« Triomphe. Des victoires, Rome 300 av. J.-C. > Paris, 1998 », musée de l'Image d'Epinal, jusqu'au 16 mai 2016

La nouvelle exposition du Musée de l’image | Ville d’Épinal « Triomphe | Des victoires, Rome 300 av. J.-C. > Paris, 1998 » est désormais ouverte


Détail
En souvenir du Triumphus romain, défilé glorieux où un général vainqueur était acclamé par la foule, les « Triomphes » prennent, depuis la Renaissance, la forme d’une longue procession de gloire.
Ainsi en est-il de la longue frise de 4,50 m du Triomphe de Jésus-Christ, imprimée à Paris au tout début du 18e siècle et inspirée d’une œuvre du Titien de 1510. Entre les personnages de l’Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament, le Christ défile, juché sur un char et accompagné des quatre évangélistes. En gloire.

La restauration de cette frise, fragilisée, donne l’occasion au Musée de l’Image de créer une nouvelle fois, une exposition transversale et poétique intitulée « Triomphe ». S’intéressant à la fois aux images, à la peinture, à la musique etc., cette exposition nous emmène dans une longue balade temporelle parmi nos représentations du triomphe.

Des Trionfi du poète Pétrarque, longue ode dédiée à la belle Laure, mille fois mis en image, des Triomphes de César peints par Mantegna, les Triomphes de l’Amour ou de Cérès… jusqu’à la descente triomphale sur les Champs-Élysées du Général de Gaulle en août 1944 ou même, plus proche de nous, celle des Bleus victorieux en 1998, il ne s’agit en somme que d’une même cérémonie.

LES ORIGINES À ROME, 300 AV. J.-C.

Qu’est ce qu’un triomphe ? Comment et quand ce type de célébration est-il né ? L’étude du triomphe conduit nos pas sur la Via Sacra à Rome, au temps où les premiers triomphes étaient célébrés… Des origines antiques aux reconstitutions cinématographiques modernes, en passant par les œuvres de la Renaissance, le thème traverse les siècles.

LE TRIOMPHE ALLÉGORIQUE
Sur le mode triomphal sont parfois célébrés les dieux et les allégories, qui remplacent alors les généraux romains. Les Triunfi de Pétrarque – œuvre littéraire du 14e siècle – jouent un rôle fondamental dans la création de ces thèmes. Nombre d’artistes se chargeront d’illustrer ce texte : le triomphe envahit les arts, sa diffusion est immense.

LE TRIOMPHE DE LA FOI
Titien signe vers 1510 une gravure sur bois : Le Triomphe de la Foi. Cette œuvre reprend de façon inédite la forme d’un cortège triomphal à l’antique et l’adapte à un contexte chrétien : il s’agit de célébrer la foi chrétienne. Des images populaires du 18e siècle, à Paris et Orléans, se chargeront à leur tour de pérenniser ce thème.

LE TRIOMPHE DES OBJETS D’ART
À la fin du 18e siècle, un véritable triomphe est organisé en l’honneur des œuvres d’art italiennes et flamandes saisies par les armées révolutionnaires et bonapartistes. Une célébration de ce qui apparait alors comme une évidence : les chefs-d’œuvre de l’esprit ne peuvent trouver leur place qu’en France, le pays de la liberté.

LA RÉAPPROPRIATION PAR NAPOLÉON

Napoléon s’inscrit dans la lignée des empereurs romains. Du triomphe, il sélectionne le geste architectural, pérenne dans le temps : des arcs triomphaux viennent peupler Paris. Si l’imagerie populaire l’imagine fréquemment sur un char à la manière d’un triumphator antique, c’est de façon posthume qu’il reçoit l’ultime hommage…

20E SIÈCLE, D’AUTRES FORMES DE TRIOMPHES ?
Les Champs-Élysées et l’Arc de triomphe deviennent le théâtre où se joue l’histoire de France : le général de Gaulle notamment y défile en 1944. Quelques décennies plus tard, des joueurs de football y sont acclamés…

Pratique

Musée de l'Image | Ville d’Épinal
Cité de l’Image | 42 quai de Dogneville | 88000 Épinal
Tél : 03 29 81 48 30 | Fax : 03 29 81 48 31 | musee.image@epinal.fr



Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 21 Décembre 2015 à 08:00 | Lu 212 fois
Pierre Aimar
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