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Et d’abord, comme chaque année, l’inénarrable présentation de Jacky Bertrand le président (à vie dit-on) du Cabaret de Septembre, organisateur du Festival. Je dirais presque le numéro de présentation car c’est bien à quoi se livre le président. Il lit, plus ou moins au hasard, dans la liasse de feuilles qu’il tient en mains, désorganisées bien que rangées, puis il les confie à l’un ou à l’autre, Laurent Sausset par exemple son complice et ami, et marmonne à destination du public, en excuse « il est incontrôlable ». Dans cette scène de théâtre qui en est une sans l’être, on devine le plaisir de celui qui se joue la comédie car, peut-être, il aurait aimé, lui aussi….
Avec en apothéose, l’attribution des Bouffons, un trophée qui vaut bien son pesant de rire et récompense chaque année les jeunes qui montent…
Ce 31 août, Thibaud Agoston s’est vu remettre le Grand prix du jury, appellation Saint Joseph, car on s’en doute, les superbes vignes alignées qui montent à l’assaut des collines alentour y sont pour quelque chose en matière de rires.
Thibaud Agoston, venu de Suisse, Morgane Cardignan et Tristan Lucas ont reçu le prix du Jury ; Tristan Lucas a été également récompensé par le prix du Public, villes de Tournon / Tain l’Hermitage. Les nouveau « fruits » nés de cette épreuve des Bouffons viennent s’ajouter aux précédents aux grands et moins grands qui ont fréquenté ce Festival : Tex, 1989, et Vincent Rocca -des piliers- et aussi Dany Boon,1992, Laurent Gerra,1992, Stéphane Guillon, Eric et Ramzi, 1996 , Nicole Ferroni…
Thibaud Agoston, souvenez- vous, c’est ce jeune venu de Suisse et qu’on peut voir en spectacle à Lyon ou écouter sur LFM Radio. En sketches très divers, ce garçon bien de sa génération slame et rappe et danse et affirme malgré tout « qu’il rêvait d’être comptable mais que ses parents le préfèrent en comique ».
Le voilà Bouffon 2019. Un beau titre.
Et d’abord, comme chaque année, l’inénarrable présentation de Jacky Bertrand le président (à vie dit-on) du Cabaret de Septembre, organisateur du Festival. Je dirais presque le numéro de présentation car c’est bien à quoi se livre le président. Il lit, plus ou moins au hasard, dans la liasse de feuilles qu’il tient en mains, désorganisées bien que rangées, puis il les confie à l’un ou à l’autre, Laurent Sausset par exemple son complice et ami, et marmonne à destination du public, en excuse « il est incontrôlable ». Dans cette scène de théâtre qui en est une sans l’être, on devine le plaisir de celui qui se joue la comédie car, peut-être, il aurait aimé, lui aussi….
Avec en apothéose, l’attribution des Bouffons, un trophée qui vaut bien son pesant de rire et récompense chaque année les jeunes qui montent…
Ce 31 août, Thibaud Agoston s’est vu remettre le Grand prix du jury, appellation Saint Joseph, car on s’en doute, les superbes vignes alignées qui montent à l’assaut des collines alentour y sont pour quelque chose en matière de rires.
Thibaud Agoston, venu de Suisse, Morgane Cardignan et Tristan Lucas ont reçu le prix du Jury ; Tristan Lucas a été également récompensé par le prix du Public, villes de Tournon / Tain l’Hermitage. Les nouveau « fruits » nés de cette épreuve des Bouffons viennent s’ajouter aux précédents aux grands et moins grands qui ont fréquenté ce Festival : Tex, 1989, et Vincent Rocca -des piliers- et aussi Dany Boon,1992, Laurent Gerra,1992, Stéphane Guillon, Eric et Ramzi, 1996 , Nicole Ferroni…
Thibaud Agoston, souvenez- vous, c’est ce jeune venu de Suisse et qu’on peut voir en spectacle à Lyon ou écouter sur LFM Radio. En sketches très divers, ce garçon bien de sa génération slame et rappe et danse et affirme malgré tout « qu’il rêvait d’être comptable mais que ses parents le préfèrent en comique ».
Le voilà Bouffon 2019. Un beau titre.
La Framboise Frivole, éblouissant panachage de musiques et de mots dans un feu d’artifice de lumières
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Frivole, frivole, pas tant que ça ! pourquoi frivole et pourquoi framboise d’abord ? Cela fait trois fois que je les vois en spectacle et je n’ai jamais su ! Peu importe, leur nom frappe et reste gravé. Et c’est bien aussi de surprendre sans rien signifier.
Et après ce soir-là où ils jouent en ultime soirée au festival des Humoristes de Tournon, ils sont difficiles à oublier.
Ils ont nom Peter Hens et Bart Van Caenegem, le dernier presque un nom de bière belge dans l’univers du vin de la Vallée du Rhône !
