Eliane Zayan prodigieuse faiseuse de talents
Marion Manca, Keina et Jean-Jacques Fioritto
Ayant assisté seulement au spectacle du vendredi, je parlerai donc des trois jeunes talents qui ont ouvert le feu.
Actrice depuis 2011, Marion Manca se lance dans la carrière d’humoriste avec un talent certain. Keina est une jeune femme bourrée d’énergie à l’humour prometteur. Deux marseillaises avec des accents à couper au couteau qui en veulent. L’intrus – car il y a toujours un homme dans ces nouveaux talents de festi’femmes - est Jean-Jacques Fiorito. Drôle, original, il troque ce soir son costume de journaliste pour endosser le même que ses deux camarades de scène. Ces trois talents ont un sens de l'observation déroutant! C'est pertinent, intelligent et pétillant ! A suivre…
Le brillant humoriste Kamel Bennafla est le parrain de cette édition 2019. Il présente le spectacle. Voici le texte qu’il a écrit sur le site de Festi’Femmes, tellement éloquent qu’il me semble superflu d’y ajouter ma plume.
« Je suis très heureux d’être le Parrain du Festi’Femmes, 24e édition, festival d’humour au féminin, c’est plutôt cool ! Je connais le Festi’femmes depuis sa création. Qui, à part Eliane Zayan, pouvait réaliser cette folie ? Une entreprise vouée à l’échec se gaussaient certains… 24 ans après, force est de constater qu’elle avait raison, Eliane. Ne rien lâcher, contre vents et marées, pour nous offrir chaque année des spectacles au féminin de grandes qualités.
Parrain, je ne le prends pas à la légère. Pour moi, c’est très important. Mon rôle ce n’est pas simplement faire acte de présence, c’est aussi avoir un regard bienveillant pour les nouveaux talents découverts par Eliane Zayan. C’est surtout leur tendre la main chaque fois que nécessaire.
Vous l’avez compris, je suis fier et honoré d’être le parrain cette nouvelle édition. »
Actrice depuis 2011, Marion Manca se lance dans la carrière d’humoriste avec un talent certain. Keina est une jeune femme bourrée d’énergie à l’humour prometteur. Deux marseillaises avec des accents à couper au couteau qui en veulent. L’intrus – car il y a toujours un homme dans ces nouveaux talents de festi’femmes - est Jean-Jacques Fiorito. Drôle, original, il troque ce soir son costume de journaliste pour endosser le même que ses deux camarades de scène. Ces trois talents ont un sens de l'observation déroutant! C'est pertinent, intelligent et pétillant ! A suivre…
Le brillant humoriste Kamel Bennafla est le parrain de cette édition 2019. Il présente le spectacle. Voici le texte qu’il a écrit sur le site de Festi’Femmes, tellement éloquent qu’il me semble superflu d’y ajouter ma plume.
« Je suis très heureux d’être le Parrain du Festi’Femmes, 24e édition, festival d’humour au féminin, c’est plutôt cool ! Je connais le Festi’femmes depuis sa création. Qui, à part Eliane Zayan, pouvait réaliser cette folie ? Une entreprise vouée à l’échec se gaussaient certains… 24 ans après, force est de constater qu’elle avait raison, Eliane. Ne rien lâcher, contre vents et marées, pour nous offrir chaque année des spectacles au féminin de grandes qualités.
Parrain, je ne le prends pas à la légère. Pour moi, c’est très important. Mon rôle ce n’est pas simplement faire acte de présence, c’est aussi avoir un regard bienveillant pour les nouveaux talents découverts par Eliane Zayan. C’est surtout leur tendre la main chaque fois que nécessaire.
Vous l’avez compris, je suis fier et honoré d’être le parrain cette nouvelle édition. »
Après les nouveaux talents :
Marianne Sergent et Louise Bouriffé
« Donc » - Marianne Sergent – Louise Bouriffé
Marianne d’or pour deux femmes exceptionnelles.
Car c’est bien de politique qu’il s’agit ! Elles ont explosé l’histoire de France…. Et le public du Théâtre Toursky avec. Ovation pour Marianne Sergent et Louise Bouriffé ce vendredi 29 mars au Théâtre Toursky avec A DONC dans le cadre de Festi’Femmes.
Joute titanesque entre oil et oc
C’est éclatant de talent, pétillant de malice, brillant, enlevé, dynamique, savamment conçu, marrant, très professionnel en somme. On rit franchement de bout en bout. Pas de cet humour graveleux dont se servent ceux qui n’ont pas grand-chose à transmettre. Et quelle performance ! Aucune longueur ! De véritables trouvailles d’anthologie avec costumes décalés, clins d’œil à des films cultes comme Les Valseuses ou Les Tontons flingueurs, musiques additionnelles inattendues - les marchés de Provence, etc. Dans ce spectacle au rythme dingue, les deux complices, s’en donnent à cœur vaillant et prouvent, plus que jamais, que rien ne leur est impossible pour parvenir à nous distraire sur des sujets sérieux. Avec sa verve si peu conventionnelle, Marianne multiplie les jurons désopilants, sans jamais tomber dans la vulgarité, tandis que Louise, avec sa tête impayable, lui renvoie la réplique.
