1970, associe ses sujets à sa démarche et questionne le statut des images par rapport au contexte dans lequel elles sont perçues.
Pratique
Jeu de Paume
1, place de la Concorde
75008 Paris
www.jeudepaume.org
Mardi (nocturne) : 11 h - 21 h
Mercredi à dimanche : 11 h - 19 h • Fermeture le lundi
1, place de la Concorde
75008 Paris
www.jeudepaume.org
Mardi (nocturne) : 11 h - 21 h
Mercredi à dimanche : 11 h - 19 h • Fermeture le lundi