Sylvie Fleury, une créatrice ex Pin-up trash, expose au Mamco, à Genève. par Jacqueline Aimar


Sylvie Fleury Chromo Quartz, 2001 vue d'installation Courtesy Galerie Thaddeus Ropac, Salzburg
C’est sous le titre Paillettes et dépendances ou la fascination du néant que Sylvie Fleury signe à Genève sa plus importante exposition à ce jour. Sur les quatre étages du musée, l’artiste réunit plus de 200 cents pièces, dont ses nouvelles productions, peintures, sculptures, vidéos, photos, pièces sonores ou environnements créés in situ.
De grands thèmes traversent son travail, la mode et ses multiples accessoires, l’univers de l’automobile ou la conquête de l’espace avec fusées et soucoupes volantes déployées dans le musée.
L’exposition pourrait tout aussi bien s’intituler Eaux et gaz à tous les étages ou bien encore Voyages aux pays de nulle part, tant la nature et la diversité de la proposition sont une invitation au déplacement et au voyage. Sols, plafonds, cimaises, plus de 3000m2 de surface d’exposition sont investis jusqu’à saturation par celle qui fut qualifiée à ses débuts de Pin-up trash, bimbo conceptuelle, pétroleuses et chauffarde.
Comme le pressentait Georges Pérec dans les Choses en 1965, il y a entre les choses du monde moderne et le bonheur un rapport obligé. Autrement dit bonheur et consommation pour le malheur du plus grand nombre, sont liés. Sylvie Fleury a été plus tôt et plus que d’autres une de ces victimes des modes avant que la pratique de l’art ne lui procure une distanciation salutaire et féconde.
Jacqueline Aimar

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pierre aimar
Mis en ligne le Jeudi 19 Février 2009 à 03:11 | Lu 1244 fois
pierre aimar
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