Ensemble les Sybarites © P.A.
Ce qui fut fait ce 29 juillet, à 17 heures pour l’Ensemble les Sybarites et à 21 heures par un spectacle Shakespeare De même étoffe que les rêves avec le Théâtre du Sycomore.
L’Ensemble Les Sybarites
Sans doute l’idée était-elle bonne si la pluie n’avait mis à cela son grain de sel humide, du moins pour la première partie quand, justement, les délicats instruments, un violoncelle et un précieux clavecin en particulier étaient en scène.
Au programme Georg Philipp Téléman, un compositeur prolixe que rien ne semblait arrêter dans sa production – sinon les gouttes et autres petites ondées qui semblaient y prendre un malin plaisir ; spécialiste en musique de divertissement, le compositeur sait créer à l’infini et broder et rebroder en abondance sans paraître se lasser. Cela commence par le Quatuor en sol majeur qui ne comporte pas moins de … 8 mouvements, hésitant entre musique de salon et musique de scène.
Les Sybarites (au fait savez-vous qui ils sont ? ) « les habitants de Sybaris, peuple le plus corrompu et le plus amolli de la grande Grèce ». Ceux qui sont devant nous ne le sont guère : flûte à bec clavecin, hautbois, violoncelle et violon, tels sont les instruments et les instrumentistes.
La musique est enjouée et vive, sautillante et seule la sirène des pompiers très en forme ce soir-là a pu les concurrencer. Et concurrencer Telemann et son millier d’œuvres qu’il écrivait nous apprend le directeur du Festival, Gérard Lacombe, bien plus facilement qu’une lettre. Une Sicilienne danse souple et sensuelle vient enrichir les interprétations variées et plaisantes de ces Sybarites, ma foi bien agréables à écouter… et bien gênés par d’incessantes averses…
A retrouver l’été prochain.
L’Ensemble Les Sybarites
Sans doute l’idée était-elle bonne si la pluie n’avait mis à cela son grain de sel humide, du moins pour la première partie quand, justement, les délicats instruments, un violoncelle et un précieux clavecin en particulier étaient en scène.
Au programme Georg Philipp Téléman, un compositeur prolixe que rien ne semblait arrêter dans sa production – sinon les gouttes et autres petites ondées qui semblaient y prendre un malin plaisir ; spécialiste en musique de divertissement, le compositeur sait créer à l’infini et broder et rebroder en abondance sans paraître se lasser. Cela commence par le Quatuor en sol majeur qui ne comporte pas moins de … 8 mouvements, hésitant entre musique de salon et musique de scène.
Les Sybarites (au fait savez-vous qui ils sont ? ) « les habitants de Sybaris, peuple le plus corrompu et le plus amolli de la grande Grèce ». Ceux qui sont devant nous ne le sont guère : flûte à bec clavecin, hautbois, violoncelle et violon, tels sont les instruments et les instrumentistes.
La musique est enjouée et vive, sautillante et seule la sirène des pompiers très en forme ce soir-là a pu les concurrencer. Et concurrencer Telemann et son millier d’œuvres qu’il écrivait nous apprend le directeur du Festival, Gérard Lacombe, bien plus facilement qu’une lettre. Une Sicilienne danse souple et sensuelle vient enrichir les interprétations variées et plaisantes de ces Sybarites, ma foi bien agréables à écouter… et bien gênés par d’incessantes averses…
A retrouver l’été prochain.
De même étoffe que les rêves d’après Shakespeare
De même étoffe que les rêves © PA
Deux heures plus tard, la pluie, les gouttes sont au repos, et ne vont pas troubler le décor bien onirique, de « Même étoffe que les rêves », d’après la Tempête de Shakespeare : un bateau imaginaire, une voile, des vagues en ondes lentes.
Elle est allongée dans le bruit de la mer et lit son cahier. Il pêche non loin d’elle.
- Tu regardes quoi ?
- Ben, la mer.
- Pourquoi la mer ?
- Je me demande s’il y a d’autres gens sur une île. Les oiseaux m’empêchent de dormir.
- On est là coincé sur un caillou, avec seulement des oiseaux.
Survient l’orage ( la Tempête)-
- Je vais savoir ce qu’il y a de l’autre côté…
Le spectacle fait un peu irréel, il transpire les rêves et laisse incertain.
Les acteurs, des amateurs, sont vifs et légers, ils s’agitent beaucoup comme des elfes ou des êtres de rêve.
Sans doute devraient-ils mieux tenir compte d’un conseil de Michel Bouquet, grand acteur s’il en est : « Un comédien doit articuler. Un comédien doit surarticuler » (le fond de la salle peut être lointain).
Nous étions bien ce soir-là dans l’étoffe dont sont faits les songes. Avec Shakespeare.
Jacqueline Aimar
Elle est allongée dans le bruit de la mer et lit son cahier. Il pêche non loin d’elle.
- Tu regardes quoi ?
- Ben, la mer.
- Pourquoi la mer ?
- Je me demande s’il y a d’autres gens sur une île. Les oiseaux m’empêchent de dormir.
- On est là coincé sur un caillou, avec seulement des oiseaux.
Survient l’orage ( la Tempête)-
- Je vais savoir ce qu’il y a de l’autre côté…
Le spectacle fait un peu irréel, il transpire les rêves et laisse incertain.
Les acteurs, des amateurs, sont vifs et légers, ils s’agitent beaucoup comme des elfes ou des êtres de rêve.
Sans doute devraient-ils mieux tenir compte d’un conseil de Michel Bouquet, grand acteur s’il en est : « Un comédien doit articuler. Un comédien doit surarticuler » (le fond de la salle peut être lointain).
Nous étions bien ce soir-là dans l’étoffe dont sont faits les songes. Avec Shakespeare.
Jacqueline Aimar