De l’Oc et de l’Oil pour une véritable leçon d’histoire
Avec leur gouaille et leur truculence légendaires, Louise et Marianne nous entraînent dans une quête médiévale absolument déjantée. L’heure est grave. La reine Jeanne qui règne sur la Provence est sans héritier. Sa tante Isabeau d’Anjou vole à son secours et vient la visiter. Sauf qu’elle veut lui fourguer leur cousin de France et ainsi réunir la Provence au domaine royal.
C’est qu’elles sont bougrement calées en histoire, les drôlesses ! Mine de rien, avec un incroyable talent, on ressort moins idiot ! Cette période de l’histoire de France est entrée dans l’escarcelle de nos cerveaux comme par enchantement ! Où serait-ce affaire de cascarelet que tout cela ? Au feu les sorcières ! Par les bourses de Belzébuth ! Que le rire est bon quand il est bien exploité ! Et ce double but ne me semble pas anodin ! Soigner par le rire, très bien! La Culture par le rire ? Par la fiente de ma jument ! Mais c’est bien sûr ! Que voilà de belles idées pour l’escolaille et son ministère. Mais que nenni ! Foin de telles idées ! Continuons à larder le teston de nos marmotons avec des heures de languissantes billevesées !!!!
Totalement burlesque et extrêmement réjouissant, ce spectacle mis en scène par Michèle Méola permet à Marianne Sergent et Louise Bouriffé, plus que jamais, de briller sur scène sans que le talent de l’une ne fasse ombre à l’autre. Mieux encore, chacune enrichit l’autre dans un jeu de ping-pong verbal époustouflant. Bien qu’aux prises avec un exercice ardu et épuisant, les deux comédiennes renvoient plaisir du jeu, légèreté, et dégagent une complicité, une amitié, une joie communicatrice. Grandes, immenses Louise Bouriffé et Marianne Sergent.
A la revoyure, chère Eliane, pour la 25e édition de Festi’femmes et bravo les artistes !
Danielle Dufour-Verna
Marianne d’or pour deux femmes exceptionnelles.
Car c’est bien de politique qu’il s’agit ! Elles ont explosé l’histoire de France…. Et le public du Théâtre Toursky avec. Ovation pour Marianne Sergent et Louise Bouriffé ce vendredi 29 mars au Théâtre Toursky avec A DONC dans le cadre de Festi’Femmes.
Joute titanesque entre oil et oc
C’est éclatant de talent, pétillant de malice, brillant, enlevé, dynamique, savamment conçu, marrant, très professionnel en somme. On rit franchement de bout en bout. Pas de cet humour graveleux dont se servent ceux qui n’ont pas grand-chose à transmettre. Et quelle performance ! Aucune longueur ! De véritables trouvailles d’anthologie avec costumes décalés, clins d’œil à des films cultes comme Les Valseuses ou Les Tontons flingueurs, musiques additionnelles inattendues - les marchés de Provence, etc. Dans ce spectacle au rythme dingue, les deux complices, s’en donnent à cœur vaillant et prouvent, plus que jamais, que rien ne leur est impossible pour parvenir à nous distraire sur des sujets sérieux. Avec sa verve si peu conventionnelle, Marianne multiplie les jurons désopilants, sans jamais tomber dans la vulgarité, tandis que Louise, avec sa tête impayable, lui renvoie la réplique.
De l’Oc et de l’Oil pour une véritable leçon d’histoire
Avec leur gouaille et leur truculence légendaires, Louise et Marianne nous entraînent dans une quête médiévale absolument déjantée. L’heure est grave. La reine Jeanne qui règne sur la Provence est sans héritier. Sa tante Isabeau d’Anjou vole à son secours et vient la visiter. Sauf qu’elle veut lui fourguer leur cousin de France et ainsi réunir la Provence au domaine royal.
C’est qu’elles sont bougrement calées en histoire, les drôlesses ! Mine de rien, avec un incroyable talent, on ressort moins idiot ! Cette période de l’histoire de France est entrée dans l’escarcelle de nos cerveaux comme par enchantement ! Où serait-ce affaire de cascarelet que tout cela ? Au feu les sorcières ! Par les bourses de Belzébuth ! Que le rire est bon quand il est bien exploité ! Et ce double but ne me semble pas anodin ! Soigner par le rire, très bien! La Culture par le rire ? Par la fiente de ma jument ! Mais c’est bien sûr ! Que voilà de belles idées pour l’escolaille et son ministère. Mais que nenni ! Foin de telles idées ! Continuons à larder le teston de nos marmotons avec des heures de languissantes billevesées !!!!
Totalement burlesque et extrêmement réjouissant, ce spectacle mis en scène par Michèle Méola permet à Marianne Sergent et Louise Bouriffé, plus que jamais, de briller sur scène sans que le talent de l’une ne fasse ombre à l’autre. Mieux encore, chacune enrichit l’autre dans un jeu de ping-pong verbal époustouflant. Bien qu’aux prises avec un exercice ardu et épuisant, les deux comédiennes renvoient plaisir du jeu, légèreté, et dégagent une complicité, une amitié, une joie communicatrice. Grandes, immenses Louise Bouriffé et Marianne Sergent.
A la revoyure, chère Eliane, pour la 25e édition de Festi’femmes et bravo les artistes !
Danielle Dufour-Verna