Ils ne sont que deux en scène, il est bon de le préciser car parfois, au cours du spectacle, on croit entendre un orchestre entier. « Un duo survitaminé ». Qui prétend fêter son centenaire, si, si… 60 (ans pour l'un) plus 40 (ans pour l'autre) ça fait bien 100.
Prenant pour fil rouge Léonard de Vinci qui en a vu bien d‘autres, et ses diverses inventions et créations, le duo met en musique les liens imaginaires inexistants entre œuvres et artistes ; Léonard et Debussy, Maurice Jarre et Salieri, mêlant musiques de films et musiques de grands compositeurs, « Fliszt » par exemple que nous connaissons par sa Rhapsodie Hongroise !
Ils vont si vite, ils sont si vifs que musique et propos se mêlent, anachronismes et jeux de mots, calembours et sauts du coq à l’âne ; car Pete parle et joue sans cesse pendant que Bart joue et parle aussi, de ce piano qui semble s’animer en âmes multiples; ils revisitent les thèmes musicaux, laissant à peine au spectateur le temps de reconnaître ici qu’il doit aller reconnaître ailleurs ; les oreilles désorientées s’enchantent et chantent, grands compositeurs classique et thèmes archiconnus, virtuosité et à propos se mêlent en fusion savante de musicologues … drôles, au-delà des notions de genres et de temps. Ils ont l’instrument vif et drôle, un piano-orchestre et un violoncelle-qui-joue-tout, Peter remplit la scène de mots qui bondissent. Pendant que Bart fait tout dire à un piano qui peut devenir une Harley-Davidson de course chevauchée par les deux complices.
On est saisi par une telle dose de créativité qui semble toujours à la limite de la création à vif, enrichie et conjuguée au travail d’éclairagiste, un complice éblouissant ( c’est bien pour un éclairagiste) un vrai troisième personnage dans le spectacle.
Difficile de ne pas être éblouissant entre mots et musique, sons et lumières, fantaisie et plaisir de rire.
Tel veut être ce festival des Humoristes de Tain-Tournon, qui ouvre la porte sur l’automne et la rentrée, avec le sourire…
Jacqueline Aimar
Photos Pierre Aimar
Frivole, frivole, pas tant que ça ! pourquoi frivole et pourquoi framboise d’abord ? Cela fait trois fois que je les vois en spectacle et je n’ai jamais su ! Peu importe, leur nom frappe et reste gravé. Et c’est bien aussi de surprendre sans rien signifier.
Et après ce soir-là où ils jouent en ultime soirée au festival des Humoristes de Tournon, ils sont difficiles à oublier.
Ils ont nom Peter Hens et Bart Van Caenegem, le dernier presque un nom de bière belge dans l’univers du vin de la Vallée du Rhône !
Ils ne sont que deux en scène, il est bon de le préciser car parfois, au cours du spectacle, on croit entendre un orchestre entier. « Un duo survitaminé ». Qui prétend fêter son centenaire, si, si… 60 (ans pour l'un) plus 40 (ans pour l'autre) ça fait bien 100.
Prenant pour fil rouge Léonard de Vinci qui en a vu bien d‘autres, et ses diverses inventions et créations, le duo met en musique les liens imaginaires inexistants entre œuvres et artistes ; Léonard et Debussy, Maurice Jarre et Salieri, mêlant musiques de films et musiques de grands compositeurs, « Fliszt » par exemple que nous connaissons par sa Rhapsodie Hongroise !
Ils vont si vite, ils sont si vifs que musique et propos se mêlent, anachronismes et jeux de mots, calembours et sauts du coq à l’âne ; car Pete parle et joue sans cesse pendant que Bart joue et parle aussi, de ce piano qui semble s’animer en âmes multiples; ils revisitent les thèmes musicaux, laissant à peine au spectateur le temps de reconnaître ici qu’il doit aller reconnaître ailleurs ; les oreilles désorientées s’enchantent et chantent, grands compositeurs classique et thèmes archiconnus, virtuosité et à propos se mêlent en fusion savante de musicologues … drôles, au-delà des notions de genres et de temps. Ils ont l’instrument vif et drôle, un piano-orchestre et un violoncelle-qui-joue-tout, Peter remplit la scène de mots qui bondissent. Pendant que Bart fait tout dire à un piano qui peut devenir une Harley-Davidson de course chevauchée par les deux complices.
On est saisi par une telle dose de créativité qui semble toujours à la limite de la création à vif, enrichie et conjuguée au travail d’éclairagiste, un complice éblouissant ( c’est bien pour un éclairagiste) un vrai troisième personnage dans le spectacle.
Difficile de ne pas être éblouissant entre mots et musique, sons et lumières, fantaisie et plaisir de rire.
Tel veut être ce festival des Humoristes de Tain-Tournon, qui ouvre la porte sur l’automne et la rentrée, avec le sourire…
Jacqueline Aimar
Photos Pierre Aimar