Et cela grâce à Hugo Reyne et à ses musiciens, Stéphanie Paulet, et Sandrine Naudy au violon, Jean-Luc Thonnérieux alto, et Jérôme Vidaller violoncelle, encadrant Hugo Reyne et un fantastique instrument : une longue canne, la flûte Ksakan. Le bec est dans le pommeau, et le son qui naît, une merveille de fraîcheur et de légèreté.
La flûte Ksakan, à mi-chemin entre flûte soprano et flûte alto avait provoqué à Vienne un véritable engouement et engendré plus de 600 pièces écrites. Beethoven, dans son évocation champêtre de la Pastorale l’a d’ailleurs délicatement utilisée en chant d’oiseaux.
Ce soir-là à Tain, ce concert, tout de raffinement à la Viennoise, s’articulait en trois épisodes musicaux coupés d’intermèdes gourmands. S’il faut parler gourmandise, il s’agissait de trois dégustations savamment orchestrées par Frédéric Bau maître chocolatier Valrhona, présent « en chaire, à l’église de Tain » avec tablier et ceinture, chef d’orchestre du goût. Et quel goût !
Servies en verrines, par d’aimables bénévoles, des spécialités mêlant agar agar, une gélatine rosée qui permet en Orient de manger de l’eau, utile par ces chaleurs estivales, des fruits menus, des saveurs, rose et jasmin peut-être, et au fond, la découverte, un fin lissé crémeux de … chocolat, comme on rêve de savoir le préparer, si fin qu’on croit le rêver, et le quatuor en ré majeur, qui paraît ici presque terne- c’est dire si le chocolat est bon !.
Pourtant avec Mozart, nostalgie de la neige et de sa chute lente - au second mouvement de ce quatuor, on la regarde tomber derrière les hautes vitres du café Sacher -, à l’intérieur, chaleur confortable et dehors froid qui pique assorti de glissades en traîneaux ; avant une seconde dégustation, tout aussi fine et goûteuse que la première, précédant le 2e concert polonaise d’Ernest Krähmer, en rythme de polka, très entraînant.
La Simphonie du Marais, son quatuor de musiciens mettant en relief Hugo Reyne délivrent une musique qui coule sans laisser de traces, légère, plaisir de l’oreille, source d’humeur heureuse, toute en vitalité et allégresse. Avec parfois à peine une ombre, un souci esquissé. Quant à l’homme à la flûte, je devrais dire aux flûtes Hugo Reyne, il tient sous le charme le public de ce concert, né de son csakan virtuose, angélique et divin à la fois, planant diraient certains.
Troisième dégustation en lait vanille chocolaté de blanc, le rafraîchissement de cette soirée si chaude. Et si agréable, n’en déplaise aux gourmands ratés et absents.
Jacqueline Aimar
La flûte Ksakan, à mi-chemin entre flûte soprano et flûte alto avait provoqué à Vienne un véritable engouement et engendré plus de 600 pièces écrites. Beethoven, dans son évocation champêtre de la Pastorale l’a d’ailleurs délicatement utilisée en chant d’oiseaux.
Ce soir-là à Tain, ce concert, tout de raffinement à la Viennoise, s’articulait en trois épisodes musicaux coupés d’intermèdes gourmands. S’il faut parler gourmandise, il s’agissait de trois dégustations savamment orchestrées par Frédéric Bau maître chocolatier Valrhona, présent « en chaire, à l’église de Tain » avec tablier et ceinture, chef d’orchestre du goût. Et quel goût !
Servies en verrines, par d’aimables bénévoles, des spécialités mêlant agar agar, une gélatine rosée qui permet en Orient de manger de l’eau, utile par ces chaleurs estivales, des fruits menus, des saveurs, rose et jasmin peut-être, et au fond, la découverte, un fin lissé crémeux de … chocolat, comme on rêve de savoir le préparer, si fin qu’on croit le rêver, et le quatuor en ré majeur, qui paraît ici presque terne- c’est dire si le chocolat est bon !.
Pourtant avec Mozart, nostalgie de la neige et de sa chute lente - au second mouvement de ce quatuor, on la regarde tomber derrière les hautes vitres du café Sacher -, à l’intérieur, chaleur confortable et dehors froid qui pique assorti de glissades en traîneaux ; avant une seconde dégustation, tout aussi fine et goûteuse que la première, précédant le 2e concert polonaise d’Ernest Krähmer, en rythme de polka, très entraînant.
La Simphonie du Marais, son quatuor de musiciens mettant en relief Hugo Reyne délivrent une musique qui coule sans laisser de traces, légère, plaisir de l’oreille, source d’humeur heureuse, toute en vitalité et allégresse. Avec parfois à peine une ombre, un souci esquissé. Quant à l’homme à la flûte, je devrais dire aux flûtes Hugo Reyne, il tient sous le charme le public de ce concert, né de son csakan virtuose, angélique et divin à la fois, planant diraient certains.
Troisième dégustation en lait vanille chocolaté de blanc, le rafraîchissement de cette soirée si chaude. Et si agréable, n’en déplaise aux gourmands ratés et absents.
Jacqueline Aimar
Frédéric Bau, maître es-chocolat © Pierre Aimar